Nigeria: début d’une présidentielle sous tension, des bureaux de vote attaqués
Les Nigérians se pressaient samedi vers les bureaux de vote pour élire leur président mais le scrutin était perturbé par des attaques contre des bureaux de vote imputées aux extrémistes, ainsi que par les défaillances du nouveau système de vote électronique.
68,8 millions d'électeurs - sur 173 millions d'habitants - sont appelés aux urnes, pour des élections présidentielle et législatives.
Le président sortant, Goodluck Jonathan brigue un second mandat, face à l'ancien général Muhammadu Buhari son principal adversaire et le candidat d'une opposition plus
unie que jamais.
Les craintes d'attentats se sont matérialisées dès samedi matin: au moins deux personnes ont été tuées dans l'attaque de deux bureaux de vote dans le nord-est du pays.
Des hommes armés ont attaqué les villages de Birin Bolawa et Birin Funali, dans l'Etat de Gombe, souvent ciblés par les extrémistes par le passé.
Même si Boko Haram est en perte de vitesse, le groupe extrémiste, désormais allié à «Daech», avait menacé de perturber l'élection.
L'armée nigériane, qui a annoncé vendredi avoir repris le fief extrémiste de Gwoza, se targue d'avoir démantelé le «califat» proclamé par Boko Haram, dans le cadre d'une offensive militaire régionale, ces deux derniers mois.
Difficultés techniques
D'autres difficultés, celles-ci techniques, perturbaient le scrutin.
Afin d'éviter les fraudes électorales, très répandues jusqu'ici au Nigeria, la commission électorale indépendante (Inec) expérimente un nouveau système de lecteurs de cartes électorales biométriques.
Malheureusement, cette belle aventure technologique tournait samedi en déconfiture, Jonathan Goodluck ayant lui-même été victime du nouveau système de vote.
Le président sortant a passé plus de trente minutes à l'intérieur du bureau de vote de son village natal d'Otuoke, dans l'Etat de Bayelsa (sud), accompagné de son épouse, sans parvenir à s'inscrire, deux lecteurs de carte biométriques successifs ayant échoué à reconnaître leurs cartes d'électeur.
Vers 11H00 (locales, 10h00 GMT), lui et son épouse sont revenus au bureau de vote où après une énième tentative, ils ont finalement réussi à s'enregistrer.
Des incidents du même type ont été rapportés dans d'autres localités, notamment à Maraba, dans la banlieue d'Abuja, où la reconnaissance des empreintes a finalement été abandonnée au profit des méthodes traditionnelles, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Peu avant les élections, l'Inec avait assuré que l'identification électronique ne prendrait pas plus de dix secondes par électeur.
Si les machines fonctionnent dans la plupart des bureaux, on pourrait assister aux élections les plus propres de l'histoire du Nigeria. Mais s'il y a trop de dysfonctionnements et de trop longues files d'attentes, cela pourrait au contraire donner lieu à des violences.
L'ex-général Muhammadu Buhari, candidat du Congrès Progressiste (APC), s'est lui enregistré sans difficulté dans le bureau de vote de son fief de Daura, dans l'Etat de Katsina, vêtu d'une ample tunique blanche et d'un petit chapeau typique du nord du Nigeria, majoritairement musulman.
Le scrutin doit se dérouler en deux temps. A partir de 08H00 locales (07H00 GMT), les assesseurs devaient procéder à la vérification des inscriptions sur les listes. Dans un second temps, à partir de 13h30 (12H30 GMT), les électeurs devront revenir voter.
Tôt le matin, de longues files d'attente se sont formées devant les bureaux de vote, un peu partout dans le pays. Certains électeurs ont même raconté avoir passé la nuit sur place.
Source: agences et rédaction
68,8 millions d'électeurs - sur 173 millions d'habitants - sont appelés aux urnes, pour des élections présidentielle et législatives.
Le président sortant, Goodluck Jonathan brigue un second mandat, face à l'ancien général Muhammadu Buhari son principal adversaire et le candidat d'une opposition plus
unie que jamais.Les craintes d'attentats se sont matérialisées dès samedi matin: au moins deux personnes ont été tuées dans l'attaque de deux bureaux de vote dans le nord-est du pays.
Des hommes armés ont attaqué les villages de Birin Bolawa et Birin Funali, dans l'Etat de Gombe, souvent ciblés par les extrémistes par le passé.
Même si Boko Haram est en perte de vitesse, le groupe extrémiste, désormais allié à «Daech», avait menacé de perturber l'élection.
L'armée nigériane, qui a annoncé vendredi avoir repris le fief extrémiste de Gwoza, se targue d'avoir démantelé le «califat» proclamé par Boko Haram, dans le cadre d'une offensive militaire régionale, ces deux derniers mois.
Difficultés techniques
D'autres difficultés, celles-ci techniques, perturbaient le scrutin.
Afin d'éviter les fraudes électorales, très répandues jusqu'ici au Nigeria, la commission électorale indépendante (Inec) expérimente un nouveau système de lecteurs de cartes électorales biométriques.
Malheureusement, cette belle aventure technologique tournait samedi en déconfiture, Jonathan Goodluck ayant lui-même été victime du nouveau système de vote.
Le président sortant a passé plus de trente minutes à l'intérieur du bureau de vote de son village natal d'Otuoke, dans l'Etat de Bayelsa (sud), accompagné de son épouse, sans parvenir à s'inscrire, deux lecteurs de carte biométriques successifs ayant échoué à reconnaître leurs cartes d'électeur.
Vers 11H00 (locales, 10h00 GMT), lui et son épouse sont revenus au bureau de vote où après une énième tentative, ils ont finalement réussi à s'enregistrer.
Des incidents du même type ont été rapportés dans d'autres localités, notamment à Maraba, dans la banlieue d'Abuja, où la reconnaissance des empreintes a finalement été abandonnée au profit des méthodes traditionnelles, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Peu avant les élections, l'Inec avait assuré que l'identification électronique ne prendrait pas plus de dix secondes par électeur.
Si les machines fonctionnent dans la plupart des bureaux, on pourrait assister aux élections les plus propres de l'histoire du Nigeria. Mais s'il y a trop de dysfonctionnements et de trop longues files d'attentes, cela pourrait au contraire donner lieu à des violences.
L'ex-général Muhammadu Buhari, candidat du Congrès Progressiste (APC), s'est lui enregistré sans difficulté dans le bureau de vote de son fief de Daura, dans l'Etat de Katsina, vêtu d'une ample tunique blanche et d'un petit chapeau typique du nord du Nigeria, majoritairement musulman.
Le scrutin doit se dérouler en deux temps. A partir de 08H00 locales (07H00 GMT), les assesseurs devaient procéder à la vérification des inscriptions sur les listes. Dans un second temps, à partir de 13h30 (12H30 GMT), les électeurs devront revenir voter.
Tôt le matin, de longues files d'attente se sont formées devant les bureaux de vote, un peu partout dans le pays. Certains électeurs ont même raconté avoir passé la nuit sur place.
Source: agences et rédaction