Le militant international Carlos: Je suis un Palestinien et il n’y a rien qui me lie aux attentats commis en France

Le militant international Illich Ramirez Sanchez, connu pour Carlos, a été condamné en France à la réclusion criminelle à perpétuité avec 18 ans de sûreté. Il a été jugé "coupable de quatre attentats meurtriers commis en France, il y a plus de trente ans". Le bilan de ces attaques fut 11 morts et plus de 200 blessés.
Illich purge déjà une peine de prison à vie pour meurtre de deux policiers en 1975, mais à aucun moment, il a reconnu sa responsabilité!
La dernière journée d'audience a été la dernière occasion pour Carlos de se mettre en scène, comme il l'a fait tout au long du procès. Lors de sa plaidoirie de cinq heures, il a dénoncé un procès bâclé et de propagande contre Carlos et la cause palestinienne et une comédie de série B.
Le Vénézuélien de 62 ans a déclaré assumer la responsabilité politique et militaire pour tous les attentats commis par l'Organisation des révolutionnaires internationalistes (ORI) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), pour la cause palestinienne. Mais il a refusé d'admettre sa responsabilité dans les quatre attaques perpétrées en France. "Il n'y a rien qui me lie à ces attentats", a-t-il martelé.
Son avocate, qui est aussi son épouse, a dénoncé son procès, tout comme le comité de défense qui a avancé que le "tribunal spécial" n'est pas apte à statuer cette affaire, soulignant qu'il fera appel.
Sachant que ce tribunal a été mis en place en 1982 à la suite de la dissolution de la "cour de sûreté de l'Etat", avec l'arrivée de la gauche au pouvoir en France.
Le comité de défense a rappelé que le tribunal pénal spécial statue seulement les questions militaires, à condition qu'elles aient eu lieu en temps de paix et non de guerre, et qu'elles soient liées à la menace externe de la sécurité de la France.
Les autorités pénitentiaires ont livré récemment le dossier de cette affaire à Carlos, après avoir entamé une grève de la faim. En effet, l'administration pénitentiaire avait confisqué son ordinateur et ses affaires personnelles, dont les papiers de l'affaire qui comptent 1000 pages, enregistrés sur des disques CD.
Dix jours après la grève de la faim, les autorités ont été obligées de lui rendre ses affaires et d'éliminer la décision de le soumettre au système d'isolement.
Depuis la première séance, il était clair que la stratégie de la défense adoptée par Carlos visait à politiser le procès, pour transformer le tribunal en une tribune pour défendre la cause palestinienne.
Lorsqu'il s'était présenté devant la cour, il a dit posséder la nationalité vénézuélienne, mais aussi la nationalité palestinienne, du fait qu'il a payé cher le prix de son combat contre "l'Etat raciste d'Israël et tous les sionistes…".
Tout un public présent dans la cour a vivement applaudi la déclaration de Carlos. Parmi les personnes présentes, figurait le fameux humoriste Dieudonné qui a dit avoir pris la décision de "combattre cette cour injuste", en formant une association qu'il a appelée "la commission de défense du commandant Carlos".
Par ailleurs, le comité de défense du militant vénézuélien s'est plaint contre les pressions continuelles exercées par les milieux sionistes en France pour priver Carlos de son droit à un procès équitable.
Accusé de se soumettre aux pressions des organisations sionistes de France, le juge d'instruction Jean Louis Bruguière ainsi que son homologue allemand Detlev Melhis avaient exercé du chantage sur l'ancienne épouse de Carlos, Magdalina Coub, pour la presser de témoigner contre Carlos.
En contrepartie, les deux juges s'étaient engagés à ne plus la poursuivre en France ni en Allemagne au sujet "d'actions terroristes" auxquelles elle avait pris part lors de son appartenance à "l'organisation des révolutionnaires internationaux", fondée par Carlos après sa séparation du Front Populaire pour la Libération de la Palestine.
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