Manoeuvres de la brigade Kafir aux frontières... Dagan insiste de ne pas confronter l’Iran militairement
Israël: Nous ne permettrons pas qu’on nuise à notre souveraineté
Source: "Israël aujourd'hui, Lilas Schoeffel, Gideon Alon et Daniel Sereouti"
Des préparatifs à des protestations massives à la frontière avec la Syrie et le Liban précédant le dimanche
Au jour de la Naksa (défaite), l'anniversaire du début de la guerre des six jours le 5 Juin, les palestiniens se préparent, selon les rapports des médias arabes, à des manifestations massives aux frontières israélo-libanaises et israélo-syriennes qui débuteront ce dimanche, poussant l'armée israélienne à renforcer ses forces dans la région.
Les soldats se sont donc armés de moyens pour disperser les manifestants, mais ils ont reçu des instructions d'activer la mesure de « l’arrestation d'un suspect ». Une source militaire a expliqué: «Il est important de comprendre que ce ne sont pas deux ou trois manifestants, c’est une question relative aux frontières avec des pays avec lesquels il n'y a pas de paix, et notre mission est d'empêcher l'entrée de cellules ou des infiltrés en Israël. D'un autre côté, nous n'avons pas l'intention de commettre un génocide, nos soldats devront donc prendre des précautions ».
Israël a également adressé à la Syrie et au Liban des lettres sévères, leur demandant de ne pas franchir les frontières . D’un autre coté, une source politique a déclaré que "Tel Aviv a envoyé par l’intermédiaire des Nations Unies et des dirigeants occidentaux, un message aux pays voisins, les tenant responsables de toute incursion transfrontalière qui pourrait se produire. La source a ajouté: "Nous ne permettrons pas qu’on nuise à la souveraineté d'Israël." De plus, les chefs du lobby israélien à la Knesset ont demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au ministre de la Défense Ehud Barak, d'ordonner l'établissement de sécurité de se préparer à la possibilité que les Palestiniens causent des émeutes dans les régions de la Judée et la Samarie, dimanche prochain…
Dans la lettre envoyée par les chefs du lobby, les membres de la Knesset : Elkin Zeev (Likoud) et Aria Aldad (Union nationale) ont fait remarquer que les colons doivent être munis de moyens pour disperser les manifestations et protéger les zones BI-c afin de les nettoyer complètement de l'émeute. Selon les médias arabes, la plupart des réfugiés palestiniens et des citoyens arabes se préparent à avancer dimanche vers la frontière israélienne.
Meir Dagan contre l’attaque de l'Iran: "Je ne connais pas de plan d'attaque sur l'Iran au cours des deux années prochaines"
Yedioth - Guntaj Nir
Après moins d’une demi-année de la fin d’un mandat glorieux à la tête du Mossad, un mandat au cours duquel il a gardé le silence complet, Meir Dagan, explique: «Il est du devoir de tous les anciens responsables de dire leur opinion."
Ce n'est pas la première fois que Dagan fait une déclaration depuis la fin de son mandat, mais hier, à l'Université de Tel Aviv, Dagan a exprimé son point de vue d’une façon inhabituelle. Voici les points les plus importants de son discours :
Tout le monde sait ce qui arrivera le jour où l’Iran sera muni d’une force nucléaire. Il est important pour moi d'exprimer mes opinions. Je ne suis pas prêt à porter sur ma conscience ce qui s'est passé en 1973. Le débat porte sur les moyens de traiter la menace iranienne. Il est indispensable d’examiner chaque alternative et moyen autre que la guerre. L'Etat d'Israël doit adopter la violence d'État, c'est-à-dire la guerre, dans deux cas: Premièrement, si vous êtes attaqués, vous êtes dans le devoir de vous défendre, et deuxièmement si la lance est placée sur votre cou, c'est-à-dire, si l’affrontement est inévitable, et que la seule façon de réduire la menace est de prendre des mesures violentes. Même dans ce cas, tout doit être considéré avec soin.
