noscript

Please Wait...

Après la Syrie, l’Icom craint pour le patrimoine libyen

Après la Syrie, l’Icom craint pour le patrimoine libyen
folder_openAfrique access_time depuis 9 années
starAJOUTER AUX FAVORIS

Lors de ses attaques contre les villes syriennes, «Daech» s'est systématiquement pris aux trésors archéologiques, détruits ou vendus en Irak et en Syrie. Le Conseil international des musées craint que la situation ne se répète en Libye.

Une «liste rouge d'urgence» des biens et objets culturels libyens en péril, menacés par la destruction, le vol, le pillage ou le Après la Syrie, l’Icom craint pour le patrimoine libyencommerce illicite a été publiée mardi à Paris par le Conseil international des musées (Icom).

La liste énumère cinq catégories d'objets comme des sculptures, des éléments architecturaux, des récipients, des accessoires ou des monnaies et couvre une période allant du Ve millénaire av. JC au XVIe siècle de notre ère.

On y trouve, entre autres pièces, un buste funéraire en marbre d'une femme voilée, de la période grecque (IVe s. av. J.-C.), une stèle funéraire en calcaire à inscription latine, de la période romaine (première moitié du IIIe s. ap. JC.) ou encore une cruche en céramique, de la période islamique (IXe-Xe s. ap. J.-C.).

La liste sera consultable dans les prochains jours sur le site de l'Icom (www.icom.museum).

Les listes rouges de l'Icom ont été conçues pour aider les professionnels de l'art et du patrimoine, ainsi que les forces de l'ordre, à identifier les objets d'art en danger et protégés par les législations en vigueur.

«Une liste rouge n'est pas une liste d'objets volés. Les biens culturels présentés sont des objets inventoriés au sein de collections d'institutions reconnues. Ils servent à illustrer les catégories de biens culturels protégés par la législation et les plus exposés au trafic illicite», précise l'Icom.

L'institution exhorte les musées, maisons de vente, marchands d'art et collectionneurs «à ne pas faire l'acquisition d'objets semblables sans avoir vérifié au préalable, et de façon minutieuse, leur provenance ainsi que la documentation légale correspondante». L'Icom invite également tous ceux qui soupçonneraient qu'un bien culturel provenant de Libye a été volé, pillé ou exporté illicitement, «à contacter immédiatement les autorités locales».

Créé en 1946, l'Icom, dont le siège est à Paris, regroupe environ 35.500 membres dans 137 pays, et travaille avec l'Unesco, l'Organisation mondiale des douanes ou encore Interpol.

Le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Dayri a averti que la Libye risque de devenir «le nouveau sanctuaire» de «Daech». Selon lui, Daech demande aux nouvelles recrues de se diriger vers la Libye, et non plus la Syrie, surtout depuis les frappes russes qui visent le groupe terroriste depuis fin septembre.

Source : AFP et rédaction

Comments

//