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Lavrov: Tout recours «criminel» à la force par Kiev «sapera le dialogue» à Genève

Lavrov: Tout recours «criminel» à la force par Kiev «sapera le dialogue» à Genève
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Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a prévenu mardi à Pékin que tout ordre «criminel» des autorités ukrainiennes de recours à la force contre les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine ferait capoter le dialogue prévu jeudi à Genève.

«Vous ne pouvez pas envoyer les chars et en même temps tenir un dialogue», a déclaré M. Lavrov.

«Le recours à la force réduirait à néant l'occasion offerte par la réunion quadripartite à Genève» prévue jeudi entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenneLavrov: Tout recours «criminel» à la force par Kiev «sapera le dialogue» à Genève
pour tenter de dénouer la crise ukrainienne.

«La Russie exige instamment (que l'Ukraine) cesse d'envoyer des forces dans le sud-est pour écraser les manifestations», a ajouté le ministre russe, dans une conférence de presse commune avec son homologue chinois Wang Yi.

Kiev a annoncé une «opération antiterroriste de grande envergure» pour reprendre la main face aux pro-russes qui tiennent des bâtiments publics dans une demi-douzaine de villes de l'Est.

«L'Ukraine propage des mensonges selon lesquels la Russie serait derrière les événements dans le sud-est (du pays). C'est un mensonge éhonté», a poursuivi M. Lavrov.

Poutine dément les accusations US d’ingérence

Dans ce contexte, le président russe Vladimir Poutine a dénoncé lundi comme des «spéculations basées sur des informations infondées» les accusations d’ingérence de Moscou dans l’est de l’Ukraine, lors d’un entretien téléphonique avec Barack Obama.

«Vladimir Poutine a appelé Barack Obama à faire tout son possible pour ne pas permettre l’usage de la force et un bain de sang», a indiqué le Kremlin dans unLavrov: Tout recours «criminel» à la force par Kiev «sapera le dialogue» à Genève
communiqué.

Il a également appelé une nouvelle fois à des négociations réunissant «toutes les principales forces politiques et les régions» avec pour objectif d’établir une structure fédérale pour l’Ukraine.

Selon le Kremlin, les deux chefs d’Etat se sont accordés sur la nécessité de «poursuivre les efforts» de recherche d’une solution diplomatique avant les pourparlers de jeudi.

La Garde nationale d'Ukraine «part au front»

A kiev, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Andriï Paroubiï, a annoncé mardi qu’un premier bataillon de la Garde nationale d'Ukraine a été envoyé «au front» dans l'est du pays.

Ce bataillon est formé de «volontaires ayant fait partie des unités d'autodéfense du Maïdan», haut lieu de la contestation dans le centre de Kiev qui a renversé en février le président Viktor Ianoukovitch, a souligné M. Paroubiï sur son compte Facebook.

«Les soldats sont très combatifs et prêts à défendre l'Ukraine. La situation n'est pasLavrov: Tout recours «criminel» à la force par Kiev «sapera le dialogue» à Genève
simple», a ajouté M. Paroubiï qui rentre de Lougansk (est) où il dit avoir passé une semaine.

Lougansk fait partie du bassin minier de Donbass en proie depuis plusieurs jours à un mouvement des séparatistes pro-russes. Des militants y tiennent depuis le 6 avril le siège local des services spéciaux (SBU). Ils sont repassés à l'offensive lundi, demandant l'aide de Vladimir Poutine face au gouvernement pro-européen de Kiev.

Le Parlement ukrainien a approuvé en mars la création d'une Garde nationale qui pourrait compter jusqu'à 60.000 hommes, après l'annexion de la péninsule ukrainienne de la Crimée à la Russie. Placée sous l'autorité du ministère de l'Intérieur, elle est chargée notamment de la sécurité intérieure, de celle des frontières et de la lutte contre le terrorisme.

Source: agences et rédaction

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