L’ultime arme avant septembre... un avenir sombre et menaçant pour "Israël"
Avant Septembre - l'ultime arme...
Source: "Maariv – Eli Berdenstein"
"Dans une tentative désespérée pour empêcher la reconnaissance de l’État palestinien qui semble devoir être adoptée à l'Assemblée générale des Nations Unies en Septembre, le ministère des affaires étrangères a distribué à toutes les missions diplomatiques israéliennes dans le monde un document juridique qui décide sans équivoque: L’État palestinien s’oppose à tous les accords internationaux signés entre Israël et les Palestiniens.
Après des tentatives de persuasion ratées au niveau politique, il semble que ce soit le moyen central dans la tentative israélienne d'empêcher cette étape.
Dans le document qui a été distribué à tous les diplomates israéliens qui travaillent à l'extérieur du pays et à tous les employés du ministère dans le pays, il est prétendu que les documents d'Oslo mentionnent explicitement qu’aucun parti ne doit accomplir des étapes unilatérales, et que toutes les questions doivent être résolues dans le cadre de négociations.
Le document montre également qu’une reconnaissance prématurée de l'Organisation des Nations Unies ne pourra qu’ "approfondir et exacerber le conflit historique entre Israël et les Palestiniens, et va enflammer davantage le conflit." Le document prétend que la reconnaissance de l’État palestinien fera que toutes les questions essentielles qui sont censées être résolues dans le cadre d'un règlement permanent resteront telles qu’elles. Le sujet se porte aussi sur les questions des frontières, Jérusalem, les colonies, les réfugiés, la sécurité et l'eau. Il prétend aussi que l'Autorité palestinienne a "échoué au test juridique de l'Etat. Selon cette allégation, l'Autorité palestinienne n’a pas de contrôle efficace de la bande de Gaza, en dépit du retrait d’Israël il y a six ans. "
"La reconnaissance du Hamas"
Une autre allégation citée par le document, c’est qu’en vertu de l'accord d'unité entre le Hamas et le Fatah, la reconnaissance précoce d'un État palestinien signifie la reconnaissance de facto d’une organisation terroriste qui contrôle la bande de Gaza, qui a été considérée hors-la-loi dans différentes régions du monde, y compris dans l'Union européenne et aux États-Unis, une organisation qui rejette les règles du Quartet (ne reconnaît pas le droit d’existence d'Israël, ne reconnaît pas les accords antérieurs entre Israël et les Palestiniens, ne renonce pas à la violence), et appelle à la destruction d’Israël.
La reconnaissance prématurée d'un État palestinien, comme cité dans le document, pourrait menacer la stabilité de l’économie actuelle, la croissance dans la région et la sécurité renforcée. "Une reconnaissance prématurée pourrait provoquer un effet de boule de neige dans d'autres conflits régionaux."
Le directeur général du Ministère des Affaires étrangères, Rafi Barak, a ordonné à tous les représentants du ministère dans le monde d’utiliser le document international, et d'essayer de persuader les États où ils travaillent de ne pas soutenir la mesure palestinienne à l'ONU pour la reconnaissance de l’Etat palestinien, ou au moins de s'abstenir de voter.
D’autre part, une source de haut rang à Jérusalem affirme que «les Palestiniens se sont eux-mêmes impliqués dans une situation difficile avant Septembre,". Selon ses propres termes, «les Palestiniens ont élevé le niveau des perspectives, mais il semble qu'ils ne parviendront à rien d’effectif. Dans le pire des cas, ils recevront un soutien très faible pour leur annonce, qui ne décidera pas le principe des frontières de 1967, et comprendra des éléments en faveur d'Israël. Ils n'ont même pas écrit la première ébauche de la déclaration de reconnaissance de l’État palestinien qu’ils cherchent à présenter devant les Nations Unies."