Il est important de connaitre les conséquences d'une attaque contre l'Iran, ce qui se passera dans les prochains jours, ainsi que la réalité internationale dans laquelle va se trouver Israël. L'impact de l'attaque est une guerre régionale, et dans ce cas c’est par vos propres mains que vous fournissez le meilleur prétexte pour la poursuite du programme nucléaire. A ce moment là, les iraniens prétendront: Nous avons été attaqués par un État qui, selon la presse étrangère, possède une capacité militaire nucléaire, en ce moment je n'ai pas le choix et je suis contraint de me défendre contre un pays qui a un pouvoir stratégique – un prétexte décisif pour eux pour passer à un grand programme nucléaire. Nous devons savoir que la guerre ne sera pas avec l'Iran seul, voire une guerre régionale qui impliquera la Syrie - si nous aurons besoin d'attaquer des cibles du Hezbollah dans leurs propres terres. Le défi régional, auquel sera opposée Israël sera insupportable.
"Nous n'avons pas la capacité d'arrêter le programme nucléaire iranien –ou dans les meilleures conditions de le faire retarder, mais il y a d'autres outils, outre l'attaque, qui pourraient entraver le programme nucléaire iranien, à commencer par l’interdiction des matériels, les sanctions et la pression internationale, à terminer avec d’autres outils. Je recommande le premier ministre de ne pas prendre la décision d'attaque. Il est important d'examiner toutes les alternatives possibles, et non pas de choisir directement la guerre. Il n'y a pas de résolution en ce moment d’attaquer l'Iran, et je ne connais pas le plan d'attaque en 2011 ou 2012. "
La confrontation avec le Hezbollah
Les capacités militaires du Hezbollah sont au niveau des capacités d'un État, même supérieures aux capacités de plusieurs pays de la région. En ce qui concerne leurs capacités en armes à feu, ils couvrent l'ensemble des terres d'Israël, sans distinction entre cibles civiles et militaires. Si vous commencez la guerre, vous ne saurez pas comment en sortir. "
Le leadership israélien
Parler du leadership est problématique et extrêmement compliqué. Ma génération s’est opposée à des défis de guerre le jour du Kippour (le Grand Pardon). Ce furent des moments où je pensais que je perdais ma nation, je reconnais que c’est un sentiment personnel. Pendant les moments difficiles dans mon poste comme chef du Mossad, je réalisais un test que je nommais "le test de Dan - au nom de mon fils - et je me demandais si j’envoyais mon fils à la mission.
Aujourd'hui, le leadership n'est pas lié à la responsabilité. Le leadership possède une relation profonde avec la responsabilité. Ces derniers temps, le leadership ne parvient pas à présenter une vision, et je ne parle pas de l'actuel gouvernement. Il est important que les dirigeants fixent les objectifs. La raison et la bonne décision ne sont pas liées à l'œuvre choisie. "
Les négociations avec les Palestiniens
« Il doit y avoir une initiative israélienne envers les Palestiniens. Nous n'avons pas d'autre choix, non pas parce qu'ils sont au sommet de mon intérêt, mais en raison de l'intérêt de l'État d'Israël et de mon désir de garantir son existence. Si nous n’offrons pas certaines choses et si l'initiative n’est pas entre nos mains, nous arriverons certainement à un cul de sac.
Il faut lancer la balle dans la région voisine, et que le problème soit orienté vers elle. Dans chacune des étapes depuis 1994 (peu après l’Accord d'Oslo) et aux moments où Israël a lancé des initiatives, cela nous a créé une bonne situation. "
Dagan aborde également « l'initiative saoudienne», qui permettra à Israël d’obtenir une normalisation complète avec tous les pays arabes mais l’obligera, en contrepartie de se retirer complètement vers les lignes de 1967, y compris Jérusalem-Est. Selon l'initiative, il y aura un Etat palestinien indépendant ainsi qu’une "solution juste" au problème des réfugiés. «Nous devons adopter l'initiative saoudienne ».
L’accord de réconciliation
Dagan a également évoqué l'accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah, qui a été signé récemment entre les groupes palestiniens, prenant Israël par surprise. "La relation entre le Hamas et le Fatah est problématique et présente des dilemmes très difficile pour l'État d'Israël, parce que le Hamas ne reconnaît pas l'Etat d'Israël, et je ne suis pas sûr que présenter une proposition immédiate à ce stade serait le meilleur timing".
"Il est de notre devoir d’attendre et de suivre ce système de relations qui ne constitue pas une alliance historique à mon avis. Jusqu’à ce jour, le Hamas ne permet pas à Abou Mazen de parvenir à Gaza."
"Le fait de dire que la libération d’un soldat capturé à tout prix est insupportable pour l'état. Je suis contre l'accord actuel. Nous sommes en face d’un problème très difficile. Imaginez que les libérés frappent à nouveau et tuent des civils, comment sera-t-il possible de confronter cette situation? S’il était possible de les chasser tous hors les frontières Israéliennes, c'est à dire, de la bande de Gaza, la situation serait alors différente.
