Merkel admet que l’accord de libre-échange UE-USA ne peut être conclu

La chancelière allemande Angela Merkel a reconnu jeudi, à l'occasion de la visite d'adieu de Barack Obama, que l'accord EU-Etats-Unis de libre-échange (TTIP) ne pouvait être conclu en l'état, alors que l'élection de Donald Trump laisse présager une politique commerciale protectionniste.
«Je me suis toujours beaucoup investie pour la conclusion d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, nous avons bien avancé dans les négociations mais maintenant elles ne peuvent être conclues», a-t-elle dit, espérant cependant «y revenir un jour».
«Je suis sûr qu'un jour on pourra y revenir», a-t-elle souligné.
«Ce qui nous unit, c'est la conviction commune que la mondialisation doit être organisée humainement, politiquement, mais qu'il n'y a pas de retour possible au temps d'avant la mondialisation», a souligné Mme Merkel.
L'accord TTIP était porté par la chancelière et M. Obama mais au sein de l'UE, les voix étaient de plus en plus nombreuses pour s'y opposer, la France en tête, sur fond d'inquiétudes d'une baisse des normes sociales, écologiques et de santé de l'Europe.
Aux Etats-Unis, le discours anti-libre-échange de M. Trump, qui veut dénoncer d'autres accords commerciaux accusés de détruire des emplois, rendaient peu probable la conclusion des négociations avec l'Europe.
Merkel a été «une partenaire extraordinaire»
Au cours de sa visite d'adieu à Berlin, le président américain a souligné que la chancelière allemande avait été «une partenaire extraordinaire», ajoutant que s'il avait été Allemand et elle candidate en 2017, il aurait sans doute voté pour elle.
«J'essaie de m'en tenir à la règle consistant à ne pas me mêler de la politique des autres, tout ce que je peux dire, c'est que la chancelière Merkel a été une partenaire extraordinaire», a-t-il dit, interrogé sur son soutien à une éventuelle nouvelle candidature de la dirigeante allemande au pouvoir depuis 11 ans.
«C'est sa décision de se présenter de nouveau ou pas (...) si j'étais ici, si j'étais Allemand et si je votais, je pourrais la soutenir», a dit M. Obama.
Mme Merkel a, quant à elle, une nouvelle fois refusé de dire si elle allait se présenter à un quatrième mandat de chancelière à l'occasion des législatives de septembre prochain. Mais observateurs et proches s'attendent à ce qu'elle officialise son entrée dans la course dimanche ou lundi au cours d'une réunion avec les cadres de son parti, l'Union chrétienne-démocrate (CDU).
Source: agences et rédaction
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