L'avenir est sombre et menaçant
Source: "Haaretz"
Alors que l'économie mondiale boite, la situation économique en Israël particulièrement s’améliore. Récemment, la Banque d'Israël a prédit pour l'année en cours une croissance de 5,2 pour cent, voire elle s'attend à ce que le pourcentage de chômage régresse jusqu’à un taux historique de moins de 5,8 pour cent.
En revanche, l'environnement économique dans le vaste monde s’avère beaucoup plus pessimiste: il s’affaiblit aux États-Unis et à Wall Street, parce que les investisseurs sont inquiets des données non encourageantes de l'économie. La dette publique massive, le chômage élevé, la production à faible niveau, et la baisse du rythme des ventes des maisons neuves donnent lieu à de sérieuses préoccupations. Le Président de la banque centrale américaine, Ben Berenki, a déclaré la semaine dernière que la récupération aux États-Unis ne progresse pas facilement.
En Europe, les craintes face à la crise des dettes interminable subie par la Grèce augmentent, affectant tous les pays de l'Union européenne. Même pour la Chine, les perspectives sont très mauvaises, et il y a des craintes d'un ralentissement de l'activité d'exportation de l'État qui représente la locomotive de la croissance mondiale.
Il est vrai que la croissance en Israël est élevée, que le chômage est faible et qu’il y a aussi un excédent dans la balance des paiements, mais en dépit de cela, le marché boursier de Tel Aviv diminue. Depuis le début de cette année, le tableau de Tel-Aviv a chuté de 9,5 pour cent, et cette tendance est en contraste avec les attentes optimistes de la Banque d’Israël.
Ceci est dû au fait que le marché boursier est un outil prospectif sensible. Il est vrai que la situation actuelle est bonne, ainsi que les prévisions à court terme sont positives, mais Israël dépend de la situation économique mondiale. L'économie israélienne repose sur les exportations, et si les États-Unis et l'Europe demeurent dans une récession et la demande de biens et de services se réduit, les producteurs Israéliens souffriront gravement.
En plus, on craint une crise économique en Septembre, sur fonds de la déclaration d'indépendance palestinienne attendue à l'Organisation des Nations Unies. Cette nouvelle situation conduirait à une nouvelle révolte ainsi que des sanctions internationales contre Israël par les groupes de travailleurs, les entreprises et les pays, qui expriment dès maintenant leur opposition à la politique du gouvernement de Netanyahu.
Même si notre situation économique aujourd'hui parait bonne, l'avenir semble sombre et menaçant. En conséquence, le gouvernement doit se préparer à une crise économique mondiale probable et prendre l’initiative du domaine politique.
Une île flottant vers l'abîme
Source: "Ha'aretz - Tsivi Beriil"
Trois guerres civiles ont lieu au Moyen-Orient - en Libye, en Syrie et au Yémen. Le gouvernement de l'Irak est sur le point de s'écrouler. L'Egypte hésite entre un régime militaire et un autre civil, et il est inconnu quel régime engendrera la révolution populaire. Au Liban, pas de gouvernement, en Iran existe un conflit politique sans pareille sur la direction du système, et en Turquie, une nouvelle Chambre de représentants sera élue, qui conduirait également vers une révolution constitutionnelle.
En Israël, rien. Quelques dizaines de manifestants qui tentent de franchir la frontière avec la Syrie représentent la «menace existentielle ». C’est ce qui se passera dans l'Organisation des Nations Unies en Septembre qui sera un "tsunami, non pas ce qui s'est passé dans le Moyen-Orient depuis Janvier. Le bateau des imbéciles navigue toujours comme une île flottante qui se limite à la protection du Dôme de fer et il ne peut surement pas être affecté par les tremblements de terre et les vagues régressives qui se produisent dans la région.
Cependant, les scénarios possibles sont préoccupants. En Egypte, par exemple, la crainte n'est pas que les Frères musulmans prennent le contrôle du gouvernement, ou qu’il y ait une nouvelle guerre sur le front sud, mais de la politique qui sera adoptée par le gouvernement égyptien prévu d’être élu en Septembre prochain.
