Alain Gresh: le mouvement sioniste a toujours été un mouvement colonial

Fatima Ali
La cause palestinienne était au centre du débat ouvert organisé par l’institut français du Proche-Orient (IFPO) à Beyrouth, dans lequel le directeur adjoint du mensuel « Le Monde Diplomatique », M. Alain Gresh a présenté son nouveau livre intitulé « De quoi la Palestine est-elle le nom ?».
Ce journaliste d’origine juive et spécialiste du Moyen-Orient a publié plusieurs livres, ayant pour sujet le conflit israélo-arabe dont « Israël, Palestine: Vérités sur un conflit ».
M. Alain Gresh a établi lors de sa conférence, une comparaison entre ce qui se passe de nos jours en Palestine et les événements qui se sont déroulés en Algérie durant la colonisation française dans les années 1950, en Afrique du Sud, et au Viêtnam. Mais selon M. Gresh, l’Europe qui a soutenu les Algériens dans leur lutte contre la France n’a pas fait le même pas envers les Palestiniens qui souffrent toujours de la colonisation, malgré que le vingtième siècle a mis fin aux différentes formes de colonisations.
Il a de même affirmé, qu’il existe une différence entre le cas palestinien et les situations dans les pays cités ci-dessus, et cette différence surgit du facteur démographique, car selon lui, il existe un équilibre démographique entre les Arabes et les Juifs en Palestine.
Selon M. Gresh, on ne peut parvenir à une compréhension de la cause palestinienne qu’à travers la compréhension de l’histoire de la colonisation européenne. De même, il a défini le mouvement sioniste comme un mouvement colonial.
M. Gresh a exprimé son étonnement face aux accusations d’anti-juif qu'on lui adresse vu le caractère juif d’"Israël" qui regroupe le peuple entre Arabes et Juifs.