Menaces contre l’Iran: Téhéran avertit des «mesures de dissuasion» contre l’AIEA

Par AlAhed avec agences

Ali Shamkhani, un conseiller principal du Leader de la Révolution islamique, l’imam sayyed Ali Khamenei, a averti que les menaces contre l’Iran pourraient entraîner la suspension de la coopération de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et ses inspecteurs.

Selon M. Shamkhani, la persistance des menaces extérieures et le fait de placer l’Iran sous les menaces d’une attaque militaire pourraient conduire à des mesures dissuasives de la part de Téhéran telles que la suspension de la coopération de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

«Le transfert de matières enrichies vers des sites sûrs et confidentiels en Iran pourrait également être à l’ordre du jour», a-t-il poursuivi.

Ces propos interviennent alors que le président américain, Donald Trump, a de nouveau menacé l’Iran d’une action militaire si Téhéran ne concluait pas d’accord avec Washington sur son programme nucléaire civil.

S’exprimant lors d’une réunion avec des personnalités algériennes et des responsables des médias à Alger mardi soir, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que le seul sujet abordé lors des prochaines négociations avec les États-Unis à Oman serait la question nucléaire et les garanties quant au caractère pacifique des activités nucléaires de l’Iran.

«Le sujet nucléaire, qui implique la transparence et des garanties quant au caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions cruelles, sera le seul sujet des discussions», a-t-il déclaré, en présentant l’ordre du jour des pourparlers indirects prévus pour samedi.

M. Araghchi a souligné que les prochaines négociations à Mascate offriraient une nouvelle opportunité à la diplomatie, les qualifiant d’«épreuves pour évaluer le sérieux des États-Unis, qui ont un long antécédent de non-engagement et d’unilatéralisme».

Le haut diplomate a clairement indiqué que l'engagement de l'Iran en faveur de la paix ne devait pas être pris pour une faiblesse, soulignant: «La République islamique d'Iran ne cherche pas la guerre, mais si nécessaire, elle sait parfaitement se défendre.»

«Nous doutons des intentions des États-Unis et ne sommes pas certains qu'ils aient la volonté de mener des négociations justes et sérieuses, mais nous les mettrons à l'épreuve», a-t-il conclu.

Ces derniers commentaires concernaient la perspective de négociations indirectes qui devraient débuter entre M. Araghchi et l'envoyé régional des États-Unis Steve Witkoff dans la capitale omanaise Mascate samedi en présence du ministre omanais des Affaires étrangères Badr bin Hamad Al Busaidi comme médiateur.