La seconde réunion des Etats parties de la convention sur les armes à sous munitions: Ensemble pour une vie sûre

Assia Husseïni
Depuis le 13 septembre, Beyrouth reçoit la conférence internationale des Etats parties de la convention sur les armes à sous-munitions. En pénétrant dans le Hall, des activistes libanais, membres d’organisations humanitaires reçoivent les invités avec les photos des victimes des bombes à sous-munitions, lancées par l’entité sioniste au sud du Liban. Des images qui ne peuvent qu’interpeler l’esprit et la conscience de l’observateur, vue la cruauté des effets de ces bombes, et particulièrement sur les enfants. Le Liban, une des principales victimes des sous-munitions rassemble pour quatre jours les représentants de plus de cent pays, pour promettre l’interdiction des bombes à sous-munitions.
Ensemble pour une vie sûre
« Ensemble pour une vie sûre » est le slogan de la deuxième assemblée des Etats parties de la convention sur les armes à sous munitions. Cette convention qui a vu le jour en décembre 2008 est entrée en vigueur le premier août 2010 et constitue le traité international de désarmement le plus efficace depuis la convention sur l’interdiction des mines de 1997.
Près de cent pays ont signé l’accord et presque la moitié l’ont ratifié, une évolution rapide en comparaison avec d’autres traités internationaux de désarmement. L'envoyé spécial de la Belgique pour le désarmement Werner Bauwems explique que "les effets exceptionnellement dangereux des sous-munitions ont particulièrement poussé la Belgique à adopter une loi nationale contre ce type d’armes et à détruire complètement ses stocks de sous-munitions".
«Nous avons adopté une loi au niveau national en 2006, mais nous avons pensé qu’il est important d’aller vers un instrument au niveau international et nous nous sommes engagés avec un certain nombre de pays, notamment la Norvège dans un processus afin d’organiser une conférence internationale pour l’interdiction des sous-munitions", a-t-il souligné à Moqawama.org.
Bauwmens a ajouté que "la Belgique participe à cette conférence pour tenter de convaincre les pays non signataires à faire partie de la convention et d’un autre côté pour présenter au Liban le soutien nécessaire étant victime des sous-munitions".
"Depuis 2007, nous avons des équipes déployées au sud du Liban pour des activités de déminage, nous donnons beaucoup de soutien financier et des investissements avec des ONG qui servent les intérêts de la population libanaise et nous sommes très actifs dans le domaine de l’assistance des victimes", a-t-il conclu.
Sans mains ni jambes, il mène son combat
Sur une chaise roulante Branislave Kapetanovic poursuit son combat, il participe à cette conférence pour mettre en garde contre le danger des sous-munitions. Ayant perdu ses mains et ses jambes durant le déminage des terrains en Serbie, il sent l’obligation de combattre encore plus ce type d’arme.
"Je combattais ce type d’arme même avant mon accident, après mon accident, c’est une nouvelle forme de combat contre ces armes à travers la Coalition contre les sous-munitions, dont je fais partie aujourd’hui » nous a-t-il déclaré.
Durant cette conférence Kapetanovic rencontrera un certain nombre des représentants de pays qui participent à la conférence mais ne sont pas signataires de la convention : « je vais essayer de leur parler du danger de ces armes, de les inciter à signer ce traité et pour les pays signataires je m’efforcerai de les encourager à le ratifier» a-t-il ajouté.
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