L'ouverture du passage de Rafah, la négociation non officielle qui a lieu avec l’Iran à propos de la reprise des relations diplomatiques, les manifestations contre l'ambassade israélienne au Caire, la blessure d’une journaliste égyptienne qui fut prise pour une israélienne d'origine allemande," ainsi que la demande d’un nouvel examen des accords de Camp David ou des articles économiques au moins – Tout cela montre les défis qui seront établis par l'Egypte contre Israël.
En Syrie, deux scénarios sont possibles: Si Bachar al-Assad reste après la vague de protestations armées, cela remplacera une réforme politique profonde qui rendra son contrôle absolu stérile, ou après un bain de sang qui secouera la Syrie et la séparera, dans un avenir proche au moins, de l’impact régional.
Si le régime d’Al Assad s'est écroulé, la Syrie témoignerta d'une période d'instabilité politique à long terme ainsi d’une purgation violente de la minorité alaouite. L’Iran, la Turquie, la Russie, les États-Unis et l'Union européenne se disputeront l’influence de l'État. Le Liban se détériorerait sans «l'impact d’Al Assad », qui a longtemps freiné les violentes explosions, vers un conflit interne dans lequel le Hezbollah qui perdra son pilier politique cherchera à construire le Liban par la force d'armes comme il lui plaît.
Même le Yémen éloigné devrait susciter la préoccupation, d'autant plus qu'il est situé dans le détroit de Bab el Mandab qui est traversé par le mouvement des ports maritimes jusqu’à l’Arabie Saoudite, Eilat et Aqaba. Al Qaida possède dans le sud une base relativement large, et a informé l'Iran que ses sous-marins visitent la mer Rouge pour recueillir des informations militaires. La Jordanie échappe jusqu’à maintenant au sort du Yémen et de la Syrie, mais le taux de l'insatisfaction du régime est en hausse. Il s'agit d'un pays qui gère ses propres affaires sans certificat d'assurance en cas de tsunami, et les effets en Israël n'ont pas besoin de preuves.
Ne sommes nous pas encore affectés? La question suivante sera donc: quelle sera alors la politique américaine ? Nous pouvons deviner que les États-Unis feront tout leur possible pour installer son emprise sur la région après avoir substitué les régimes gouvernants. Elle s’est engagée à accorder à l'Egypte deux milliards de dollars, et ne refusera pas une aide au nouveau gouvernement du Yémen.
De même pour les rebelles en Libye quand ils triompheront. E syrie, ils aspireront avec l'Union européenne de remporter la victoire dans la compétition avec l'Iran et la Russie. Ainsi la Syrie obtiendra également après Al-Assad, la convivialité américaine.
Il ne s’agit pas uniquement d'aide économique. La procédure suivante peut être une alliance entre les Arabes de nouveaux régimes. Ce ne sera pas une nouvelle ligue arabe, mais une place de rencontre d’intérêts où les «anciens régimes » comme l'Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït manipuleront les nouveaux systèmes de gouvernance. Ainsi, ce serait une alliance dans laquelle les Etats-Unis souhaiteront être un partenaire dominant et aura une grande chance d'être acceptée.
Qu'en est-il alors de l’"île flottante" Israélienne? Il y a environ un an, le général David Petraeus, ancien commandant militaire en Afghanistan devenu aujourd'hui le président de l'Agence centrale de renseignement, a averti que la politique d'Israël dans les pays nuit aux intérêts américains dans la région. Si Israël ne change pas sa politique après la dissipation de la fumée dans la région, et n’aide pas les États-Unis à être une superpuissance – elle sera alors considérée somme suspecte, si ce n’est comme véritable ennemi. Que fournira-t-elle alors au Moyen-Orient et aux États-Unis?
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