«Israël» utilise l’eau comme une arme silencieuse pour dominer le Golfe
Par AlAhed avec PressTV
La «société israélienne IDE Technologies» profite des projets de dessalement et des technologies de l’eau comme instruments secrets pour étendre discrètement son influence stratégique dans le Golfe.
Selon un article publié le 30 octobre par The Cradle, l’objectif à long terme d'«Israël» serait de normaliser les relations, d’obtenir une domination technologique et de lier les États arabes aux infrastructures et à la dépendance «israélienne» pendant les décennies à venir, tout en renforçant la position stratégique de «Tel Aviv» dans le Golfe.
Le rapport révèle que la «société israélienne IDE Technologies» a systématiquement contourné le boycott de longue date du monde arabe et musulman par le biais d'une société écran suisse, Swiss Water, qui a soumissionné pour d'importants projets de dessalement tout en dissimulant l'identité et le rôle «israéliens» d'«IDE».
Grâce à cet arrangement, Swiss Water a permis à «IDE» d'opérer dans des «pays sous embargo» tels que le Qatar, le Koweït, l'Arabie saoudite, le Yémen, la Libye, l'Algérie, la Tunisie, l'Afghanistan et le Pakistan, ainsi que dans des pays n'entretenant pas de relations diplomatiques officielles avec «Israël» avant les «accords d'Abraham» de 2020, comme Bahreïn, le Soudan, Oman, le Maroc et les Émirats arabes unis.
Grâce à ces partenariats clandestins, la technologie «israélienne» s'est discrètement infiltrée dans les infrastructures d'États qui rejettent publiquement la normalisation.
Swiss Water aurait signé des contrats d'une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars par projet, tandis qu'«IDE» fournissait la technologie de dessalement de base et prenait en charge la construction.
Aujourd'hui, «IDE» opère plus ouvertement depuis son siège régional à Dubaï, connu sous le nom d'«IDE Meyah Water Solutions», marquant ainsi la première implantation commerciale permanente d'«Israël» dans le secteur crucial de l'eau du Golfe.
Parmi les projets majeurs figurent l'usine de dessalement de la mer Rouge en Arabie saoudite, le projet de la Grande Mer d'Arabie au Pakistan, ainsi que de multiples installations au Koweït et à Oman.
Chaque projet renforce la dépendance de la région à l'égard de l'innovation et des infrastructures «israéliennes», conférant à «Tel-Aviv» un pouvoir de négociation considérable sur la ressource la plus essentielle du Golfe: l'eau.
«Alors que les gros titres se concentrent sur les accords politiques, c’est par le biais des usines de dessalement et des systèmes d’osmose inverse qu’Israël s’intègre au cœur du mécanisme de survie du monde arabe», indique le rapport.
«Au carrefour de la soif perpétuelle du Golfe et de l’avance technologique d’Israël, un nouvel Asie de l'Ouest se dessine, de plus en plus façonnée par le contrôle de l’eau exercé par Tel-Aviv», ajoute-t-il.
Les analystes avertissent que cette expansion discrète s'inscrit dans la stratégie historique d'«Israël» consistant à instrumentaliser l'eau pour asseoir sa domination.
Depuis sa création, «Israël» a mené des guerres pour contrôler les sources d'eau le long de ses frontières avec la Jordanie, la Syrie et le Liban, et a même envisagé de détourner le Nil.
«Israël» exporte désormais ce mécanisme de contrôle à l'étranger, en ancrant son influence au cœur même des infrastructures arabes.
Malgré leur opposition publique à la normalisation, l'Arabie saoudite et le Koweït ont autorisé des entreprises liées à «Israël» à obtenir des contrats stratégiques par le biais d'appels d'offres multinationaux.
«Il s’agit d’une alliance entre capitaux arabes et savoir-faire israélien, facilitée non par la politique, mais par des besoins urgents en eau», constate le rapport. «Et à mesure que la dépendance s’accroît, l’influence d’Israël se renforce.»
L’enquête met également en lumière une campagne parallèle de normalisation douce, autorisant des hommes d’affaires liés à «Israël» à entrer dans les États du Golfe avec des passeports alternatifs, ouvrant l’espace aérien et adoucissant le discours médiatique et religieux.
Ces changements progressifs visent à préparer les sociétés du Golfe à une normalisation ouverte et éventuelle, rendant le processus irréversible une fois les liens économiques et infrastructurels solidement établis.
Les experts avertissent qu'en Asie de l’Ouest, l'une des régions les plus arides du monde, la sécurité de l'eau est une question de sécurité nationale.
En continuant de sous-traiter l'approvisionnement en eau, leur ressource la plus vitale, à des entreprises «israéliennes», les gouvernements arabes risquent de perdre non seulement leur indépendance économique, mais aussi leur souveraineté politique.
«L’eau provenant des usines liées à IDE en Arabie saoudite et au Koweït témoigne d’un changement plus profond qui s’opère dans le Golfe, sans cérémonie ni sommets, mais qui se forge discrètement par le biais de contrats, d’infrastructures et d’une dépendance accrue», indique le rapport.
Par le dessalement, «Israël» transforme la ressource vitale du monde arabe en l'édifice de sa propre domination régionale.
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