Nigeria: le nouveau président va lutter contre Boko Haram et relever tous les «défis»
Investi vendredi, le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari s’est aussitôt engagé à relever les «énormes défis» qu’affronte le Nigeria, au premier rang desquels la rébellion extrémiste de Boko Haram.
Le Nigeria affronte des «défis énormes», a-t-il lancé à la foule et aux dignitaires venus assister à sa cérémonie d’investiture à Abuja: «nous allons les prendre à bras le corps, les Nigérians ne vont pas regretter de nous avoir confié cette responsabilité».
Priorité du nouveau président, qui incarne la première alternance politique pacifique depuis la fin des régimes militaires en 1999: l’extré misme de Boko Haram qui a fait
plus de 15.000 morts depuis 2009 dans le nord du pays.
«Boko Haram est un groupe de gens fous et sans Dieu, qui sont aussi éloignés de l’islam qu’on peut l’imaginer», a lancé Muhammadu Buhari, un musulman du nord du pays, dans son discours d’investiture dans la capitale fédérale.
Le nouveau président a notamment indiqué qu’il mettrait en place un nouveau centre de commandement militaire à Maiduguri, la grande ville du nord-est, jugeant que «la victoire ne peut pas être atteinte depuis un centre de commandement à Abuja», dans le centre du pays.
Il a aussi promis de faire tout son possible pour libérer les milliers d’otages enlevés par les insurgés de Boko Haram, parmi lesquelles les 219 lycéennes kidnappées en avril 2014 à Chibok (nord-est).
L’économie, principal défi
La délicate situation économique du Nigeria figure également parmi les défis à relever pour le nouveau président.
Muhammadu Buhari a notamment également qualifié de «honte nationale» le niveau de production d’électricité du premier producteur pétrolier d’Afrique, dont les habitants subissent des coupures de courant récurrentes pouvant durer plusieurs jours.
«Nous ne permettrons pas que cela continue», a-t-il assuré.
Après le scrutin présidentiel du 28 mars qui a vu pour la première fois la victoire d’un opposant sur un président sortant, Muhammadu Buhari a souligné que son administration était portée par ce moment d'«euphorie et de grandes espérances».
«Nous avons une chance, saisissons-la», a-t-il conclu.
Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en décembre 1983, Muhammadu Buhari en avait été chassé vingt mois plus tard par un autre coup d’Etat. Après des années de retraite politique, il avait essuyé trois échecs électoraux avant de finalement l’emporter le 28 mars.
Le nouveau président se décrit lui-même comme un «démocrate converti» et s’est engagé à diriger une administration au service des 173 millions de Nigérians en laminant le fléau de la corruption.
Pour les analystes, sa première tâche pourrait être bien plutôt de répondre aux attentes d’une population qui se bat depuis des décennies avec des infrastructures pitoyables, un chômage écrasant et des violences endémiques.
Bien que le Nigeria soit le premier producteur de pétrole du continent, avec 70% de ses recettes provenant des ventes de brut, la chute des cours et une pénurie de carburant sans précédent ont quasiment paralysé le pays. L’Etat ne verse plus de salaires à des milliers de fonctionnaires, tandis que la monnaie locale, le naira, a atteint un plancher historique.
M. Buhari a gagné un large soutien des électeurs grâce à ses positions très fermes contre la corruption. Cependant, pour maintenir sa fragile coalition, il pourrait bien avoir à travailler avec des hommes politiques au passé pas tout à fait irréprochable.
Source: agences et rédaction
Le Nigeria affronte des «défis énormes», a-t-il lancé à la foule et aux dignitaires venus assister à sa cérémonie d’investiture à Abuja: «nous allons les prendre à bras le corps, les Nigérians ne vont pas regretter de nous avoir confié cette responsabilité».
Priorité du nouveau président, qui incarne la première alternance politique pacifique depuis la fin des régimes militaires en 1999: l’extré misme de Boko Haram qui a fait
plus de 15.000 morts depuis 2009 dans le nord du pays.«Boko Haram est un groupe de gens fous et sans Dieu, qui sont aussi éloignés de l’islam qu’on peut l’imaginer», a lancé Muhammadu Buhari, un musulman du nord du pays, dans son discours d’investiture dans la capitale fédérale.
Le nouveau président a notamment indiqué qu’il mettrait en place un nouveau centre de commandement militaire à Maiduguri, la grande ville du nord-est, jugeant que «la victoire ne peut pas être atteinte depuis un centre de commandement à Abuja», dans le centre du pays.
Il a aussi promis de faire tout son possible pour libérer les milliers d’otages enlevés par les insurgés de Boko Haram, parmi lesquelles les 219 lycéennes kidnappées en avril 2014 à Chibok (nord-est).
L’économie, principal défi
La délicate situation économique du Nigeria figure également parmi les défis à relever pour le nouveau président.
Muhammadu Buhari a notamment également qualifié de «honte nationale» le niveau de production d’électricité du premier producteur pétrolier d’Afrique, dont les habitants subissent des coupures de courant récurrentes pouvant durer plusieurs jours.
«Nous ne permettrons pas que cela continue», a-t-il assuré.
Après le scrutin présidentiel du 28 mars qui a vu pour la première fois la victoire d’un opposant sur un président sortant, Muhammadu Buhari a souligné que son administration était portée par ce moment d'«euphorie et de grandes espérances».
«Nous avons une chance, saisissons-la», a-t-il conclu.
Arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en décembre 1983, Muhammadu Buhari en avait été chassé vingt mois plus tard par un autre coup d’Etat. Après des années de retraite politique, il avait essuyé trois échecs électoraux avant de finalement l’emporter le 28 mars.
Le nouveau président se décrit lui-même comme un «démocrate converti» et s’est engagé à diriger une administration au service des 173 millions de Nigérians en laminant le fléau de la corruption.
Pour les analystes, sa première tâche pourrait être bien plutôt de répondre aux attentes d’une population qui se bat depuis des décennies avec des infrastructures pitoyables, un chômage écrasant et des violences endémiques.
Bien que le Nigeria soit le premier producteur de pétrole du continent, avec 70% de ses recettes provenant des ventes de brut, la chute des cours et une pénurie de carburant sans précédent ont quasiment paralysé le pays. L’Etat ne verse plus de salaires à des milliers de fonctionnaires, tandis que la monnaie locale, le naira, a atteint un plancher historique.
M. Buhari a gagné un large soutien des électeurs grâce à ses positions très fermes contre la corruption. Cependant, pour maintenir sa fragile coalition, il pourrait bien avoir à travailler avec des hommes politiques au passé pas tout à fait irréprochable.
Source: agences et rédaction