Une Main Sur l’Arme, Une Autre Tricote Un Pull

« Compte tenu de multiples occasions qui défilent tout au long de l'année, nous organisons des activités dans le cadre de la culture de résistance. D’ici est née l’idée « Un Pull pour Un Moudjahid », a expliqué Hajja Fatima, une responsable au sein de ces comités.

« Chaque mère tricote un chandail en tout amour et tendresse », a-t-elle ajouté lors d'une interview avec Moqawama.org.

Interrogée sur les étapes de la réalisation de cette idée, Hajja Sawsan, une autre responsable, a répondu: « L'idée est propagée avant tout dans notre quartier, où on a distribué des brochures, portant le slogan «Une Main Sur l'Arme, Une Autre Tricote Un Pull », ce qui a encouragé beaucoup de dames. Elles ont ensuite acheté de la laine et tous les outils nécessaires, et c'est ainsi que le travail a commencé ».

Comme chaque projet mis en exécution pour la première fois, certaines difficultés se sont imposées : « Après un certain temps, nous avons découvert que les femmes qui savent tricoter ici, à Beyrouth, sont très rares. C'est pourquoi une partie du tricot a été transférée à une usine de tricot, et le reste des femmes ont contribué volontairement au financement de cette nouvelle étape, chacune selon ses capacités », a-t-elle poursuivi.

« Cette réalité imprévue nous a obligées à reporter la date de livraison de 100 chandails. Les pulls devraient êtres livrés en mois de Moharram. Toutefois, près de 110 pulls seront prochainement tricotés et livrés aux moudjahidines ce mois, accompagnés chacun d’une lettre de solidarité, dans laquelle on exprime nos sentiments les plus sincères », ajoute Hajja Fatima.

« En cette occasion significative, nous disons à ces combattants que nous, les partisanes de la Dame Zeinab (as), nous vous supportons, vous, les partisans de l'Imam Hussein (as) », a-t-elle martelé.

Et pour conclure, elle a assuré que « cette idée sera appliquée l'année prochaine à travers tout le Liban et sera considérée comme une tradition ».

Dans ce contexte, les femmes de maisons se sont dit enthousiastes de participer à cette activité.
 

Om Ziad Moustafa a indiqué qu’elle était très motivée pour cette initiative. « Depuis que j'ai vu à la télé, l'année dernière, un groupe de druzes du Mont Liban ayant réalisé cette idée, j'ai souhaité que nous soyons en mesure de mener une telle activité, Dieu merci, nous avons pu la réaliser aujourd'hui ».

De même, ses voisines Om Nashaat et Om Mohammad Saleh, ont martelé que « tous ce qu'elles peuvent présenter comme activités restent insuffisantes et minimes, face aux grands  sacrifices des combattants de la résistance ».

De son côté, Hajja Om Hassan, la mère du martyr Mohammad Sharara s’est dit très satisfaite de prendre part à cette activité, rappelant les énormes sacrifices des moudjahidines qui « grâce à eux, on se trouve ici ensemble aujourd’hui ».

Elle a affirmé que « c'était une activité très agréable pour elle, comme pour toutes les dames, qui ont passé leur temps à tricoter un chandail », soulignant qu’ « un pull normal au marché pourrait coûter moins cher que celui-ci, mais le fait qu’une mère tricote avec amour et chaleur ce chandail, lui ajoute une valeur supplémentaire ».

Qualifiant tous les combattants de la résistance de ses propres fils, elle a décidé de tricoter un pull à son compte, pour l’offrir à ses chers : « un cadeau d'une mère de martyr à son fils, le combattant de la résistance ».

Ce « Pull pour Un Moudjahed » n’est qu’une simple reconnaissance chaleureuse aux combattants de la résistance, pour que nos vœux et nos prières les accompagnent toujours dans les nuits de froid.