Victoire écrasante du CPL et ses alliés aux élections estudiantines de l’USJ

M.Daher
C’est le 3 novembre que les étudiants de l’Université Saint-Joseph (U.S.J) se sont rendus aux urnes pour y déposer leurs voix.
Les campagnes électorales ont fait leur réapparition plusieurs semaines auparavant ; malgré que l’université défende tout message ou slogan politique, la politique reste au centre des discussions des étudiants.
Pour la 3ème année consécutive, l’U.S.J a adopté un système électoral proportionnel, qui garantit aux minorités une meilleure représentation. Cette année a été marquée et comme d’habitude par une lutte atroce et un désir de revanche de part et d’autre. Il n’aurait vraiment pas eu quelque chose de nouveau dans cette élection de 2011 si ce n’était que l’informatisation de celle-ci. Autrement, la rivalité, le désir de revanche, les tensions durant le vote et la propagande sont toujours présents.
Pourtant ce scrutin est attendu de tous, c’est ainsi que les politiciens s’auto-évaluent et élaborent une idée concernant l’opinion des jeunes et leur choix politique. Ils annoncent à travers leur vote tout changement dans l’opinion publique, le déclin d’une popularité ou l’augmentation d’une autre. Une bataille à laquelle se livre surtout les partisans du CPL (Courant Patriotique Libre) et ceux des Forces Libanaises qui ne se privent d’aucun moyens que l’on puisse imaginer en quête d’une ou deux voix supplémentaires. Dès lors, ces élections ne se sont pas déroulées dans une ambiance amicale estudiantine, mais loin de là. Parmi les discours les plus importants concernant le vote était celui du porte-parole des Forces Libanaises Charbel Aïd, qui a considéré que «L'heure du verdict est arrivé, soit pour être ou ne pas être à la taille de la responsabilité», en rappelant aux étudiants que le choix est entre « une jeunesse chrétienne et libanaise ou wilayat-Al-Fakih du Hezbollah importé de l’Iran». Il ajoute en disant que : «L'invasion chiite de l'Université, et l'imposition de leur opinion n’est pas acceptable par nous les chrétiens». Bien que ces déclarations soient totalement différentes de celles publiées officiellement par les Forces Libanaises et dans lesquelles ces derniers se concentrent sur « l’union entre musulmans et chrétiens pour un Liban meilleur ».
Quant aux résultats, le bloc du CPL et de ses alliés a réalisé une victoire écrasante dans les élections de l'Université Jésuite de Beyrouth, en remportant 11 sur 17 facultés et instituts. A son tour, le 14 Mars a remporté 4 facultés, et la faculté de Droit a été partagée entre la majorité parlementaire et l’opposition à parties égales alors qu'une autre faculté a été remportée par des candidats indépendants.
De même, le 14 Mars l’a emporté de justesse dans les branches de l'université jésuite de Saïda, Tripoli et Zahlé (précisant que le nombre d’étudiants dans ces universités est très limité).
Les étudiants du Parti Socialiste Progressiste (P.S.P) se sont contentés de s'abstenir de toute participation aux élections pour la deuxième année consécutive.
Sur le campus de la rue Huvelin, les choses basculent d’année en année. Reconnu pour son allégeance traditionnelle au CPL, Huvelin a été témoin en 2010 d’une victoire incontestable en faveur du 14 Mars ainsi que dans la majorité des facultés. En 2011, les choses en sont bien différentes, les propagandes et les accusations racistes lancées par les Forces Libanaises contre le Hezbollah sont devenues vieux jeu pour la plupart des étudiants. Cependant, ils voient les choses beaucoup plus claires et ne sont plus vulnérables face aux mensonges et face à la propagande que les forces du 14 mars adoptent depuis quelques années.
En attendant les élections de 2012, le C.P.L et ses allies pourront régner en maitre durant toute une année sur la direction des amicaux de l’Université Saint Joseph.
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