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Bernard-Henri Levy : Un activiste sioniste au cœur des crises arabes

Bernard-Henri Levy : Un activiste sioniste au cœur des crises arabes
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Fatima Ali

L'enthousiasme qu'exprime le directeur de la revue française La Règle Du Jeu Bernard-Henri Levy, connu en Europe pour son soutien total à "Israël", et les taches qui lui ont été confiées par le gouvernement français en Libye, ne peuvent passer sans attirer l'attention des observateurs politiques qui suivent de près la situation dans cette région, surtout si nous prenons en considération l'identité problématique de cet « envoyé spécial », qui ne cache pas son soutien absolu pour "Israël" et pour son armée qu'il qualifie lors d'une visite pour la Palestine occupée comme étant « l'armée la plus humaine du monde », tout en ajoutant qu'il n'a « jamais vu une armée aussi démocratique, qui se pose autant de questions morales. Il y a quelque chose d'inhabituellement vital dans la démocratie israélienne ». Mais ces paroles-ci ont ouvert un débat dans les journaux français. Dans ce même contexte, l'écrivain Pascal Boniface lui répond en disant ; « Faut-il rappeler à Bernard-Henri Lévy que, à plusieurs reprises, des militaires israéliens ont volontairement tiré sur des civils, sans avoir été mis en danger et la plupart du temps sans qu'aucune enquête sérieuse ne soit menée ? ».

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Ensuite, il va loin dans sa défense désespérée pour "Israël" lorsqu'il annonce que « Le blocus (de Gaza), il ne faut cesser de le rappeler, ne concerne que les armes et les matériaux pour en fabriquer ».

L'intervention de Levy dans les crises syrienne et libyenne est très suspecte même si elle a pris de différentes formes dans chacun des deux pays. Levy s'est rendu en personne à Misrata et à Benghazi sous prétexte « d'apporter à cette ville assiégée par les forces de Kadhafi un message de soutien de plusieurs communes de France, dont Paris », selon un communiqué de la revue La Règle Du Jeu. Lors de sa visite, il rencontra des responsables du Conseil National de Transition (CNT) et se rendit ensuite à "Jérusalem" où il a rencontré Benjamin Netanyahu et annonça à l'AFP qu'il a « communiqué au Premier ministre un message verbal de ce Conseil, dont le point essentiel est que le futur régime libyen sera un régime modéré et anti-terroriste, qui aura le souci de la justice pour les Palestiniens et de la sécurité pour Israël ». Mais le CNT a refusé les déclarations de Levy, tout en niant l'avoir chargé d'un message pour Netanyahu. "Nous avons reçu M. Lévy en tant qu'envoyé spécial du président français, nous n'avons jamais parlé avec lui de notre intention d'établir des relations avec Israël", a déclaré à la presse le président du CNT, Moustapha Abdeljalil. "Nous sommes membres de la Ligue arabe, et nous soutenons les efforts des Palestiniens pour établir leur Etat indépendant", a-t-il poursuivi.

Bernard-Henri Levy : Un activiste sioniste au cœur des crises arabes


Commentant les slogans qui ont été enregistrés contre "Israël" au cours des manifestations en Libye, Henry Levy déclare: «Il s'agit de l'héritage du Kadhafi». Il ajoute de même : «Comme en Egypte, j'espère que cela sera éliminé avec l'établissement de la démocratie». La question qui se présente ici est la suivante : Qui a permis à Mr Levy de parler au nom du peuple Libyen connu pour son patriotisme et son hostilité à "Israël" ?



Bernard-Henri Levy : Un activiste sioniste au cœur des crises arabes


La crise Syrienne n'a pas échappé aux « interventions BHL » ; Levy organisa à Paris le 4 juillet un meeting pour lequel il invita plusieurs personnalités de l'opposition syrienne, mais ceux-ci ont renoncé leur présence à cette manifestation. La majorité des participants appartenaient au camp des défenseurs d'"Israël" en occident comme Bernard Kouchner qui déclara « Nous sommes allés en Libye, et nous sentions une grande injustice de laisser les Syriens seuls ». De son côté, Frédéric Ansel a dit : « malheureusement certains arabes continuent de considérer le sionisme comme une insulte, bien qu'il soit une source de fierté et d'honneur ». Mais en dehors du siège du meeting, des partisans du régime syrien et d'autres de l'opposition se sont manifestés contre la tenue de cette réunion.

Pourtant, cette « entente » entre les opposants et les partisans du régime en ce qui concerne la position vis-à-vis de l'état sioniste, et qui est apparue clairement lors de cette conférence permettra-elle à Levy de mieux comprendre la nature et la volonté du peuple de cette région, qui refuse toute normalisation dans les relations israélo-arabes ?

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