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Benjamin n’est plus rien

Benjamin n’est plus rien
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Benjamin n'est plus rien

Source: «Gideon Levy, Haaretz »


«Que reste-t-il de Benjamin Netanyahu ? Et que reste-t-il de ses idées et de sa vision globale ? Si l'on en juge de ses déclarations, il n'en reste rien, pas une chose, ni même la moitié d'une chose.

Cet homme qui était présenté comme un politicien idéologique, auteur de livres, intellectuel ayant concurrencé un certain nombre d'analystes dans la prosternation devant ses perceptions, reste aujourd'hui nu, dépouillé de toutes ses idées et abandonnant toute sa théorie. Il faudrait le louer pour sa flexibilité mais en même temps se poser la question : s'il est dans cet état, pourquoi le garder ? S'il a renoncé à toutes ses idées et qu'il en adopté de nouvelles à la place, alors pourquoi ne pas revenir directement à l'origine, à quelqu'un qui s'est accroché pendant des années à une doctrine différente ?


Cela a débuté avec son discours à Bar-Ilan. La terre entière d'Israël, c'est terminé, ou disons que le grand rêve a fané. Il est vrai que Netanyahu n'a rien gagné de son discours, mais ce dernier est intellectuellement dégénératif et avoue franchement son erreur historique. Juste après, une autre bannière a été pliée, celle du combat contre l'Iran. En effet, Netanyahu a vécu une vie professionnelle mondiale sous cette enseigne, mais l'Iran continue sa progression et Israël-Netanyahu ne fait presque rien à ce sujet. Cette bannière a également été cachée dans le dépôt. Le cas est le même pour la lutte contre le terrorisme, qui constituait une autre bannière flottant dans l'air et qui représentait une autre spécialisation pour « le seigneur du terrorisme » ; il s'en est déconnecté. En effet, les Palestiniens se sont rendu compte que le terrorisme ne les fait pas progresser, et ont choisi une autre voie qui ne soit pas liée à Netanyahu et à sa politique, ou peut-être malgré sa politique. Et le grand aigle d'Israël est devenu un spectateur passif mis de côté. Il ne fait pas grand chose, et il est certain qu'il ne fait pas grand chose pour atteindre ses idées parce qu'il admet qu'elles étaient des erreurs.


Bon, nous avons dit que Netanyahu avait compris que, dans les affaires politiques et sécuritaires, il devait s'accommoder avec au moins une partie du monde, et avec au moins une partie de la réalité. C'est pour cette raison qu'il a abandonné ses idées impossibles. Et s'il avait suivi ses leçons, nous aurions pu le vanter. Mais il n'a bien sûr rien fait, au contraire, il a plié ses bannières et il s'est noyé dans son incapacité et son inexistence.


L'économie, qui est sa théorie - sa deuxième croyance, est ainsi devenue un refuge. Il est question ici de quelqu'un qui était très attaché à une idée, possédant une théorie organisée dont il a atteint une partie lorsqu'il était ministre des finances. Effectivement, la réduction du secteur public, la diminution des impôts des sociétés et des impôts sur le revenu étaient des idées mélangées à sa peau. Curieusement, il est également en train de se débarrasser de toutes ses nouvelles plumes libérales et capitalistes. Il préconise aujourd'hui à faire le contraire, exactement le contraire.


Là aussi il est uniquement question de paroles - et il a déclaré au professeur Manuel Trajtenberg : « je comprends qu'il est à présent nécessaire de changer mes perceptions globales ». Et Trajtenberg a rendu les choses plus difficiles en lui disant : « je parle d'un changement au niveau de vos positions principales », ce que le premier ministre a approuvé. C'est ainsi que Netanyahu s'est engagé à avoir changé ses perceptions. Et la théorie socio-économique dont il était le parrain a été abandonnée.

Bien sûr, nous pouvons prétendre, en toute raison, que Netanyahu ne fait que parler. Il parle et il parle. Il a seulement voulu satisfaire les Etats-Unis, pour cela, il a vendu son esprit politique pour quelques sous. Et il désire seulement satisfaire Trajtenberg, il vend alors sa théorie socio-économique aux enchères. Cependant, lorsque le premier ministre parle, les paroles ont un sens. A présent, il ne reste plus que deux possibilités : soit Netanyahu ne fait que parler mais ne vise pas vraiment à changer, ce qui signifierait que nous avons un premier ministre trompeur qui parle pour parler, et qu'il faudrait l'éliminer au plus vite ; soit qu'il se dirige vers son affranchissement de tout ce qu'il a passé des années à préconiser, alors pourquoi le garder ? Choisissons plutôt, depuis le début, l'origine raisonnable.


Peut-être trouverons-nous chez Netanyahu, comme consolation, des capacités organisationnelles épatantes ? Qu'il soit au moins pour nous un bon gestionnaire. Mais la moitié des ministres ont démissionné, et la deuxième moitié les suit. Il n'est donc pas un bon gestionnaire. Qu'il soit au moins « M. Médias » comme il l'a été couronné, et que ce soit son dernier refuge ? Mais le statut mondial d'Israël et celui de son gouvernement, précisément, ne laissent aucun doute. Il ne comprend rien à la propagande médiatique. Le fait est que personne au monde n'achète sa marchandise, même lorsqu'elle est vendue avec sa langue anglaise soutenue. Que nous reste-t-il alors ? Que reste-t-il de Netanyahu ? Rien. Rien. »


Le problème de "Marmara" - Israël propose une double indemnisation plutôt que des excuses...

Source: «Maariv - Elie Berdenstein »


"Israël a proposé de doubler le montant de l'indemnité versée à chacune des neuf familles des victimes sur le bateau de Marmara. Et en contrepartie : à Jérusalem, on espère que la Turquie accepte de revenir sur sa demande d'excuses pour l'incident qui a énormément affecté les relations entre les deux pays.

