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L’Espagne invite sa population à signaler les radicalisations

L’Espagne invite sa population à signaler les radicalisations
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Le ministre de l'Intérieur espagnol Jorge Fernandez-Diaz a appelé vendredi les Espagnols à signaler tout processus de radicalisation qu'ils remarqueraient, au lendemain de l'attaque en France qui a fait au moins 84 morts à Nice.

L’Espagne invite sa population à signaler les radicalisations

Le ministre a appelé les médias à faire connaître le site, le téléphone, l'application pour mobile et le mail mis en place pour alerter la police sur des «processus de radicalisation, ou de démarrage de conduites extrémistes, intransigeantes, ou de haine», motivées par le racisme, la xénophobie, les croyances ou l'idéologie.

Le site «Stop Radicalisation», permet de dénoncer des comportements que les citoyens jugent inquiétants, à condition qu'ils s'identifient.

Une application, «Alertcops», permettant d'envoyer des alertes à la police, dispose aussi d'une entrée «stop radicalisation», au même titre que celles concernant le vol, le vandalisme, les violences ou agressions sexuelles et le harcèlement à l'école.

Le ministre s'est félicité du bon fonctionnement du dispositif, assurant que depuis sa mise en place vers la fin 2015, plus de 2.000 personnes y avaient eu recours.

Selon un rapport publié mardi par l'Institut royal El Cano, un centre de réflexion, en quatre ans, depuis 2011, environ 150 personnes ont été détenues en Espagne lors d'opérations policières visant le terrorisme takfiriste. Une grande majorité, 124, étaient visées pour leurs liens présumés avec le groupe extrémiste «Daech».

L'Espagne a été le théâtre de l'attentat le plus meurtrier commis sur le sol européen, le 11 mars 2004, quand une dizaine de bombes dans des trains de banlieue avaient tué 191 personnes. Mais elle reste pour l'instant relativement préservée du phénomène des combattants étrangers par rapport à d'autres pays d'Europe, notamment la France et la Belgique.  

Selon l'Institut El Cano, le nombre de combattants partis d'Espagne pour rejoindre «Daech», s'élevait en avril à 160, dont 29 seraient morts sur place. Vingt sont revenus.

Le principal lieu de radicalisation est l'enclave espagnole de Ceuta, dans le nord du Maroc, où le taux de chômage dépasse les 66% pour les moins de 25 ans.

Source: agences et rédaction

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