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Cinq ans après la guerre les soldats de la brigade Golani sont toujours sous traitement psychiatrique

Cinq ans après la guerre les soldats de la brigade Golani sont toujours sous traitement psychiatrique
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Source: «Site de nouvelles walla-Joshua Briner »

«Les combattants du bataillon 51 de Golani, qui se sont tenus fermes dans la bataille devenue l'un des symboles de la seconde guerre du Liban, ont encore du mal à vivre normalement .Certains soldats ne dorment pas la nuit entière depuis lors. L’entrée à Bent Jbeil était une stupidité ».

La bataille pour la vie: Près de cinq ans se sont en fait écoulées sur la bataille du bataillon 51 de la brigade Golani à Bint Jbeil pendant la seconde guerre du Liban, mais même aujourd'hui, la bataille continue de récolter un prix des combattants qui y ont participé et ont survécu. La bataille, où huit combattants du bataillon ont été tués, dont trois officiers, a perturbé l'âme de chaque combattant de Golani qui se trouvait au mois de Juillet 2006 dans cette ville maudite du sud du Liban, laissant des cicatrices ineffaçables.

En plus de ces cicatrices, restent de la bataille trempée de sang les divulgations de l’héroïsme raconté dont l’armée israélienne apprend aujourd’hui : la mort du vice-commandant du bataillon Rohi Klein après avoir marché sur une bombe, et le commandement repris par les combattants naïfs après la mort de leurs commandants ainsi que le sauvetage de leur amis sous le feu. Après des heures de batailles internes à l'entrée de Bint Jbeil contre les combattants du Hezbollah entrainés et bien armés, l’organisation libanaise perdit des dizaines de combattants et le bataillon Golani sortit de cette ville du sud du Liban victorieux. Les courageux combattants reçurent aussi des médailles. Mais après la victoire et la bénédiction, arriva le moment de confrontation avec la vie quotidienne douloureuse.

«Un Baril de matériel explosif »

Il n'était pas facile de convaincre les combattants de Golani de parler du cinquième anniversaire de la seconde guerre du Liban. Certains d'entre eux sont toujours sous traitement psychiatrique, et d'autres ne sont pas intéressés à se rappeler du choc de Bint Jbeil. Ainsi l'un des combattants déclare à «Walla»: «Je tiens à rester loin de cette histoire», ajoutant: «Ni moi, ni aucun autre combattant, à mon avis, ne souhaite ouvrir cette blessure. C'est un véritable choc. Savez-vous que signifie de parler à nouveau de ce sujet? Chacun d’entre nous a éloigné cette mémoire vers un coin profond de son cerveau, et beaucoup d'entre nous aimeraient oublier qu'elle est là. Nous appartenons à Golani, et chacun tente de montrer une certaine dureté, mais il y a des gens qui ne dorment pas la nuit entière ces années. Certains ont fui, et certains n'ont pas travaillé. Il y a des gens qui critiquent sévèrement leurs amis et il n'y a aucune raison de le montrer. C’est un véritable baril d'explosifs ».

Un autre combattant de du bataillon 51 a parlé de la bataille d’une voix chevrotante: «Une fois que vous voyez vos amis mourir entre vos mains, non pas une métaphore mais vraiment entre vos mains, resterez-vous toute votre vie la même personne», J'ai vu les combattants du Hezbollah, deux s’étaient tenus debout devant moi et nous nous sommes regardés face à-face. Aucun de nous ne voudrait être là-bas. Il y avait des cris et des sons qui ne quittent pas mon imagination. D'autre part, je n’oublierai jamais l’héroïsme de certains de mes amis. J'ai été heureux d'oublier toute cette guerre. Aujourd'hui, j’y pense encore pendant la nuit, qu’est-il arrivé là-bas? Où étaient mes amis qui sont morts aujourd'hui? Étudient-ils avec nous? Voyagent-ils à l'extérieur du pays? Ils nous ont enfoncés à l'intérieur sans nous en faire sortir. La tentative de supprimer toutes ces choses est une vraie guerre ».

