France: À l’aéroport de Roissy, des syndicats appellent au blocage du matériel militaire vers «Israël»

Par AlAhed avec agences
Le syndicat SUD Aérien Solidaires a appelé les travailleurs de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à refuser de charger une cargaison de matériel militaire à destination d’«Israël».
Selon le syndicat, cette livraison doit transiter par le vol Air France AF966, prévu ce mardi 8 juillet.
Dans son communiqué, SUD Aérien affirme que cette cargaison pourrait être destinée aux forces «israéliennes» engagées à Gaza et en Cisjordanie. Le syndicat appelle les travailleurs à ne pas participer, «de près ou de loin, à des opérations logistiques qui pourraient contribuer aux crimes actuellement commis à Gaza».
SUD Aérien qualifie la situation dans la bande de Gaza de «génocide» et estime que le chargement de matériel militaire à destination d’«Israël» revient à «contribuer à ces crimes». Le syndicat dénonce également l’attitude du gouvernement français, qu’il accuse de nier la réalité des livraisons d’armes vers «Israël».
La CGT a exprimé son soutien à cette initiative, affirmant dans un message que «jamais un seul·e travailleur·se de Roissy ne doit être rendu·e complice, contre sa volonté, d’un crime de guerre ou d’un transfert d’armement vers un État qui viole le droit international».
Le député LFI Thomas Portes a également soutenu l’initiative, félicitant les syndicalistes qui «refusent d’être complices du génocide et appellent l’ensemble des travailleurs à refuser de charger cette cargaison de la mort».
«Désobéir est un devoir face au génocide commis contre le peuple palestinien !» a-t-il lancé.
Cette action fait suite à un appel plus large lancé le 17 juin par plusieurs syndicats, dont SUD-Rail, SUD Transports et SUD Aérien, exhortant les travailleurs du rail, de l’aérien, du transport routier et de la logistique à refuser tout transport de matériel à potentiel militaire à destination d’«Israël».
Des actions similaires ont été menées ces dernières semaines dans plusieurs ports, notamment à Fos-sur-Mer (France), Gênes (Italie) et Tanger (Maroc), où des dockers ont bloqué des cargaisons suspectées d’être destinées à l’armée «israélienne».
Ni Air France ni les autorités aéroportuaires n’ont pour l’instant commenté publiquement les déclarations du syndicat.
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