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L’attaque d’«Israël» contre des responsables du Hamas au Qatar suscite de vives critiques à l’international

L’attaque d’«Israël» contre des responsables du Hamas au Qatar suscite de vives critiques à l’international
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Par AlAhed avec agences
 

Si la classe politique «israélienne» s’est félicitée de l’attaque ciblée lancée par «Israël» contre des dirigeants du Hamas au Qatar, la communauté internationale dans son ensemble et le monde arabe en particulier a dénoncé une violation du droit international et de la souveraineté qatarie.
Selon des responsables «israéliens», cette frappe visait les principaux dirigeants du Hamas, notamment Khalil al-Hayya, chef exilé du mouvement de résistance palestinien à Gaza et principal négociateur. Bien que des sources du Hamas aient affirmé que les hauts responsables avaient survécu à l’attaque.
«L’Etat du Qatar condamne fermement l’attaque lâche menée par Israël qui a visé des immeubles résidentiels abritant des membres du bureau politique du Hamas», a écrit le porte-parole des Affaires étrangères, Majed al-Ansari.
Il a ajouté que «cette agression criminelle constitue une violation flagrante de toutes les lois et normes internationales et représente une menace grave pour la sécurité et la sûreté des Qatariens et des résidents du Qatar».
Et de souligner: «Le Qatar ne tolérera pas ce comportement irresponsable d’Israël et la perturbation continue de la sécurité régionale, ni aucun acte visant sa sécurité et sa souveraineté».
Le Qatar mène une enquête «au plus haut niveau», a-t-il déclaré.
Selon un haut responsable qatari, ces frappes ont eu lieu alors que Doha s’efforçait de faire avancer le cadre de cessez-le-feu élaboré la semaine dernière par l’envoyé spécial américain Steve Witkoff.
«Le Hamas a reçu de notre part la nouvelle proposition américaine, que nous avons obtenue de Witkoff la semaine dernière à Paris», a déclaré le responsable, ajoutant que «le Premier ministre qatari Mohammed Abdulrahman Al Thani a rencontré hier (lundi) les négociateurs du Hamas».
«La délégation du Hamas a alors décidé de se réunir à nouveau aujourd’hui (mardi) pour discuter de la proposition, se rendant de Turquie au Qatar, où la frappe a eu lieu», a ajouté le responsable.
«Cependant, comme cela s’est déjà produit auparavant, les Israéliens ont sapé les espoirs de paix, prolongeant ainsi la guerre et compliquant les efforts visant à ramener les captifs», a déclaré le haut responsable qatari dans un communiqué.
Le récit de ce responsable a été corroboré par un responsable du Hamas à Gaza, qui a déclaré que les dirigeants du groupe s’étaient réunis pour discuter de la dernière proposition de cessez-le-feu lorsqu’ils ont été pris pour cible par «Israël».
«Dans un nouveau crime sioniste, la délégation de négociation du Hamas a été prise pour cible lors de sa réunion à Doha, alors qu’elle discutait de la proposition du président [américain] Donald Trump pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza», a déclaré le responsable sous couvert d’anonymat, car il n’était pas autorisé à s’exprimer sur la question.
Quelques heures avant l’attaque mardi, «Israël» a dit accepter la nouvelle proposition américaine.
Les responsables qataris ont rencontré les dirigeants du Hamas à Doha lundi et les ont publiquement exhortés à accepter la proposition. 
Cependant, après l’attaque sur son territoire, le Qatar a informé «Israël» qu’il suspendait son rôle de médiateur, selon des informations non confirmées publiées dans les médias «israéliens», mettant ainsi fin aux négociations qui se déroulaient à Doha.

