GB: Theresa May investie, les Européens veulent rapidement négocier avec Londres

Theresa May a été officiellement investie comme Première ministre britannique mercredi et chargée par la reine Elizabeth II de former le nouveau gouvernement qui aura la lourde charge de mettre en œuvre le Brexit.

L'ancienne ministre de l'Intérieur, 59 ans, succède à David Cameron qui était venu peu auparavant remettre sa démission à la reine à Buckingham Palace.

«Hâte» de négocier

Après cette investiture, l'Union européenne veut rapidement ouvrir des négociations avec la Grande-Bretagne, et Moscou espère établir avec Mme May un «dialogue constructif».

«Le Brexit a créé une nouvelle situation à laquelle le Royaume Uni et l'Union européenne doivent répondre bientôt. J'ai hâte (...) d'apprendre vos intentions à ce sujet», a écrit le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans une courte lettre diffusée sur Twitter.

Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a également exhorté Londres à la diligence: «Les questions de dirigeants étant réglées, j'attends désormais que nous travaillions rapidement pour retrouver la stabilité».

Et Donald Tusk, président du Conseil européen, a fait le vœu d'une relation de travail «fructueuse», disant sa «hâte» d'accueillir Mme May.

De son côté, le président français François Hollande a souhaité que les négociations pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE «soient engagées le plus rapidement possible», dans une conversation au téléphone avec Mme May, selon la présidence française.

Tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a souligné auprès d'elle la nécessité de poursuivre «des relations amicales éprouvées», selon son porte-parole.

«Nous ne pouvons nous permettre une longue période d'incertitude», avait déjà affirmé le Premier ministre belge, Charles Michel, considérant que dans l'intérêt des deux parties, UE comme Royaume-Uni, «il conviendra de clarifier la situation».

Le président américain Barack Obama espère pour sa part un «processus ordonné et des négociations de bonne foi entre le Royaume-Uni et l'UE», a indiqué un porte-parole de la Maison Blanche.

Le président russe Vladimir Poutine s'est quant à lui dit prêt à «un dialogue constructif» avec Mme May.

Boris Johnson, chef de la diplomatie

Juste après sa nomination au poste de premier ministre britannique, Theresa May a nommé l’ancien maire de Londres et leader de la campagne eurosceptique lors du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, Boris Johnson, à la tête du ministère des Affaires étrangères du pays, annonce le bureau du premier ministre britannique.

Auparavant, Boris Johnson, âgé de 52 ans, a occupé le poste de maire de Londres pendant huit ans. Il succède désormais à Philip Hammond, nommé au ministère des finances.

Connu pour son image comique et son style excentrique, M. Johnson a une réputation assez contradictoire. Pour aller au travail, il prend souvent son vélo. Les Britanniques eux-mêmes l’appellent le «Trump britannique». Et sa coiffure ne peut laisser personne indifférent.

Source: agences et rédaction