Selon une source politique de haut niveau, la proposition actuelle atteint environ 100 mille dollars par famille. Selon cette même source, la proposition a été transférée suivant une voie non officielle et la réponse des Turcs n'est pas encore arrivée.


D'un autre côté, "Maariv" a su que le président américain Barack Obama a parlé il ya quelques jours avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, sur lequel il a exercé des pressions afin de le pousser à parvenir à un accord avec la Turquie avant la publication, dans les dix jours à venir, du rapport de Palmer sur l'examen des événements de la flotte turque. Le bureau du premier ministre a refusé d'aborder la nouvelle concernant l'appel téléphonique qui a eu lieu entre les deux dirigeants.


Dans le forum des huit ministres, dirigé par Netanyahu, qui s'est tenu le dimanche, les ministres n'ont pas réussi à parvenir à un accord sur la demande d'excuses par les Turcs. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, aux côtés du chef de la sécurité nationale, Jacob Amidror, sont les deux principales personnes votant en faveur des excuses. La principale raison de leur position est d'essayer de défendre les soldats de l'armée israélienne contre les poursuites judiciaires à l'avenir. Quant aux ministres Avigdor Lieberman, Moshe Yaalon, ainsi que Benny Begin et Eli Yishai, ces derniers s'opposeront fermement aux excuses. "


Une tente et cinq dilemmes

Source: «Ha'aretz - Uri Avnery »


"Les jeunes manifestants dans les tentes représentent un nouvel espoir à l'Etat et aussi à la génération vieillissante, qui désespère de la possibilité de voir une lutte significative pour le changement du programme général de travail. Mais afin d'améliorer l'exploitation de la manifestation comptant un quart de million de personnes pour la prochaine étape, il va falloir affronter cinq dilemmes difficiles.


Le premier dilemme: le leadership. Ceci est un point sensible. De tels mouvements provoquent la sensibilité des dirigeants, des équipements et de l'institutionnalisation. Mais sans le leadership, il est impossible de résumer les choses et de mener des négociations. De plus, nous avons une proposition de réconciliation, qui est de créer une commission permanente dont une partie change chaque mois - peut-être par tirage au sort, comme dans l'Athènes antique - qui présente à une assemblée générale un rapport une fois tous les deux ou trois jours.

Le second dilemme est : beaucoup ou peu? Dans un film sur de jeunes Indiens qui participent à la compétition de « Qui veut devenir millionnaire», il y a un moment où le jeune gagne 10 millions de roupies, puis il est confronté à un choix entre prendre l'argent et quitter le jeu, ou tout risquer pour répondre à une autre question, et gagner vingt millions de roupies. En d'autres termes, faut-il se suffire à ce qui peut être tiré de Benjamin Netanyahu maintenant et arrêter la protestation, ou faut-il continuer pour gagner plus ? Personnellement, j'espère qu'ils continueront.


Le troisième dilemme est les colons. La lutte a été bouleversée parce que les manifestants ne peuvent pas dévoiler par où viendra l'argent pour répondre aux justes revendications. Ce qui a été dit jusqu'ici n'est pas fiable et il est facile pour les professionnels de la finance d'inverser les chiffres. Il est bien connu que l'argent ne peut provenir que de trois sources seulement: les colons, les ultra-orthodoxes et le budget gonflé de la sécurité. Les gens des tentes craignent de le dire, de peur d'être stigmatisés «gauchistes», à Dieu ne plaise. C'est exact. Mais ils devront d'un moment à l'autre parler franchement.


Le quatrième dilemme est la perception globale. En effet, jusqu'à maintenant, une liste de revendications a été préparée, où chaque chose est notée individuellement, comme dans un menu de restaurant. A un moment précis, ils seront obligés de faire un lien entre toutes ces choses pour en faire une perception globale unique. Et ils devront décrire, pour eux-mêmes et pour le grand public, l'image de l'Etat qu'ils veulent, et cette description devra inclure des solutions aux problèmes «politiques».


Le cinquième dilemme est la force nouvelle. Il est clair qu'une pression provenant d'en bas peut conduire à un certain gain, peut-être même à gagner beaucoup. Cependant, un véritable changement ne peut s'effectuer que dans l'arène politique. Il est impossible de forcer les membres du Knesset à adopter des lois opposées à leurs perceptions, mais il faudrait tout simplement les échanger. Cela est facilement plus applicable sur Benjamin Netanyahu, lui qui est prêt à changer sa perception globale en un instant. Netanyahu nous rappelle de l'acteur comique Marx Grocho, qui a dit: " Ce sont mes principes. Si vous ne les aimez pas, j'en ai encore d'autres".

Les habitants des tentes devront, avant la prochaine élection, décider s'ils désirent y participer et créer une nouvelle force majeure qui changera les fondements de la carte politique. Personnellement, j'espère vraiment qu'ils feront cela.


Jusqu'ici, le mouvement a réglé ses affaires avec sagesse et créativité. Toutes ses décisions importantes ont été correctes, les erreurs, si présentes, ont été minimes, (personnellement, je vois que la demande de mener les négociations sous l'œil des caméras était correct). Mais ce n'est que le début, le plus dur reste à venir.


Quand cette protestation a commencé, personne n'a imaginé avec certitude qu'elle arriverait jusque là. Mais désormais, une responsabilité historique, qui n'arrive qu'une fois pendant plusieurs générations, a été jetée sur leurs jeunes épaules non testées. Ils ont la capacité de changer Israël à partir des racines, comme le dit l'un de leurs slogans : «Rendez nous l'Etat."

Ceci est une excellente occasion, nous serrons vos mains. "



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