La résistance est le seul chemin conduisant à la liberté

Fatima Ali

Hamas l’a réussi, 1027 palestiniens, dont 27 femmes, détenus dans les prisons israéliennes, seront libérés en deux étapes reparties sur deux mois et commençant aujourd’hui en échange du soldat israélien Gilad Shalit.

Shalit qui a été capturé en 2006 ne sera pas libéré à travers les massacres et la force militaire comme l’a voulu l'ennemi sioniste à travers l’opération qu’elle a menée contre Gaza et baptisée «Les Pluies d'été». Et Ehud Olmert qui avait déclaré lors de sa guerre contre Gaza que : « Nous n’allons pas occuper Gaza, ni faire de négociations avec les meurtries» s’est retrouvé devant des réalités différentes qui dépassaient ses estimations, et a été obligé de rentrer dans des négociations longues et dures car Shalit n’a pas été libéré malgré la machine de guerre israélienne et toute la force militaire utilisée contre les civils. Cet accord d’échange qui vient après cinq ans de négociations dures entre le « Hamas » et les Israéliens a certainement mis ces derniers en plus la communauté internationale, qui s’est montrée pour longtemps indifférente face aux souffrances des prisonniers arabes incarcérés dans les prisons israéliennes, face à une nouvelle équation et a tracé pour les Arabes le vrai chemin conduisant à la libération de leurs prisonniers qui souffrent de la barbarie israélienne.

Le directeur du service de la sécurité générale (le Shabak) Yoram Cohin, a déclaré que l’accord d’échange « n’inclut pas certains grands officiels appartenant au mouvement (le Hamas) ». Selon Cohin, des officiers comme «Abdallah Barghouthi, Ibrahim Hamed et d’autres, resteront dans les prisons ». La même décision s’applique sur le secrétaire général du front populaire de la libération de la Palestine Ahmad Saadat et le membre du comité central du mouvement palestinien Fatah Marwan Barghouthi qui resteront à leur tour en prison.
  
Notant que parmi les prisonniers qui seront libérés il y a 279 condamnés à la perpétuité. Le chef du Shabak s'est dit favorable à cet accord car "nous n’avons pas le choix de libérer Shalit à travers une opération militaire », tout en ajoutant que « nous n’avions pas d'autres choix, même si l’accord n’est pas acceptable. Mais nous voulions ramener Shalit et c’est le seul moyen pour faire cela. »
 

Pourtant, l’affaire des prisonniers et des détenus dans les prisons israéliennes ne peut pas être close suite à un seul accord d’échange car des milliers de prisonniers palestiniens sont toujours détenus dans des conditions inhumaines pendant que l’entité sioniste empêche la Croix Rouge Internationale de rendre visite à certains d’entre eux.

Il faut de même noter qu’un grand nombre de ces prisonniers entament une grève de la faim depuis des semaines dont certains ont été hospitalisés.