Centrafrique: le Tchad se retire de la force africaine
Alors que l'opération militaire française «Sangaris» a commencé cette semaine à se déployer dans l'est de la République centrafricaine (RCA), le gouvernement tchadien a annoncé jeudi le retrait de son contingent de la force de l'Union africaine en Centrafrique (Misca).
«Malgré les efforts consentis, le Tchad et les Tchadiens font l'objet d'une campagne gratuite et malveillante, tendant à leur faire porter la responsabilité de tous les maux dont souffre la RCA. (…) En attendant, le Tchad assumera, sans failles, sa mission de
paix dans les zones relevant de sa responsabilité en RCA», précise le communiqué de N'Djamena.
Avec environ 800 hommes aguerris, le Tchad fournit l'un des plus importants contingents de la Misca, forte de 6 000 militaires et déployée aux côtés de la force française «Sangaris» (2 000 soldats) pour tenter de rétablir la sécurité en Centrafrique.
Accusés de connivence avec les rebelles
Les soldats tchadiens ont été régulièrement accusés, depuis la prise du pouvoir à Bangui, en mars 2013, par la coalition rebelle à dominante musulmane Séléka, de connivence avec ces combattants — dont certains étaient Tchadiens —, voire de passivité face à leurs exactions. N'Djamena a toujours démenti.
Cela leur a valu l'hostilité d'une partie de la population centrafricaine. Le week-end dernier, des soldats tchadiens ont tué au moins 24 personnes à l'entrée de Bangui après avoir été la cible d'une attaque à la grenade, selon la Misca et le gouvernement centrafricain.
La présidente de transition de la République centrafricaine, Catherine Samba-Panza, de passage à Paris avant le sommet de Bruxelles, a annoncé mardi l'ouverture d'enquêtes sur cette affaire. Cet événement est le plus grave impliquant des troupes étrangères en RCA depuis la chute du président François Bozizé. Cette version a été démentie par des représentants des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka.
La polémique a rebondi au niveau international avec de nouvelles déclarations mardi du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme et de la diplomatie française. «Il semble que les soldats tchadiens aient tiré sans discrimination dans la foule», a accusé à Genève une porte-parole du Haut-Commissariat, Cécile Pouilly.
Pour Paris, au contraire, la responsabilité incombe «pour une large part aux anti-balaka», selon le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, qui a demandé «que toute la lumière soit faite sur ces violences».
Source: agences et rédaction
«Malgré les efforts consentis, le Tchad et les Tchadiens font l'objet d'une campagne gratuite et malveillante, tendant à leur faire porter la responsabilité de tous les maux dont souffre la RCA. (…) En attendant, le Tchad assumera, sans failles, sa mission de
paix dans les zones relevant de sa responsabilité en RCA», précise le communiqué de N'Djamena.Avec environ 800 hommes aguerris, le Tchad fournit l'un des plus importants contingents de la Misca, forte de 6 000 militaires et déployée aux côtés de la force française «Sangaris» (2 000 soldats) pour tenter de rétablir la sécurité en Centrafrique.
Accusés de connivence avec les rebelles
Les soldats tchadiens ont été régulièrement accusés, depuis la prise du pouvoir à Bangui, en mars 2013, par la coalition rebelle à dominante musulmane Séléka, de connivence avec ces combattants — dont certains étaient Tchadiens —, voire de passivité face à leurs exactions. N'Djamena a toujours démenti.
Cela leur a valu l'hostilité d'une partie de la population centrafricaine. Le week-end dernier, des soldats tchadiens ont tué au moins 24 personnes à l'entrée de Bangui après avoir été la cible d'une attaque à la grenade, selon la Misca et le gouvernement centrafricain.
La présidente de transition de la République centrafricaine, Catherine Samba-Panza, de passage à Paris avant le sommet de Bruxelles, a annoncé mardi l'ouverture d'enquêtes sur cette affaire. Cet événement est le plus grave impliquant des troupes étrangères en RCA depuis la chute du président François Bozizé. Cette version a été démentie par des représentants des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka.
La polémique a rebondi au niveau international avec de nouvelles déclarations mardi du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme et de la diplomatie française. «Il semble que les soldats tchadiens aient tiré sans discrimination dans la foule», a accusé à Genève une porte-parole du Haut-Commissariat, Cécile Pouilly.
Pour Paris, au contraire, la responsabilité incombe «pour une large part aux anti-balaka», selon le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, qui a demandé «que toute la lumière soit faite sur ces violences».
Source: agences et rédaction