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La crise économique en Occident… Tout droit vers le chaos !

La crise économique en Occident… Tout droit vers le chaos !
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Akil Cheikh Hussein

"La Grèce plonge dans le chaos… Les quartiers sont sombres, une grande partie du centre-ville (Athènes) est devenu relativement dangereuse".

Ce précieux témoignage est tiré d'une interview accordée au site Alterinfo.fr par Stathis Kouvelakis, brillant professeur de philosophie. L'interview nous apprend également que la Grèce plonge dans l'"ingouvernabilité" totale.

Des prémisses de cette "ingouvernabilité" ont surgi en Europe, dans le contexte de la crise économique, lors des violences qui ont envahi, il y a trois mois, Londres et plusieurs autres villes au Royaume-Uni.

Elles sont également perceptibles dans les manifestations et les mouvements qui, sur les traces d'occupy Wall Street, s'étendent dans beaucoup d'autres villes en Europe et en Amérique du Nord. Et tout naturellement par les démissions entamées par Papandréou et Berlusconi et qui s'accéléront ailleurs qu'en Grèce et qu'en Italie. L'Italie qui est la troisième ou la quatrième puissance économique dans l'Union européenne.
 
Que ce soit à Athènes, Londres, Rome ou New York, les interventions policières font des morts parmi les manifestants, ainsi que de grand nombre de blessés et des arrestations massives : Une répression qui ne passera pas sans empoisonner davantage une situation déjà empoisonnée par la crise économique et l'indignation qui se développe de plus en plus parmi les populations. 

Ce qui se passe maintenant en Grèce s'ouvre, faute de solutions qu'un nouveau gouvernement ou un nouvel échelonnement de la dette publique ne pourront point apporter, à davantage d'"ingouverabilité", de chaos et de ville dangereuses.

Et ce qui se passe et se passera en Grèce se généralisera et gagnera à très court terme beaucoup d'autres pays européens et occidentaux, sans exclure le Tiers-monde et ses pays dits émergents. Le monde n'est-il pas déjà très largement mondialisé ?

L'endettement public substantiellement supérieur au produit national est commun à la grande majorité des pays du monde. A l'exception de quelque cas très rares (parmi lesquels on compte l'Iran et la Syrie, ce qui explique partiellement leur diabolisation par l'axe du mal américain).

S'inspirant des dogmes du néolibéralisme, les solutions passent obligatoirement par le cycle infernal : Réduction des budgets, réduction des prérogatives de l'Etat-providence, réduction des dépenses publiques, réduction des investissements, réduction des services et, par conséquent, réduction du nombre d'employés sur le marché du travail, ce qui gonfle les taux de chômage et de pauvreté et, par conséquent, donne au spectre du chaos qui commence à envelopper l'Occident toutes les opportunités de régner sans autre concurrent.

Il n'est pas utile de spéculer sur les formes et les modalités que pourrait prendre le chaos. Il suffit, à part et parallèlement aux éventuels conflits nationaux, ethniques, régionaux, linguistiques et autres, de signaler le phénomène classique devenu caractéristique de tous les mouvements de masse depuis la mort des classes révolutionnaires : Le pillage qui vise les centres commerciaux à un moment où l'on assiste, dans la société devenue exclusivement une société  de consommation,  à la naissance d'une écrasante classe de consommateurs qui jouissent de tous les droits et de toutes les libertés sauf ceux de pouvoir consommer.

Un nombre grandissant de mégapoles entièrement construit surs l'asphalte et le béton dans un monde qui souffre de pénurie alimentaire constitue une formidable condition du chaos.  Faire de l'agriculture sur les toits des immeubles, comme le proposent certains experts doués d'une créativité qui ne dépasse point les limites de la réalité directe et dominante, n'est qu'une solution fantaisiste et défaitiste du genre qu'on trouve chez tous les surdoués qui s'acharnent à vouloir reformer le système par les moyen du système.

Les mouvements de protestation pourraient imposer des changements qui limiteraient l'emprise des banques et des multinationales, qui mettraient fin à la corruption et aux paradis fiscaux, qui introduiraient un maximum de justice sociale… Mais tout cela ne pourra remédier au mal originel qui nourrit la crise.

Au-delà de la crise financière et de toutes les autres crises politiques ou autres, l'humanité toute entière, et non seulement les affamés en Afrique et ailleurs, est menacée maintenant par toute une suite de pénuries au niveau de ses besoins élémentaires nécessaires à l'échelle le plus bas de son existence biologique.

Il est effrayant d'apprendre que le monde grouille d'innombrables associations et centres spécialisés dans la "culture de cheveux" alors que, paradoxalement, la majorité écrasante des humains, devenus citadins, c'est-à-dire chômeurs pour ce qui est du véritable travail productif des produits élémentaires, a depuis longtemps rompu avec l'agriculture, pour se trouver dans une situation où elle ne trouve rien à mettre sous ses dents plus blanches que la blacheur.

Toutes les solutions, y compris les plus soucieuses des intérêts du genre humain, restent naïves dans la mesure où elles ne touchent pas les racines profondes de la crise : L'obsession humaine de vouloir dominer la nature à la cartésienne. Ou plus profondément à partir de ces considérations pour lesquelles Dieu aurait donné à l'homme la liberté absolue de tout "domestiquer", et par les moyens les plus fascistes.

Ce qui manque est donc une critique radicale de la civilisation construite par la puissance de l'industrie, du moteur sensé être un serviteur de l'homme alors qu'il en devient le Maître incontournable, et de l'énergie qui ne pourrait qu'être destructrice, rien que parce qu'elle produit de la chaleur, même si elle provient de sources soi-disant propres…

Une critique qui doit déboucher sur une autre conception du Monde et de l'homme et sur une pratique véritablement humaine dans le sens où le divin qui est dans l'homme a tous les droits de s'éclater… Mais en empruntant le Droit chemin.

On s'étonnera d'apprendre que l'itinéraire est tracé et retracé depuis des siècles et des siècles sans que les humains, occupés par la recherche en vain du bien, du beau et du vrai par les moyens de la raison discursive ou instrumentale n'e s'en rendent compte.

Une note pour amorcer le débat : Celui qui achète son pain perd tout son bien. C'est une certaine interprétation de l'Islam qui le dit. 




 

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