La Journée Mondiale d’Al-Qods : Une promesse en voie de réalisation !

Akil Cheikh Hussein
Dès sa victoire en 1979, la révolution islamique en Iran a introduit un changement radical dans la donne stratégique sur les deux plans, mondial et régional, notamment en ce qui concerne la cause palestinienne.
L'ambassade de l'entité sioniste à Téhéran fut immédiatement fermée et remplacée par un bureau représentatif de l'OLP et le Guide de la révolution, l'Imâm Khomeyni, a lancé la journée Mondiale d'Al-Qods.
Peu de temps avant, la même al-Qods dont la partie ouest fut occupée par l'armée israélienne en 1948, occupation suivie, en 1967, par celle de la partie est, avant d'être proclamée "capitale éternelle d'Israël", avait accueilli le président égyptien, Anouar el-Sadat, à la Knesset. Geste spectaculaire qui a inauguré l'ère de l'abdication arabe avec les négociations de Camp David, de la vallée Araba et d'Oslo.
L'invasion israélienne du Liban en 1982 avait pour but d'en finir avec la résistance palestinienne mais surtout d'obliger la Syrie, le seul pays arabe limitrophe de la Palestine occupée qui n'a pas signé une paix avec "Israël", à suivre l'exemple de l'Egypte et de la Jordanie à un moment où la jeune révolution en Iran avait à faire face à la guerre qui lui était lancée, durant 8 ans, par le régime iraquien de Saddam soutenu par la plupart des régimes arabes et des pays occidentaux.
Néanmoins, la férocité de l'attaque iraquienne n'a pas pu faire oublier à l'Iran islamique l'un de ses principaux objectifs, à savoir la libération d'al-Qods et, par conséquent la totalité de la Palestine, sans laquelle l'islamité de la révolution ne peut qu'être lésée.
C'est dans ce contexte, et pendant que les régimes arabes de la soumission multipliaient les concessions aux Israéliens qui en profitaient pour accentuer la colonisation et la judaïsation tout en soumettant le peuple palestinien à toute sorte de répression, que l'alliance entre l'Iran et la Syrie se consolidait et, du même coup, offrait à la résistance armée à l'occupation israélienne au Liban des véritables opportunités qui lui ont permise non seulement de libérer la quasi-totalité des territoires libanais, mais aussi de briser, lors de la guerre de juillet-août 2006, la légende de l'armée israélienne prétendument invincible.
Cet événement sans précédent dans l'histoire du conflit israélo-arabe -travesti dans les conditions de l'abandon de la cause palestinienne par les régimes de la soumission en conflit israélo palestinien, puis en conflit entre l'entité sioniste et Gaza- a ravivé les espoirs de voir se réaliser l'objectif de la révolution islamique en Iran qu'est la libération de la Palestine occupée.
La popularité acquise par le Hezbollah partout dans le monde arabe et islamique qui a ajouté davantage de vigueur à ces espoirs et l'appréhension israélienne d'une nouvelle aventure militaire au Liban sont à l'origine d'un changement de stratégie qui a donné la priorité aux complots et manipulations visant à déstabiliser le Liban et la Syrie à partir de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais, Rafic Hariri, alors que l'Iran était soumise à des menaces quotidiennes de guerre en relation avec son programme nucléaire pacifique présentée par la propagande comme ayant pour but le fait de se doter de la bombe.
C'est là qu'ont fait irruption les révolutions arabes qui, sans se déclarer franchement anti américaines et anti sionistes, ont suscité de véritables craintes avec la chute, en Tunisie et surtout en Egypte, de deux tyrans parmi les plus liés aux stratégies israélo-américaines.
Le meurtre par la main des Israéliens, après l'opération d'Eilat, de plusieurs soldats égyptiens à Rafah, semble donner à la révolution égyptienne un coup de fouet dans le sens où l'abrogation des accords de Camp David et l'arrêt de l'exportation du gaz à l'entité sioniste deviennent des revendications urgentes des manifestations et rassemblements très populaires au Caire et dans les autres villes égyptiennes.
Et en dépit de l'interdiction par les autorités militaires égyptiennes de se manifester pour célébrer la Journée Mondiale d'al-Qods, plusieurs manifestations ont eu lieu à cette occasion et ont reflété, dans le plus grand pays arabe, l'impact de la révolution islamique en Iran à un moment où des efforts effrénés sont déployés, par le camp des Arabes modérés et de leurs alliés occidentaux et israéliens pour faire remplacer le conflit israélo-arabe par un conflit irano-arabe.
Les célébrations cette année de la Journée mondiale d'al-Qods dans des pays outre que l'Iran, la Syrie, l'Iraq et le Liban, ont été massives en Turquie, en Afghanistan, au Pakistan, en Inde, en Malaisie et en Indonésie, sans oublier plusieurs pays africains et la plupart des capitales occidentales, ce qui donne à le "Journée" une véritable dimension mondiale et significativement "engagée" marquée par l'apparition partout des photos de l'Imâm Khomeyni et des drapeaux du Hezbollah.
Un fait non moins significatif s'est représenté par un discours dans lequel le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nassrallah s'est adressé par vidéo à un gigantesque meeting qui a eu lieu à Maroun el-Ras, l'un des petits villages du Sud-Liban qui ont repoussé l'agression israélienne en 2006. Il y a annoncé, marquant une fois de plus cette dimension mondiale, la très proche prière qui sera effectuée par les Musulmans et les Chrétiens libérateurs d'al-Qods à la Mosquée al-Aqçâ et à l'église Saint-Sépulcre.
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