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Lutte contre «Daech»: la coalition internationale se réunit à Londres

Lutte contre «Daech»: la coalition internationale se réunit à Londres
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La coalition «anti-Daech» se réunit jeudi à Londres pour faire le point de ses opérations en Irak et Syrie, et évoquer la menace des extrémistes étrangers ravivée après les récents attentats en France.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue britannique Philip Hammond doivent coprésider cette rencontre au manoir de Lancaster House, où sont attendus les ministres des Affaires étrangères de 21 pays, y compris de pays arabes et de la Turquie.

La coalition internationale s’était réunie une première fois à ce niveau en décembre, dans les locaux de l’Otan à Bruxelles.Lutte contre «Daech»: la coalition internationale se réunit à Londres

Jeudi, les discussions porteront cette fois encore sur la campagne militaire contre des cibles de «Daech», ses sources de financement, et ses communications stratégiques.

«Il faut avancer sur tous les fronts: militaire mais aussi juridique et en matière de partage des renseignements», a souligné M. Kerry mercredi au moment de monter dans l’avion pour Londres.

«Dix-sept pays ont renforcé leur législation pour agir contre ceux qui veulent se rendre sur les champs de bataille en Syrie ou en Irak. Nous pensons que c’est une bonne chose et on aura l’occasion d’échanger sur ce sujet (à Londres), de comparer les différentes mesures et voir comment on peut mieux les coordonner», a précisé un responsable du département d’Etat américain.

La problématique des combattants étrangers partis rejoindre des groupes extrémistes sera particulièrement étudiée, à la lumière des récentes attaques à Paris.

Une menace qui «se renforce»

«Les atrocités commises récemment en France, en Australie, au Nigeria et au Pakistan, plus le chantage répugnant de l’Etat islamique (EI) sur la vie de deux otages japonais ne font que renforcer notre détermination à vaincre cette menace», écrit Philip Hammond dans une tribune du Daily Telegraph jeudi.

Il y a deux semaines, trois extrémistes ont tué 17 personnes dans plusieurs actions à Paris en se revendiquant d’Al-Qaïda et de «Daech».

Une semaine plus tard, une opération anti-extrémiste a été menée en Belgique pour déjouer un attentat imminent.

Un rapport de la commission du Conseil de sécurité de l’ONU publié en novembre avait chiffré à 15.000 le nombre de combattants à avoir rejoint des organisations radicales comme «Daech», en provenance de 80 pays.

Pour tarir l’afflux d’extrémistes, le Premier ministre britannique David Cameron et son homologue turc Ahmet Davutoglu se sont engagés dès mardi à coopérer sur le partage des listes de passagers empruntant des vols civils entre les deux pays.

La Turquie, qui partage 900 km de frontière avec la Syrie, est régulièrement accusée de traîner des pieds face à la menace takfiriste et de ne pas suffisamment contrôler ses frontières.

Les craintes que de nouvelles attaques puissent viser des pays en guerre contre «Daech», notamment en Europe, restent vives.

«Je suis inquiet car la menace est plus forte et se renforce», a confié à l’AFP l’eurodéputé conservateur français Arnaud Danjean, ancien membre des services de renseignement.

«J’ai peur d’un gros coup d’Al-Qaïda, qui n’a pas renoncé à frapper en Europe. Mais la menace la plus angoissante est celle du terrorisme atomisé car sa détection est très compliquée», a-t-il continué. «Le problème avec l’Etat islamique est qu’il ne commandite rien mais inspire des actions».

La coalition se retrouve aussi à Londres à quelques heures de l’expiration de l’ultimatum concernant les deux otages japonais menacés d’exécution par «Daech» si une rançon de 200 millions de dollars ne lui est pas versée.

C’est le montant de l’aide non militaire promise par le Japon aux pays touchés par l’offensive de «Daech». Le pays ne sera pas représenté à la réunion de la coalition mais son ministre des Affaires étrangères, Fumio Kishida, était à Londres mercredi pour rencontrer son homologue Philip Hammond.

Source: agences et rédaction

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