« Les voix s'accumulent dans la tête »

Cependant il y a aussi des soldats qui se trouvaient là-bas et sont prêts à parler en publique, par la divulgation de leurs noms. Yanif  Aymani, un soldat dans la formation "Hahud", était un infirmier qui a soigné un de ses proches amis, grièvement blessé dans la bataille. Malgré les nombreuses difficultés qu’il a rencontrées depuis, Aymani a décidé de ne pas succomber.

«Même aujourd'hui, je ne suis pas capable de dormir la nuit et j'attends l'aube pour dormir», dit-il, expliquant l'une des difficultés. Aymani était devenu aveugle après une heure de combat, et sa vue lui est revenue seulement après la fin des combats. Il a commencé cette année des études à l'Université Ben Gourion de Beer Sheva, et est actuellement à l’apogée des examens. «J'ai réalisé que je devais faire quelque chose pour moi-même », ajoutant «sinon je mourrais à trente ans sur la plage puisque plus rien ne m’intéresse ».

Les difficultés, selon lui, l’accompagnent toujours. «Nous étions une jeune formation, envoyée soudain vers le Liban, et fut choquée par une quantité de feu qu’elle n’a rencontré nulle part ailleurs. Des confrontations difficiles ont eu lieu là-bas. Je me souviens très bien du visage de l'un des terroristes. J'entends dans ma tête les cris et les pleurs des terroristes du Hezbollah, qui pleurent et jurent en arabe après que nous les ayons blessés. Après six heures de combat j’ai été empêché de voir des scènes plus sévères que celles que j’avais vues au début. Cela a en fait un avantage, mais les voix s'accumulent dans ma tête ».

"La grande question est: Pourquoi?"
Aymani parle du Liban avec ses amis tentant surtout de compléter les images qui lui ont échappé. Les amis qui ont combattu ensemble se rencontrent de temps en temps, voyagent ensemble vers les monuments en été et parfois prennent leurs téléphones et ne parlent entre eux que de ce qu'ils peuvent comprendre. "Je ne juge aucun de mes amis sur ce qui s'est passé là-bas."
Certains s’intéressent à parler et à juger, d'autres préfèrent se réprimer. Mais la question qui nous vient tous à l’esprit est la suivante : Pourquoi? Et les gens ont peur de donner des réponses, car en fait personne ne possède de réponse, de sorte qu'ils préfèrent ne pas aborder le sujet.»

En se rappelant, il dit, "aucun des combattants, ne pense en général au prix qu’il paiera au cas où il sort vivant du Liban. Qui sera le plus chanceux en termes de blessure, mais je n’ai pas pensé au niveau psychologique. Personnellement, je suis prêt à payer aussi le prix aujourd’hui pour mes amis, mais pas pour la guerre. Aujourd’hui, je ne suis pas prêt à entrer à Bint Jbeil pour cette stupidité. Voyez-vous, ils nous ont envoyés à la mort là-bas. Ils nous ont donné des cartes âgées de six ans inappropriés en général. Ils nous ont dit qu'il est important d'occuper la région, mais cela était un obstacle. C'était un sentiment difficile. Je suis prêt à payer le prix que nous avons payé seulement pour mes amis, afin qu’ils ne partent pas, ou pour la sécurité de l'État, mais pas pour les raisons pour lesquelles on nous a envoyés à l’époque ».

« L'amitié témoignée par les éléments à la bataille est quelque chose que je voudrais que le public ressente, certaines personnes sont mortes pour l'amour du pays et du peuple, et c'est ce que nous avons apporté de chez nous, c'est de ça que je voulais que se rappellent ceux qui ont donné tout d'eux-mêmes, y compris nous-mêmes et nos amis ».

"La confrontation est une troisième guerre du Liban"

Un des combattants qui connait très bien la bataille Bint Jbeil est Cirne Emcili, qualifié d'anarchiste par ses amis. Cependant, ils disent que c'est ce qui l'a sauvé et nous a sauvés à la bataille. Même après être blessé par les éclats d'une bombe, Emcili est monté sur une clôture dans le village, et grâce au mag qu’il possédait, a tiré plusieurs coups de feu en direction du Hezbollah. Les intenses coups de feu qui ont été tirés vers lui ne l’ont pas découragé. En attendant, et avec l'interruption de la communication, il a rejoint un de ses amis qui a été blessé et l’a évacué de la place. Malgré ses blessures, Emcili a fait son travail jusqu'à la fin.

