Sayed Nasrallah: Une nouvelle guerre israélienne sur le Liban sera sa dernière aventure

Le secrétaire général du Hezbollah sayed Hassan Nasrallah a prononcé un discours lors d'un festival organisé par le parti dans la Banlieue sud de Beyrouth à l'occasion de la journée du martyr du Hezbollah.
Sayed Nasrallah a commencé son discours en espérant que le Liban décrète un jour pour honorer la mémoire de tous les martyrs de la patrie qui sera également une fête nationale. Il a en outre salué les efforts de toutes les factions de la résistance et leur réelle participation dans la défense et la protection du Liban. 
Lors de son discours, sayed Nasrallah a évoqué trois sujets: les martyrs et la résistance, les développements sur les plans local et régional.
Son éminence a affirmé que la raison de commémorer le 11/11 de chaque année la journée du martyr revient à la première opération martyre effectuée par le martyr Ahmad Kassir à Tyr.
"Jusqu'à nos jours, cette opération demeure la plus distinguée et la plus importante dans l'histoire du conflit arabo-israélien vu l'ampleur des dégâts infligés à l'ennemi israélien par un seul martyr et dans une seule seconde", a souligné sayed Nasrallah. 
"Pour cette année, les frères au Hezbollah ont baptisé "la journée de la vie" la journée du martyr
. C'est une nomination correcte à 100% parce que les martyrs sont vivants, comme Dieu le dit, et ce sont eux qui créent la vie", a-t-il ajouté.
"Pour la première fois depuis la création de l'entité usurpatrice israélienne, nous témoignons d'un soulagement, d'une confiance et d'une satisfaction à cause de l'école des martyrs. Nous nous souvenons qu'au début de la confrontation de l'occupation comment le monde s'est tenu aux côtés d'Israël. Cependant, les combattants y ont fait face sans tenir compte du grand nombre des souteneurs de l'ennemi. De même, lors de la guerre de juillet, ni les armes, ni la tactique et les moyens disponibles ont rendu le Liban capable de réaliser la victoire. Sans ces hommes qui n'ont pas eu peur et n'ont pas fui le terrain de la bataille, le Liban n'a pas pu sortir vaiqueur de cette agression", a dit sayed Nasrallah.  
Concernant une nouvelle guerre israélienne éventuelle contre le Liban, le secrétaire général du Hezbollah a révélé que le Hezbollah écarte toute agression militaire en dépit de tous les développements régionaux.
"Au cas d'une absence d'un plan de guerre au niveau de la région, nous écartons que l'ennemi israélien mène une agression sur le Liban", a-t-il martelé ajoutant que "le Liban n'est plus un pays faible. Il est capable de se défendre, de remporter la victoire et de transformer la menace en une réelle occasion".
Sayed Nasrallah a également confirmé qu'Israël restera incapable de lancer toute nouvelle guerre tant que l'équation armée-résistance-peuple est toujours maintenue. "Si un jour Israël mènera une nouvelle guerre, elle sera la dernière", a-t-il indiqué.
Et sayed Nasrallah de poursuivre: Depuis 2006, l'ennemi israélien se dote des armes, effectue des manoeuvres et s'entraîne. A tous ceux qui demadent à notre peuple et à notre résistance de renoncer à nos armes, je leur dis que vous nous demandez de livrer nos dignités à l'ennemi le plus irréductible de l'histoire. Pour cette raison, je vous appelle à  s'accrocher à l'équation tripartite de l'armée, de la résistance et du peuple qui constitue le vrai élément de la force.
Abordant le sujet du gouvernement, sayed Nasrallah a affirmé que ce dernier a prouvé qu'il est le cabinet de la diversité et qu'il représente une majorité populaire.
"C'est un gouvernement de débat, de dialogue et de discussion qui ne reçoit pas les ordres et les directives. Ses ministres discutent des questions, prennent les décisions et accordent la priorité aux affaires et aux problèmes des citoyens", a-t-il révélé.
Au sujet du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), sayed Nasrallah a proposé que ce dernier soit financé par des fonds arabes, en lieu et place du Liban.

"On aura trouvé une échappatoire au Premier ministre Nagib Mikati, qui ne peut se dérober à l’obligation du paiement par le Liban de sa quote-part dans le financement du tribunal international. Laissez Mikati et son gouvernement tranquilles. Interpellez la Ligue arabe et les présidents et rois arabes, ou encore les États islamiques au sujet des 50 ou 60 millions de dollars dont vous avez besoin. Même un émir arabe particulier pourrait le faire, en faisant l’économie de quelques fêtes à Londres et Paris", a-t-il lancé.
Sayed Nasrallah s’est inspiré de l’ancien chef de gouvernement, Fouad Siniora qui avait proposé qu’un ensemble de pays arabes assure le financement de l’Unesco, pour compenser le déficit de l’agence culturelle de l’ONU, après la décision de Washington de ne plus contribuer à son financement, pour la punir d’avoir admis la Palestine comme l’un de ses membres.
Si les États-Unis s’abstiennent de régler leur quote-part, et n’en sont pas inquiétés pour autant, pourquoi le Liban serait-il sanctionné, s’il ne règle pas sa quote-part du financement du TSL, a-t-il encore raisonné.
Sur le plan régional, sayed Nasrallah a évoqué l'escalade soudaine des menaces israéliennes de frapper les installations nucléaires iraniennes.
"La direction iranienne a fermement risposté à ces menaces. Sayed Ali khameneï a clairement affirmé que l'
Iran est forte et ne craint ni les flottes ni les intimidations", a-t-il ajouté.
"Les forces US ont occupé la région et se trouvent dans tous les pays aux frontières de l'Iran. Cependant, Téhéran ne s'est pas affaibli et n'a pas accepté de négocier avec les Américains. D'ici la fin de cette année, les forces américaines devraint se retirer de l'Irak, ce qui constitue une grande défaite pour le projet américain", a-t-il souligné.
Sayed Nasrallah a indiqué que les Etats Unis mènent une campagne médiatique pour atténuer l'impact de sa retraite de l'Irak. C'est pourquoi, ils cherchent à intimider les pays de la région en parlant d'une guerre. Il est naturel que l'administration américaine cherche à punir les pays qui ont contribué à la défaite du projet américain, les pays qui ont confronté l'occupation américaine de l'Irak et ont soutenu le peuple irakien: la Syrie et l'Iran".   
"Les Etats Unis cherchent à faire soumettre l'Iran et l'entraînent à des négociations directes, ce que Téhéran refuse catégoriquement. Les Etats Unis doivent bien comprendre qu'une guerre contre l'Iran et la Syrie s'élargira pour comprendre toute la région", a-t-il ajouté.
Enfin, sayed Nasrallah a confirmé que depuis l'opération du martyr Ahmad Kassir, nous sommes entrés dans l'ère des victoires.
"L'ère des défaites a pris fin. Nous devons garder le sang des martyrs et poursuivre leur chemin. Les développements locaux, régionaux et internationaux sont au profit des peuples de la région, et de l'axe de la résistance et de dissuassion", a-t-il conclu.