Somalie: au moins 19 morts dans l’attaque contre un restaurant de Mogadiscio
L'attaque contre un restaurant du front de mer de la capitale somalienne Mogadiscio jeudi a fait au moins 19 morts et a été revendiquée par les terroristes shebab, a annoncé la police vendredi.
«Ils ont tué près de 20 personnes, dont des femmes et des enfants», a précisé un officier de police somalien, Mohamed Abdirahman, qualifiant l'attaque contre des civils de «barbare et brutale». Après une violente explosion, des hommes armés ont
fait irruption dans le restaurant alors que des clients étaient attablés.
Une voiture piégée a explosé jeudi devant un restaurant du front de mer de la capitale somalienne Mogadiscio, et une fusillade nourrie a suivi, selon la police.
«Une voiture piégée a explosé devant un restaurant de la plage du Lido, il y a eu une fusillade», a déclaré un policier, Ahmed Bidan.
Cette attaque a été revendiquée par les terroristes shebab, liés à «Al-Qaïda», à travers une émission de radio somalienne contrôlée par les terroristes. Les assaillants sont toujours à l'intérieur de l'établissement.
«Les combattants moudjahidines ont ciblé la plage du Lido», ont assuré les shebab sur la Radio-Andalus, qualifiant l'attaque d'«opération majeure contre les ennemis d'Allah».
Le quartier de la plage du Lido à Mogadiscio compte de nombreux restaurants, dont des établissements haut de gamme où se retrouvent des hommes d'affaires et des Somaliens de la diaspora de retour dans la ville.
Un journaliste se trouvant à l'intérieur du restaurant, avait fait savoir jeudi à l'antenne locale de Voice of America qu'une vingtaine de personnes étaient bloquées dans l'établissement.
«Je peux voir deux cadavres et quatre blessés gisant sur le sol du restaurant», avait-il déclaré sous couvert d'anonymat.
Les shebab, chassés depuis mi-2011 de Mogadiscio, puis de leurs principaux bastions du centre et du sud de la Somalie, contrôlent toujours de larges zones rurales, d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides - parfois jusque dans la capitale somalienne - contre les symboles du fragile gouvernement somalien.
Ils ont aussi pris d'assaut le 15 janvier une base kényane de l'Amisom, la force internationale de l'Union africaine qui soutient les institutions somaliennes, dans le sud du pays, qu'ils ont détruite et pillée.
Source : agences et rédaction