Lorsqu’il a reçu la médaille du Chef d’état-major des mains de Gabi Ashkenazi, on a dit : « Cirne a montré par ses actes un esprit combatif, un courage sous le feu, une détermination ainsi qu’une confrérie envers les combattants. Mais l’héroïsme d’Emcili, aujourd'hui enseigné dans les histoires du patrimoine des batailles, lui a couté un prix personnel non simple, et il a préféré de ne pas être interviewé. Son père, Yossi, raconte « Cirne progresse lentement, mais le choc de la bataille est toujours là, parce qu'il était vraiment dans le cœur des choses», Ajoutant : «Il a vécu des événements et a vu des scènes trop difficiles, même après la guerre quand il a été admis en prison, parce qu'ils n’ont pas su alors comment faire face à la situation dans laquelle ils l’ont fourré. Une longue confrontation l’attend, c’est comme une troisième guerre du Liban pour lui. La guerre du Liban est finie mais la guerre mentale est quotidienne ».

Selon les données du ministère de la Défense, 199 combattants ont été diagnostiqués comme choqués par les combats, après la deuxième guerre du Liban. Tous sont traités ou ont été traités par le ministère. Cependant, il est presque certain que d'autres soldats souffrent encore aujourd'hui des scènes de guerre, mais refusent d'utiliser un traitement.

"Ils ont oublié le championnat des combattants"

Cependant, il y a aussi des combattants qui sont sortis puissants de la bataille de Bint Jbeil. Le capitaine Yoni Shefton faisait partie du groupe commandant du bataillon, il a pris part à la direction de la bataille à son apogée et a dirigé l’évacuation des blessés du Liban. Il a également reçu une médaille du chef d’état-major pour ce travail. Après la guerre, Shefton a dirigé de près le …. de fusils du bataillon qui a combattu dans la bataille. Après être licencié, il a commencé le travaille dans l'activité publique et politique, et a été l'un des fondateurs de "Rananim", qui travaille à unir les rangs sionistes religieux.
Shefton dit : «Cette bataille m'a donné la force et l'importance» ajoutant : «Bien sûr, il y a des scènes très cruelles de la bataille, mais dans la perspective, vous vous accommodez à ces scènes et vous réalisez que vous avez passé une épreuve très importante. Certains prennent cela à l'isolement, et cela suscite d’autres choses chez d’autres ».

Selon Shefton, certaines personnes qui ont vécu l’événement de cette bataille comme une épreuve traumatique étaient ceux qui sont restées en arrière. «Il y avait aussi des gens qui avaient peur, mais en ce qui concerne le groupe qui était sur le champ du combat, la bataille était considérée comme quelque chose d'important dans le concept positif. Il est clair pour moi que c'est un tournoi de combat dans tous les sens, dont nous devons parler à chaque occasion possible. Il est vrai qu’ils n’étaient pas tous en bonne situation, mais la bataille m'a fait comprendre l'importance de la responsabilité publique et l'importance de l'État d'Israël. Pour ceux qui sont encore en cours de traitement, les choses et les scènes n'ont pas encore été assimilées. Il faut savoir comment absorber correctement un incident difficile à ce point. Celui qui voit son commandant sauter sur une bombe gardera cette scène avec lui toute sa vie, mais la question reste : où cela va-t-il nous mener ? »

Aujourd’hui, Shefton continue de visiter le service des réservistes et raconte l'histoire de cette bataille devant les élèves des écoles.
«C'est une guerre où les combattants ont été oubliés», dit-il dans un regard en arrière. «  Ils ont oubliés les commandants de compagnie et ont oublié les soldats qui ont été victorieux dans toutes les batailles avec le Hezbollah, la guerre n’était pas bonne, parce qu'elle n'avait pas d'objectifs. Dans notre milieu ils ont tout le temps été occupés par : Est-ce que Dan Halutz est coupable ou bien Gail Hirsch, quand nous sommes sortis du Liban, et que nous avons ouvert les journaux, les titres parlaient du «champ de tir des canards», oubliant le championnat des combattants qu’il est interdit d’oublier ».

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