Atteinte au droit international et à la souveraineté qatarie

L’Iran, principal soutien du Hamas, a condamné un «acte extrêmement dangereux et criminel» qui constitue «une atteinte à la souveraineté nationale et à l’intégrité territoriale du Qatar», selon Esmaïl Baghaï, porte-parole de la diplomatie iranienne.
En Egypte, pays médiateur comme le Qatar et les Etats-Unis dans les négociations en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, la présidence a qualifié l’attaque de «violation flagrante du droit international» et de «précédent dangereux, développement inacceptable et attaque directe contre la souveraineté de l’État du Qatar» .
Le prince héritier et dirigeant de facto d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a condamné l’attaque «israélienne» à Doha, dénonçant un «acte criminel» et une «violation du droit international», durant un appel avec l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
«Le prince héritier a affirmé la pleine solidarité du Royaume avec le Qatar et sa condamnation de l’attaque israélienne flagrante contre l’Etat du Qatar, laquelle constitue un acte criminel et une violation manifeste des lois et normes internationales», a-t-il indiqué selon un communiqué publié par l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
Le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdullah bin Zayed, a commenté brièvement l’attaque «israélienne» au Qatar, en publiant sur X: «En totale solidarité avec notre cher Qatar.»
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a condamné fermement cette attaque, la qualifiant de «violation flagrante du droit international, de menace grave pour la sécurité du peuple qatari frère et des résidents du Qatar, et de prolongement de l’agression brutale d’Israël qui menace la sécurité et la stabilité de la région».
«Israël continuera à persister dans son agression, poursuit-il, ses guerres brutales, ses violations du droit international et sa menace pour la paix et la sécurité régionales et internationales, à moins que la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, ne prenne les mesures nécessaires pour le dissuader et freiner son agression», a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a condamné la «violation flagrante» de la souveraineté territoriale du Qatar après les frappes «israéliennes».
«Nous venons d’apprendre les attaques israéliennes au Qatar, un pays qui joue un rôle positif pour parvenir à un cessez-le-feu (à Gaza) et à la libération des otages. Je condamne cette violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Qatar», a-t-il déclaré à la presse.
«Toutes les parties doivent travailler pour permettre un cessez-le-feu permanent, pas pour le détruire», a-t-il ajouté.
Le président français Emmanuel Macron a déclaré que les frappes menées mardi par «Israël» au Qatar contre des responsables du Hamas étaient «inacceptables quel qu’en soit le motif».
«La guerre ne doit en aucun cas s’étendre dans la région», a réagi le président français sur le réseau X, exprimant sa «solidarité au Qatar et à son émir, Cheikh Tamim Al-Thani».
La Turquie a affirmé que l’attaque «israélienne» contre les dirigeants du Hamas au Qatar montre qu’«Israël n’est pas intéressé par la paix».
«Le fait de cibler la délégation de négociation du Hamas alors que les pourparlers de cessez-le-feu se poursuivent montre qu’Israël ne cherche pas à parvenir à la paix, mais plutôt à poursuivre la guerre», a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. «Cette situation est la preuve évidente qu’Israël a adopté une politique expansionniste dans la région et le terrorisme comme politique d’État.»
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a condamné les raids aériens menés par «Israël» au Qatar contre des responsables du Hamas, estimant qu’elles risquent «d’intensifier l’escalade dans toute la région».
Ces frappes «violent la souveraineté du Qatar», a ajouté le dirigeant sur son compte X, renouvelant son appel pour un «cessez-le-feu immédiat, la libération des otages et un afflux d’aide massif à Gaza».
Le ministère espagnol des Affaires étrangères a publié une déclaration condamnant ces attaques, affirmant qu’elles violent «la souveraineté territoriale du Qatar» et constituent «une violation flagrante du droit international», et appelant à «la fin immédiate des violences et au retour aux négociations diplomatiques».
L’Allemagne a condamné les attaques aériennes «israéliennes» contre des dirigeants politiques du Hamas à Doha, les qualifiant d’«inacceptables».
«L’attaque d’Israël sur Doha ne viole pas seulement la souveraineté territoriale du Qatar, mais elle met également en péril tous nos efforts pour obtenir la libération des otages. Cette attaque est inacceptable», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul dans un communiqué.
La Commission européenne a dénoncé l’attaque «israélienne» contre des responsables du Hamas à Doha, assurant qu’elle «viole le droit international».
«Toute escalade de la guerre à Gaza doit être évitée, car elle n’est dans l’intérêt de personne», a alerté un porte-parole de l’exécutif européen, Anouar El-Anouni.

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