L’Etat Palestinien entre les mains de la communauté internationale et de l’ONU
Fatima Ali
63 ans se sont écoulés depuis la fondation et la reconnaissance de « l’Etat d’Israël » sur les territoires palestiniens ; une reconnaissance qui fut choquante et unique dans l’histoire moderne. De nos jours, les Palestiniens autochtones se trouvent obligés à tourner le monde dans une tentative d’amener les pays membres des Nations Unies à voter lors de la session de l’Assemblée générale de l’ONU, qui aura lieu le 22 septembre, pour la reconnaissance d’un Etat palestinien sur base des frontières de 67, soit environ 22% de la superficie totale de la Palestine historique.
Les Palestiniens tentent de garantir l'appui du deux-tiers des pays membres de l’Assemblée générale, soit 128 sur 192, afin que le dossier puisse être déféré au conseil de sécurité. Mais pour qu’elle soit approuvée, cela nécessite l’obtention d’au moins neuf voix, sans le veto d'un membre permanent.
Le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas se montre déterminé à aller jusqu’au bout de la procédure d’adhésion au Conseil de sécurité d’un Etat de Palestine, même si ces mesures sont une source de désaccord parmi les différentes factions palestiniennes.
Le Front Populaire pour la Libération de la Palestine: nous soutenons toute procédure visant à gêner les Israeliens devant la sociéte internationale
Samih Rizk, l'un des responsables du Front Populaire pour la Libération de la Palestine au Liban a déclaré à moqawama.org que : « cette procédure, si elle est approuvée par les Nations Unies, n’aura pas des conséquences réelles en ce qui concerne l’Etat palestinien, car l’Etat qui en résultera ne sera pas réel. »
«Nous soutenons toute procédure pouvant gêner les Israéliens et les Américains ; nous avons vu que le ministre de Guerre israélien, Ehud Barak, a essayé de convaincre M. Abbas de reporter sa procédure. », dit-il.
« Les Américains sont aussi gênés ; l’utilisation du veto peut les embarrasser sur le niveau international surtout devant les pays ayant annoncé leur reconnaissance de l’Etat palestinien ; ils feront tout leur possible pour essayer de convaincre les pays membres de ne pas voter pour cette demande. » affirme-t-il.
Hamas: "Nous craignons les complots; et nous refusons de renoncer au droit de retour".
Hamas: Nous craignons les complots; et nous refusons de renoncer au droit de retour
Le représentant du mouvement de la résistance islamique Hamas au Liban, Mr. Ali Baraké a annoncé que « le mouvement soutient la création d’un Etat palestinien indépendant sur les territoires libérés et dont la capitale est Al Qods (Jérusalem), sans reconnaître l’entité sioniste ou renoncer au droit au retour des réfugiés ou même l’abolition de l’OLP. »
« Les Américains demandent à M. Abbas de reconnaitre l’entité sioniste en tant qu’état juif afin de permettre la création de l’état palestinien ; cela est une source d’angoisse pour nous, car nous refusons de renoncer au droit de retour qui est un droit sacré. »
Sayyid Hussein: Si l’Assemblée générale insiste sur sa décision à plusieurs reprises, il se peut que cette décision devienne coercitive
L’ancien ministre libanais et professeur de sciences politiques à l’université libanaise a affirmé que : « le sort des refugiés palestiniens n’a pas besoin de nouvelles décisions, car les Palestiniens ont été assouvis par les décisions de l’assemblée générale ».
« Nul ne peut priver les Palestiniens de leurs droits en tant que refugiés car il y a des décisions prises par l’Assemblée générale et aussi par le tribunal de justice à Lahey concernant cette affaire. Et aussi parce que ces droits possèdent deux caractères essentiels qui sont le droit du peuple à l’autodétermination et le droit de l’individu palestinien.», ajoute-t-il.
Selon Al-Sayyid, « la décision de l’Assemblée générale est d’une grande importance surtout que le conseil de sécurité a déjà pris des décisions concernant l’Etat palestinien » ; il a ajouté que « ce que les Palestiniens sollicitent aujourd’hui est la reconnaissance de leur Etat sur base des frontières de 67, ce qui garantira le retour à Jérusalem-Est ».
Tout en admettant « que les décisions de l’assemblée générale n’ont pas un caractère coercitif sans le vote du conseil du sécurité », El-Sayyid fait observer que « si l’Assemblée générale insiste sur sa décision à plusieurs reprises, il se peut que cette décision devienne coercitive ».
« Je suis pour la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU, car une telle demande permettra de ramener le conflit à sa nature première, c’est-à-dire le conflit arabo-sioniste, au lieu de pousser la région vers les disputes confessionnelles et tribales. »
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