Ukraine: premiers pourparlers à Genève en pleine crise

Les premiers pourparlers internationaux sur la crise ukrainienne s’ouvrent jeudi matin à Genève en pleine tension sur le terrain, où des affrontements qui ont fait trois morts ont opposé dans la nuit séparatistes pro-russes et loyalistes.
A quelques heures de l’ouverture des pourparlers, une attaque contre une unité de la garde nationale a été repoussée à Marioupol, dans le sud-est du pays, faisant «trois
morts et 13 blessés parmi les assaillants», selon le ministre ukrainien de l’Intérieur. «Les forces loyalistes n’ont pas subi de pertes et 63 assaillants ont été arrêtés», a-t-il dit.
Les chefs de diplomatie de la Russie, de l’Ukraine, des Etats-Unis et de l’Union Européenne se retrouvent pour tenter de trouver les voies d’une désescalade, au lendemain d’un camouflet infligé à l’armée par les militants pro-russes de l’est du pays.
Kiev en déroute dans l’Est
Mercredi, la confrontation avec les insurgés de l’est de l’Ukraine a tourné à la déroute pour les forces du pouvoir pro-européen de Kiev.
Sur le terrain, les forces loyalistes ukrainiennes ont en effet accumulé les revers face aux groupes armés autour de Slaviansk, ville emblématique de la dernière série d’insurrections pro-russes, contrôlée depuis samedi par des forces séparatistes.
Une colonne ukrainienne envoyée dans le cadre de «l’opération antiterroriste» lancée par
Kiev pour reprendre la main a été bloquée par des manifestants pro-russes.
Six blindés ont été saisis par un des groupes de combattants aux uniformes non identifiés qui multiplient les actions depuis dix jours dans l’Est russophone. Ils ont rejoint, drapeaux russes au vent, la défense de Slaviansk.
Après des heures de confrontation avec des manifestants, les hommes du reste de la colonne - 15 blindés restés bloqués à Kramatorsk - ont fini par déposer les armes, sous les cris de «bravo les gars».
Dans un autre défi au pouvoir central, un groupe d’hommes cagoulés et armés se sont emparés de la mairie de Donetsk, fief russophone de l’Est.
Tentative de «vrai dialogue» entre la Russie et l’Ukraine
Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, arrivé mercredi soir à Genève, espère aider à établir «un vrai dialogue entre la Russie et l’Ukraine», a indiqué aux journalistes un haut responsable dans son avion. «Les Etats-Unis et l’Union européenne veulent s’asseoir avec la Russie et l’Ukraine et chercher les voies d’une désescalade en matière de sécurité», a ajouté ce responsable.
«L’objectif de Washington est que la Russie cesse de soutenir et d’encourager les séparatistes et qu’elle retire ses troupes de la frontière avec l’Ukraine», a-t-il expliqué.
Le président Barak Obama «a été très clair, si la Russie ne saisit pas cette opportunité pour une désescalade, le prix à payer va augmenter», a-t-il averti, alors que la Maison Blanche a indiqué mercredi que les Etats-Unis «préparaient activement» de nouvelles
sanctions contre la Russie.
Pour le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrïï Dechtchitsa, la «voie diplomatique» est encore possible et «c’est la seule façon de stabiliser la situation». A son arrivée à Genève, il s’est dit prêt au dialogue avec la Russie, mais a exclu de parler de fédéralisation.
«C’est à l’Ukraine, au gouvernement ukrainien et au peuple ukrainien de décider sur ces questions», a-t-il dit.
Cette tentative de dialogue dans un format inédit s’annonce très difficile et les participants se sont accordés peu de temps. Après plusieurs bilatérales tôt jeudi matin, Sergueï Lavrov (Russie), Catherine Ashton (UE), MM. Kerry et Dechtchitsa ont prévu de se retrouver vers 10H00, de déjeuner ensuite et de s’adresser à la presse vers 15H00 (13H00 GMT) avant de repartir.
A New York, quelques heures avant la réunion de Genève, Occidentaux et Russes ont échangé au Conseil de sécurité des accusations autour d’un rapport de l’ONU sur les droits de l’homme en Ukraine. Moscou l’a estimé biaisé alors que Washington, Londres et Paris ont appelé la Russie à «cesser de s’immiscer» en Ukraine.
Soulignant «le risque d’une vraie guerre civile», l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a affirmé que les autorités de Kiev «devaient entamer un dialogue» avec les séparatistes russophones.
Source: agences et rédaction
A quelques heures de l’ouverture des pourparlers, une attaque contre une unité de la garde nationale a été repoussée à Marioupol, dans le sud-est du pays, faisant «trois

