noscript

Please Wait...

Yémen: Les ventes d’armes françaises à l’Arabie de plus en plus contestées

Yémen: Les ventes d’armes françaises à l’Arabie de plus en plus contestées
folder_openFrance access_time depuis 7 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Les ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite, soupçonnée de crimes de guerre au Yémen, sont de plus en plus critiquées malgré les tentatives de Paris, troisième exportateur d’armement au monde, pour déminer le terrain.

Yémen: Les ventes d’armes françaises à l’Arabie de plus en plus contestées

A l’occasion de la prochaine visite de Mohammed ben Salmane en France (les 9 et 10 avril), dix ONG parmi lesquelles la FIDH, Amnesty International, Human Rights Watch ou encore Médecins du monde interpellent l’opinion publique sur l’urgence humanitaire au Yémen et souhaitent mettre le conflit à l’agenda d’Emmanuel Macron lors de son entrevue avec le prince héritier d’Arabie Saoudite. Réunies ce mercredi à Paris, les organisations humanitaires appellent à la fin des bombardements des civils et au respect du droit humanitaire international, ainsi qu’à une levée inconditionnelle et permanente de toutes les entraves à l’acheminement de l’aide humanitaire et des biens commerciaux au Yémen.

«Transferts d’armes»

Les ONG dénoncent par ailleurs une France qui signe de juteux contrats d’armement passés avec les Saoudiens : sur les six dernières années, la facture de ces achats tourne autour de 12 milliards d’euros. «Si aucun rapport ne fait directement état de l’implication d’armes françaises dans le conflit au Yémen, rien ne permet pour autant de prouver que ces armes servent uniquement à la protection de l’Arabie Saoudite», déclare Antoine Madelin de la FIDH. Aurélie Perrier, coordinatrice Yémen et Arabie Saoudite chez Amnesty International France, déplore que «la France, troisième exportateur d’armes au monde, poursuive ses transferts d’armes à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis alors que d’autres pays de l’Union européenne, comme l’Allemagne, ont fait le choix de suspendre leurs transferts, alertés par la communauté internationale sur les violations graves du droit international humanitaire.» Encore plus critique, Bénédicte Jeannerod, directrice de Human Rights Watch France n’hésite pas à déclarer que «la France se rend complice de graves violations du droit international et envoie un message d’impunité aux dirigeants saoudiens». Et de conclure : «Mohammed ben Salmane ne mérite aucun tapis rouge, mais des sanctions !»

Plusieurs associations envisagent désormais des recours juridiques, jugeant que la France viole notamment le Traité sur le commerce des armes (TCA), ratifié par Paris en 2014, selon lequel les Etats signataires ne doivent pas transférer d’armes qui puissent servir à commettre de graves atteintes aux droits humains.

Source : agences et rédaction

 

Comments

//