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Les liens entre la mafia italienne et «Daech» dévoilés

Les liens entre la mafia italienne et «Daech» dévoilés
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Un journaliste de La Stampa s’est fait passer pour un riche collectionneur. Il a rencontré un membre de la mafia calabraise, qui lui a proposé des pièces archéologiques venues de Libye.

Les liens entre la mafia italienne et «Daech» dévoilés

Le trafic entre la mafia calabraise (La ’Ndrangheta) et «Daech» décrit par Domenico Quirico est simple. Depuis la ville de Syrte, en Libye, des œuvres d'art et des pièces archéologiques pillées dans les régions contrôlées par «Daech» entrent illégalement en Italie, dans le port de Gioia Tauro, où la 'Ndrangheta a ses entrées et orchestre ses différents trafics depuis de nombreuses années. «Le transport est assuré par les criminels chinois et leurs innombrables bateaux et containers», appuie Domenico Quirico. En échange des œuvres d'art pillées, la mafia calabraise, en collaboration avec la Camorra, expédie différentes armes, de la kalashnikov au lance-flamme. «La Camorra détient ces armes en grande quantité grâce à ses liens et son trafic historiques avec la Russie, la Moldavie ou l'Ukraine», écrit The Daily Beast.

Le «PIB de la terreur»

Dans son enquête, La Stampa raconte en détail les transactions, l'attente, la tension lors des rendez-vous... et une scène surréaliste, dans un abattoir du sud de l'Italie, où lui est présenté un morceau de statue, en provenance de Libye, entouré d'un drap blanc. La pièce est proposée à l'achat contre un montant de 60.000 euros, explique le trafiquant. Lors de cette rencontre, ce dernier prend même le temps de lui expliquer l'architecture et l'organisation du trafic.

En Italie, l'enquête a été reçue avec intérêt, note Courrier International. Le ministre de l'Intérieur italien, Angelino Alfano, est allé dans le sens des révélations de La Stampa sur un trafic d'armes et d'œuvres d'art pillées entre des organisations criminelles italiennes et les réseaux terroristes en Libye. «Nous avons étudié le “PIB de la terreur” et nous savons que l'une de ses composantes est l'œuvre d’art volée», a-t-il affirmé.

Le procureur de la ville de Reggio Calabria, Federico Cafiero De Raho, reste toutefois prudent. S'il ne balaie pas l'hypothèse d'un tel trafic, il précise, toujours dans La Stampa, que, ces dernières semaines, ses services travaillent sur une implication de la mafia calabraise dans «le trafic très lucratif d’êtres humains au départ des côtes africaines» en lien avec des organisations terroristes comme «Daech».

Source : sites web

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