Les chefs de diplomatie de la Russie, de l’Ukraine, des Etats-Unis et de l’Union Européenne se retrouvent pour tenter de trouver les voies d’une désescalade, au lendemain d’un camouflet infligé à l’armée par les militants pro-russes de l’est du pays.
Kiev en déroute dans l’Est
Mercredi, la confrontation avec les insurgés de l’est de l’Ukraine a tourné à la déroute pour les forces du pouvoir pro-européen de Kiev.
Sur le terrain, les forces loyalistes ukrainiennes ont en effet accumulé les revers face aux groupes armés autour de Slaviansk, ville emblématique de la dernière série d’insurrections pro-russes, contrôlée depuis samedi par des forces séparatistes.
Une colonne ukrainienne envoyée dans le cadre de «l’opération antiterroriste» lancée par

Six blindés ont été saisis par un des groupes de combattants aux uniformes non identifiés qui multiplient les actions depuis dix jours dans l’Est russophone. Ils ont rejoint, drapeaux russes au vent, la défense de Slaviansk.
Après des heures de confrontation avec des manifestants, les hommes du reste de la colonne - 15 blindés restés bloqués à Kramatorsk - ont fini par déposer les armes, sous les cris de «bravo les gars».
Dans un autre défi au pouvoir central, un groupe d’hommes cagoulés et armés se sont emparés de la mairie de Donetsk, fief russophone de l’Est.
Tentative de «vrai dialogue» entre la Russie et l’Ukraine
Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, arrivé mercredi soir à Genève, espère aider à établir «un vrai dialogue entre la Russie et l’Ukraine», a indiqué aux journalistes un haut responsable dans son avion. «Les Etats-Unis et l’Union européenne veulent s’asseoir avec la Russie et l’Ukraine et chercher les voies d’une désescalade en matière de sécurité», a ajouté ce responsable.
«L’objectif de Washington est que la Russie cesse de soutenir et d’encourager les séparatistes et qu’elle retire ses troupes de la frontière avec l’Ukraine», a-t-il expliqué.
Le président Barak Obama «a été très clair, si la Russie ne saisit pas cette opportunité pour une désescalade, le prix à payer va augmenter», a-t-il averti, alors que la Maison Blanche a indiqué mercredi que les Etats-Unis «préparaient activement» de nouvelles

Pour le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrïï Dechtchitsa, la «voie diplomatique» est encore possible et «c’est la seule façon de stabiliser la situation». A son arrivée à Genève, il s’est dit prêt au dialogue avec la Russie, mais a exclu de parler de fédéralisation.
«C’est à l’Ukraine, au gouvernement ukrainien et au peuple ukrainien de décider sur ces questions», a-t-il dit.
Cette tentative de dialogue dans un format inédit s’annonce très difficile et les participants se sont accordés peu de temps. Après plusieurs bilatérales tôt jeudi matin, Sergueï Lavrov (Russie), Catherine Ashton (UE), MM. Kerry et Dechtchitsa ont prévu de se retrouver vers 10H00, de déjeuner ensuite et de s’adresser à la presse vers 15H00 (13H00 GMT) avant de repartir.
A New York, quelques heures avant la réunion de Genève, Occidentaux et Russes ont échangé au Conseil de sécurité des accusations autour d’un rapport de l’ONU sur les droits de l’homme en Ukraine. Moscou l’a estimé biaisé alors que Washington, Londres et Paris ont appelé la Russie à «cesser de s’immiscer» en Ukraine.
Soulignant «le risque d’une vraie guerre civile», l’ambassadeur russe Vitali Tchourkine a affirmé que les autorités de Kiev «devaient entamer un dialogue» avec les séparatistes russophones.
Source: agences et rédaction
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