Attentats de Nigeria: cheikh Zakzaky, blessé par quatre balles

Le porte-parole du Mouvement islamique du Nigeria (IMN) a déclaré que le chef de ce mouvement, le cheikh el-Zakzaky a été touché par quatre balles, mais il a échappé à la mort.

Ibrahim Moussa, porte-parole du mouvement chiite du Nigeria a déclaré à l’agence de presse iranienne Tasnim que les autorités nigérianes n’ont pas encore autorisé la rencontre avec le cheikh el-Zakzaky. «Il a été touché par quatre balles, mais il a échappé à la mort», a-t-il indiqué.

Par ailleurs, un militant nigérian, le cheikh Ahmad Zangu, a souligné, que le chef du Mouvement islamique du Nigeria a besoin de soins médicaux spéciaux, ajoutant que les autorités cachent même le lieu où il a été incarcéré.

Selon lui, le succès et la popularité du cheikh el-Zakzaky ainsi que la tendance de nombreux Nigérians au chiisme, sont à l’origine de l’inquiétude des pays occidentaux, des Etats-Unis et de l’entité sioniste.

Amnesty pour une enquête impartiale

Dans le même contexte, Amnesty internationale a exigé l’ouverture d’une enquête impartiale sur la fusillade de Zaria entre l’armée nigériane et des chiites au cours duquel des dizaines de personnes ont été tuées.

Selon l’organisation, ces événements doivent faire l’objet d’une enquête urgente et les responsables devront être traduits en justice. Les personnes incarcérées doivent pouvoir bénéficier de soins de santé, et être inculpées d’une infraction dûment reconnue par la loi ou libérées, a-t-elle souligné

La requête de l’ONG fait suite à une opération menée par l’armée nigériane samedi dernier qui a coûté la vie à des centaines de musulmans chiites dans le Nord du pays.

Le directeur d’Amnesty pour le Nigéria, Ibrahim Musa, a déclaré que si le bilan exact n’est pas encore connu, il est évident que de nombreuses personnes ont été tuées par l’armée. M. Musa a également affirmé que les soldats ont emporté au moins 200 corps.

Des centaines d’autres corps seraient empilés à la morgue et des militants des droits de l’homme évoquent un bilan d’un millier de morts.

Le directeur de la Commission nigériane des droits de la personne, Chidi Odinkalu, parle de «massacre».

Source: agences et rédaction