François Hollande, le vainqueur de la primaire socialiste: une politique étrangère floue
M.Daher
François Gérard Georges Hollande, fils du Docteur Georges Hollande, médecin ORL favorable à l’Algérie française et Nicole Tribart assistante sociale est né le 12 août 1954 à Rouen. Il est le candidat du Parti Socialiste (PS) pour les élections présidentielles de 2012, après sa victoire le 16 octobre 2011 au primaire socialiste face à la maire de Lille et sa rivale Martine Aubry.
François Hollande passe son enfance à Bois-Guillaume, une ville résidentielle sur les hauteurs de Rouen, où il est élève au pensionnat Jean-Baptiste-de-la-Salle-de-Rouen. Il fût ensuite élève au Lycée Pasteur de Neuilly-sur-Scène et Licencié en Droits de l’Université de Paris II Panthéon Assas.
Diplômé de HEC Paris de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, il sort septième de l’Ecole Nationale d'Administration (ENA).
Son début dans la politique fût en 1974 lorsqu’ il préside la section de l’UNEF à l’institut d’études politiques, où plus tard il entre à l’HEC Paris et préside le comité de soutien à François Mitterrand, candidat à la présidence. Sa préservence et son intelligence politique lui ont permis de progresser tout au long de sa carrière passant par être député de la 1ère circonscription en 1988 à la présidence du club Jacques Delors dont il s’est rapproché. Porte-parole de Lionel Jospin lors de sa première campagne présidentielle, Maire de Tulle avec 53% jusqu'à sa victoire au primaire socialiste en 2011.
Politique étrangère
Contrairement au Président et adversaire actuel Nicolas Sarkozy, qui avait pour volonté, suite à son élection en 2007, que la France rejoigne l’axe occidental notamment par la réintégration de la France dans le commandement militaire de l’OTAN, un soutien appuyé à "Israël", un accord militaire avec la Grande Bretagne, un accroissement du nombre des soldats français en Afghanistan et un durcissement de la position française vis-à-vis de l’Iran… ; le candidat Hollande souhaite la jouer autrement en étant à la faveur d’un Etat palestinien tout en préservant la sécurité primordiale d’"Israël".
La politique étrangère de Hollande reste toutefois un peu floue malgré quelques déclarations faites. Partant de ce fait, un discours de politique étrangère détaillé est attendu de tous.
Parmi les discours déjà tenus, on note celui avec le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas où il lui fait part de son soutien à la reconnaissance d’un état palestinien.
« Je viens de donner mes encouragements à un processus qui doit conduire à la paix au Moyen-Orient, à un état palestinien et à la sécurité d’Israël.Voilà ce que serait ma position en cas de responsabilité en 2012.», déclare-t-il.
« Je connaissais Mahmoud Abbas. C’est important de maintenir des liens et aussi de faire comprendre que, si nous sommes dans l’opposition aujourd’hui, nous serons dans la responsabilité demain et que ce qui est dit en ce moment nous engage », ajouta François Hollande. «J ’espère que nous pourrons avoir, d’ici le mois de septembre, une reprise des discussions. Des initiatives devront être prises d’ici l’Assemblée générale des Nations unies et, si rien n’est fait, sûrement qu’il y aura de la part de nombreux Etats, et j’espère du nôtre, la reconnaissance de l’Etat palestinien. Il est très important aussi de rappeler aux israéliens combien nous sommes attachés à leur sécurité et à leur intégration régionale » ajoute-t-il.
En mars 2008, plusieurs mois avant l’opération Plomb Durci à Gaza, Hollande s’est montré critique à l’égard d'"Israël". Il a affirmé que l’entité sioniste « se donne dans une répression aveugle ». « Au nom de l’amitié avec Israël, il faut lui demander d’arrêter… il faut des pressions d’abord sur Israël », dit-il.
Tout en soutenant le droit d’existence de l’entité sioniste, il s’avère moins lucide à certains moments. D’un autre côté, il avait participé à la publication d’une tribune sur le site du journal « Le Monde » dénonçant les agissements du collectif BDS (Boycott, Désinvestissements, Sanctions à l’encontre d’Israël).
Il avait donc associé à de nombreuses personnalités pro-israéliennes telles que Michel Boujenah, Bernard-Henry Levy, Fréderic Encel ou encore Alain Finkielkraut.
Orateur hors pair (élève de Mitterrand), Hollande sait que le moment est venu pour mener la bataille à laquelle il est bien préparé et attend avec impatience depuis bien longtemps.
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