Le prix de cette décision est un prix sanglant non simple. Lors de l’affaire de Tennenbaum, presque tous les terroristes que nous avons libérés se sont remis à tuer ou à organiser des réseaux, la plupart sinon tous avaient les mains tachées de sang. Nous avons compté 231 morts israéliens pouvant être reliés à ceux libérés lors de l'accord Tennenbaum. Faut-il alors que l’état fasse tout son possible? Oui. Mais faut-il que l'Etat donne tout son possible? Je ne suis pas sûr. Je m'oppose à l'accord tel qu'il est présenté, mais je ne suis pas contre l’accord. "
La brigade Kfir manœuvre sur la façon de mener la guerre au Liban
Chaine No 10
Selon l'analyste des affaires militaires dans la dixième chaine Alon Ben-David, depuis le premier jour que les combattants de la brigade Kfir sont montés aux collines du nord et de Ghour, ils se sont pratiquement tournés en cinquième brigade d'infanterie de l'armée israélienne, ces soldats, qui passent la plupart de leurs temps dans les zones de service, afin de lutter contre le terrorisme, se sont entrainés cette semaine pour la première fois comme une brigade complète, ils peuvent désormais agir comme brigade complète à l'extérieur de la Cisjordanie.
Avi Mizrahi (chef de la région centrale) a dit: "Nous ne resterons pas avec la brigade 900 uniquement dans les programmes opérationnels du commandement central, nous leur offrons également aujourd'hui des plans concernant la direction du Nord du Liban, et cela est très normal vu ce qu'ils doivent faire dans la guerre.
Alon Ben-David: Depuis des années, surtout depuis la seconde guerre du Liban, l'armée a compris qu’il lui manquait au moins une brigade d'infanterie organisée, elle a pris les six bataillons de la Brigade 900 qui étaient en service sur une base permanente dans les zones et les a converties en brigade. Cette semaine, ils ont marché des dizaines de kilomètres et se sont battus en terre ouverte, ce qui les prépare aussi aux affrontements dans le nord.
Le colonel Oren Ofmen (commandant de la brigade 900-Kfir): Demain ou cette nuit, nous recevrons peut être un ordre pour entrer au Liban ou ailleurs, en tous cas la Brigade doit être prête, professionnelle et bienne.
Alon Ben-David: ils ne seront pas confrontés à une guerre dans l’avenir proche, du moins nous l'espérons, mais le véritable défi qui les attend est en Septembre quand ils retourneront à leurs régions, alors trois mois après, l'armée pourra se trouver en Cisjordanie en face d'une série de nouvelles réalités qu’elle ne connaitra pas, dont les manifestations massives.
A partir du mois de Septembre, ils s’attendent à de nouveaux scénarios auxquels ils doivent faire face, en partant de l'Autorité palestinienne, qui défie Israël dans les territoires «C» jusqu’aux éléments de la police palestinienne, qui limitent la liberté d'action de l'armée israélienne. Après avoir terminé leur manœuvre, ils commenceront à se préparer à ces situations complexes.
Le colonel Oren Ofmen (commandant de la brigade 900-Kfir): A cette époque la, l’armée avait su, et nous savons aujourd'hui que nous devons nous préparer à de tels faits et ne pas avoir à attendre jusqu'à ce qu’ils arrivent, nous nous préparons à affronter la réalité qui peut arriver.
Alon Ben-David: Au cours des cinq ans à compter à partir de la formation de cette brigade qui a été présentée dans plusieurs cas, d’une façon inappropriée face à population palestinienne, nous pouvons prévoir que trois ans de service dans ces régions n’attirera pas un grand nombre de bénévoles, mais c’est une réalité inattendue, partout dans la Brigade Kfir se concourent des soldats, cela signifie que tous ces soldats ont choisi de servir dans les territoires.
Le colonel Oren Ofmen (commandant de la brigade 900-Kfir): Si nous jetons un coup d’œil vers l'année 2009 où on a noté zéro attentats-suicides dans le front intérieur, en l'an 2010 également nul attentats-suicides dans le front intérieur, et en 2011 c'est le modèle, c'est notre métier et c'est notre entreprise, que les citoyens d'Israël partout où ils se trouvent doivent profiter du calme.