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Génocide à Gaza: La Commission européenne dévoile son arsenal de sanctions inédites contre «Israël»

Génocide à Gaza: La Commission européenne dévoile son arsenal de sanctions inédites contre «Israël»
folder_openŒIL SUR L'ENNEMI access_timedepuis 5 heures
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Par AlAhed avec agences

La Commission européenne a proposé mercredi de taxer certains produits «israéliens» - essentiellement agricoles - importés dans l'UE. Ces mesures, inédites depuis le début de la guerre à Gaza, ont toutefois peu de chances d'être retenues par les Vingt-Sept.

L'exécutif communautaire a aussi réitéré sa proposition de sanctionner deux «ministres israéliens d'extrême droite» et des colons «extrémistes» en Cisjordanie occupée. «Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza», a plaidé devant la presse la cheffe de la diplomatie Kaja Kallas. «Un cessez-le-feu immédiat est indispensable», a souligné sur X la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, les mesures commerciales feraient peser sur les exportations «israéliennes» un surcoût tarifaire.

Deux ministres israéliens sanctionnés

Bruxelles veut également sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich, chargé des Finances. Elle avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres, en vain, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Pour être adoptées, ces sanctions requièrent l'unanimité des pays de l'UE.
La Commission européenne défend également le principe de sanctions contre les colons «israéliens» extrémistes, conformément à une autre proposition qu'elle a faite aux Etats membres il y a des mois.
Mais rien ne dit que la Hongrie reviendra sur son veto, même si elle est aujourd'hui le seul Etat membre à s'opposer à ces sanctions, a indiqué un haut responsable de l'UE sous couvert d'anonymat.
Les sanctions commerciales semblent en revanche plus accessibles car elles ne requièrent que la majorité qualifiée des Etats membres pour être adoptées. Mais là encore, il est peu probable que le rapport de forces au sein des 27 change radicalement.
«Vous connaissez très bien la situation au sein du Conseil» des ministres de l'UE, instance de décision des Etats membres, a ainsi relevé Mme Kallas. Plusieurs pays, dont l'Allemagne ou l'Italie, se sont déjà opposés il y a quelques semaines à des sanctions, pourtant très limitées de l'aveu même de la Commission et rien ne dit que ces Etats membres soient prêts aujourd'hui à donner leur feu vert à des mesures commerciales cette fois bien plus ambitieuses.
«Je pense que les lignes politiques sont très similaires à celles qui ont été jusqu'à présent», a ainsi reconnu la cheffe de la diplomatie européenne. Mme von der Leyen avait promis la semaine dernière devant les eurodéputés à Strasbourg que des sanctions seraient rapidement mises sur la table des 27.

Droits de douane

Dans la foulée, Bruxelles a proposé mercredi d'annuler toutes les exemptions ou réductions de droits de douane dont bénéficie actuellement une partie des importations israéliennes dans l'UE.
Concrètement, en cas d'accord des 27, quelque 37% des importations «israéliennes» vers l'UE (15,9 milliards d'euros), seraient à nouveau taxées, selon les règles commerciales en vigueur dans le cadre de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC).
Les produits les plus pénalisés seraient les importations agro-alimentaires, a expliqué un haut responsable de l'UE. Les fruits et les produits à base de fruits seraient par exemple soumis à des droits de douane compris entre 8 et 40%. L'Union européenne est le premier partenaire commercial d'«Israël».

La Commission européenne a également décidé mercredi d'interrompre son aide bilatérale à «Israël», soit une vingtaine de millions d'euros, sans toutefois remettre en cause son soutien aux Palestiniens ou à la «société civile israélienne».

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