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Le grand défi

Le grand défi
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Soraya HELOU

Ce fut l’événement de cette commémoration de Achoura. L’apparition de sayed Hassan Nasrallah dans la foule, défiant les avions israéliens qui bourdonnaient dans le ciel libanais, a pris de court les centaines de milliers de partisans mais aussi les chaînes de télévision du monde entier. L’homme que l’on disait caché dans un sous sol par crainte des espions israéliens est sorti au grand jour, marchant au sein d’une foule de près d’un million de personnes, sans la moindre crainte, saluant ses partisans et rendant grâce à Allah. Le moment est unique et la foule en délire ne s’y est pas trompée, entrant littéralement en transes à la vue des mains du sayed levées vers le ciel au-dessus des têtes des présents. Pour commémorer le sacrifice terrible de l’imam Hussein, sayed Nasrallah a voulu ainsi délivrer un message à la fois politique, à l’intérieur et à l’extérieur. Il a ainsi montré que rien ne l’effraie, ni les ennemis, ni le sacrifice et il a aussi prouvé que la détermination et le courage peuvent à eux seuls briser les murs de la peur et de la faiblesse. Mais surtout, il a clairement exprimé à ses centaines de milliers de partisans, que le bonheur d’être avec eux, proche d’eux lui permet de prendre tous les risques et de relever tous les défis. Pourquoi sayed Hassan Nasrallah est-il plus charismatique que tous les autres leaders de la région ? Les réponses à cette question sont multiples, mais le secrétaire général du Hezbollah a fourni indirectement mardi une réponse inédite en montrant que le véritable leader est celui qui donne l’exemple et qui prend des risques pour ses partisans, celui qui n’a pas peur et qui se met au niveau de la foule se voulant toujours un peu plus proche d’elle.
C’est donc une véritable leçon de courage que le sayed a donné mardi à ses hommes mais aussi à ses ennemis et à ses adversaires sur le plan interne. Face à des leaders barricadés chez eux ou installés à l’étranger en principe pour des raisons de sécurité, l’homme qui a remporté, avec les siens, la guerre la plus féroce contre l’ennemi sioniste est sorti en plein air, au milieu d’une foule nombreuse dans laquelle un espion aurait pu facilement se glisser, car il est difficile de sécuriser un terrain rempli d’un million de personnes, sans tenir compte du danger ou du risque qu’il prenait. C’était sa manière à lui de rappeler son engagement et sa fidélité à l’imam Hussein, mais aussi de montrer que le martyre ne lui fait pas peur. A tous les leaders du Liban et du monde qui exigent la fermeture des routes au moindre de leurs déplacements et se protègent de la foule avec un cordon de sécurité de plusieurs centaines de mètres lorsqu’ils osent sortir en plein air, le secrétaire général du Hezbollah a donné mardi une leçon de courage, mais aussi de foi dans ses partisans. En fait, il a surtout donné une leçon de leadership et il a montré au monde entier l’ampleur de son engagement en faveur de la cause sacrée dans laquelle il croit.
Alors que les remous agitent l’ensemble des pays de la région et que le président syrien est plongé dans la lutte pour la survie de son régime face aux pressions américaines, européennes et arabes, sayed Hassan Nasrallah est monté au créneau, se plaçant en tête de liste de la lutte contre le projet américano-israélien qui vise à voler aux populations arabes leur désir de liberté et à les détourner de leur cause majeure, la Palestine et des intérêts de leurs nations. Le sayed est entré dans l’arène et tous les petits chefs se sont cachés, honteux et craintifs.

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