Connelly convoquée au palais Bustros, le 14 Mars irrité

Le ministre démissionnaire des Affaires étrangères, Ali Chami a convoqué l'ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, lui reprochant de s'ingérer dans les affaires intérieures libanaises après s'être rendue à Zahlé, auprès du député Nicolas Fattouche.
À la presse, M. Chami a indiqué que « ce type de contact représente une ingérence dans les affaires intérieures libanaises et constitue une violation des obligations diplomatiques et notamment de la Convention de Vienne de 1961 ». Il lui a également rappelé « la teneur des circulaires envoyées par le palais Bustros à toutes les missions diplomatiques et consulaires étrangères au Liban ».
La convocation de Mme Connelly au palais Bustros n'a pas plu aux députés du 14 Mars. Tout en considérant la décision de
M. Chami comme étant normale, le député Joseph Maalouf (FL) a indiqué qu'il souhaiterait que le ministre sortant « adopte le principe d'égalité dans sa façon de se comporter avec les ambassadeurs, suivant les règles diplomatiques ».
L'ancien député Moustapha Allouche (Futur) s'est dit étonné de ce que Mme Connelly soit convoquée au palais Bustros,
« au moment où les ambassadeurs d'Iran et de Syrie effectuent une tournée auprès de tous les députés et des autorités ».
« Je pense, a-t-il ajouté, que ce comportement est illogique et antidiplomatique, sans compter qu'il ne correspond pas aux usages diplomatiques auxquels le Liban est habitué».
Le chef de l'assemblée générale Nabih Berri s'est dit étonné de la position de Connelly. Répondant à ceux qui accusent M.Chami de ne pas se comporter de la même manière avec les embassadeurs de l'Iran et de la Syrie, M.Berri leur a défié de confirmer que ces deux embassadeurs s'ingèrent politiquement dans les affaires libanaises, tout en rappelant les positions de ces derniers favorables à l'entente interlibanaise.