Ukraine: sommet de la dernière chance à Minsk pour arrêter le bain de sang

Les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand doivent se retrouver mercredi à Minsk pour un sommet de la dernière chance qui vise à mettre fin à dix mois d’un conflit qui a fait plus de 5.300 morts dans l’est prorusse de l’Ukraine.
Cette rencontre réunissant Angela Merkel, François Hollande, Petro Porochenko et Vladimir Poutine est le résultat de l’initiative de paix franco-allemande présentée la semaine dernière à Kiev, puis à Moscou, au moment où les combats font rage dans l’est de l’Ukraine. Mardi, au moins 37 personnes ont ainsi péri dans des combats et
bombardements.
Le président Petro Porochenko, arrivé au pouvoir en promettant de mettre fin à la guerre et de reconquérir les zones rebelles, a résumé l’enjeu de Minsk: offrir «l’une des dernières chances d’instaurer un cessez-le-feu inconditionnel et un retrait des armes lourdes».
De leur côté, les rebelles prorusses ont discuté deux heures à Minsk avec les émissaires de Kiev, encadrés par des représentants de la Russie et de l’OSCE. Les rebelles ont ensuite soumis leurs propositions de règlement du conflit au Groupe de contact, lui aussi réuni mardi soir à Minsk.
Selon l’émissaire de la république autoproclamée de Donetsk Denis Pouchiline, qui n’a pas précisé le contenu de ces propositions, il est «trop tôt pour parler d’un cessez-le-feu».
De son côté, le président américain Barack Obama a eu des entretiens téléphoniques avec son homologue russe Vladimir Poutine, ainsi qu’avec M. Porochenko.
«Rien n’est gagné»
Le président Hollande «veut donner toute sa chance au fait de pouvoir aboutir alors que la situation sur le terrain s’est encore aggravée», selon une source dans son entourage.
Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, pour lequel «rien n’est gagné», appelle les belligérants à ne pas saboter le sommet.
La rencontre de Minsk sera le premier vrai sommet dans le format dit «de Normandie», impliquant les dirigeants des quatre pays qui s’étaient brièvement rencontrés en Normandie en juin puis à Milan en octobre en marge d’évènement internationaux.
Bombardements d’une ville symbole
Sur le terrain, au moins 37 personnes ont péri dont 15 dans des bombardements au lance-roquettes multiples Smertch à Kramatorsk, ville qui abrite le principal état-major militaire ukrainien dans l’Est.
Cette cité industrielle de 200.000 habitants avait été reprise par l’armée ukrainienne aux rebelles en juillet et avait été épargnée par les combats depuis.
Ce bombardement, le premier contre le QG de l’armée depuis le début de la guerre, intervient au moment où soldats ukrainiens et rebelles cherchent à grignoter le plus de terrain possible pour arriver en position de force à la table des négociations.
Au sud de la ligne de front, les troupes ukrainiennes ont par ailleurs annoncé avoir déclenché une «contre-offensive» et repris le contrôle de trois villages à l’est du port de Marioupol, une des dernières grandes villes de la région sous contrôle ukrainien.
Source: agences et rédaction
Cette rencontre réunissant Angela Merkel, François Hollande, Petro Porochenko et Vladimir Poutine est le résultat de l’initiative de paix franco-allemande présentée la semaine dernière à Kiev, puis à Moscou, au moment où les combats font rage dans l’est de l’Ukraine. Mardi, au moins 37 personnes ont ainsi péri dans des combats et

Le président Petro Porochenko, arrivé au pouvoir en promettant de mettre fin à la guerre et de reconquérir les zones rebelles, a résumé l’enjeu de Minsk: offrir «l’une des dernières chances d’instaurer un cessez-le-feu inconditionnel et un retrait des armes lourdes».
De leur côté, les rebelles prorusses ont discuté deux heures à Minsk avec les émissaires de Kiev, encadrés par des représentants de la Russie et de l’OSCE. Les rebelles ont ensuite soumis leurs propositions de règlement du conflit au Groupe de contact, lui aussi réuni mardi soir à Minsk.
Selon l’émissaire de la république autoproclamée de Donetsk Denis Pouchiline, qui n’a pas précisé le contenu de ces propositions, il est «trop tôt pour parler d’un cessez-le-feu».
De son côté, le président américain Barack Obama a eu des entretiens téléphoniques avec son homologue russe Vladimir Poutine, ainsi qu’avec M. Porochenko.
«Rien n’est gagné»
Le président Hollande «veut donner toute sa chance au fait de pouvoir aboutir alors que la situation sur le terrain s’est encore aggravée», selon une source dans son entourage.
Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier, pour lequel «rien n’est gagné», appelle les belligérants à ne pas saboter le sommet.
La rencontre de Minsk sera le premier vrai sommet dans le format dit «de Normandie», impliquant les dirigeants des quatre pays qui s’étaient brièvement rencontrés en Normandie en juin puis à Milan en octobre en marge d’évènement internationaux.
Bombardements d’une ville symbole
Sur le terrain, au moins 37 personnes ont péri dont 15 dans des bombardements au lance-roquettes multiples Smertch à Kramatorsk, ville qui abrite le principal état-major militaire ukrainien dans l’Est.
Cette cité industrielle de 200.000 habitants avait été reprise par l’armée ukrainienne aux rebelles en juillet et avait été épargnée par les combats depuis.
Ce bombardement, le premier contre le QG de l’armée depuis le début de la guerre, intervient au moment où soldats ukrainiens et rebelles cherchent à grignoter le plus de terrain possible pour arriver en position de force à la table des négociations.
Au sud de la ligne de front, les troupes ukrainiennes ont par ailleurs annoncé avoir déclenché une «contre-offensive» et repris le contrôle de trois villages à l’est du port de Marioupol, une des dernières grandes villes de la région sous contrôle ukrainien.
Source: agences et rédaction
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