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Nelson Mandela «s’est éteint en paix», le monde pleure

Nelson Mandela «s’est éteint en paix», le monde pleure
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Nelson Mandela, héros de la lutte contre le régime raciste d'apartheid, s'est éteint paisiblement jeudi à son domicile de Johannesburg à l'âge de 95 ans, a annoncé le président sud-africain Jacob Zuma, dans une allocution télévisée.

«L'ex-président Nelson Mandela nous a quittés (...) il est maintenant en paix. La Nation a perdu son fils le plus illustre», a déclaré le président Zuma lors d'une intervention en direct jeudi peu après 21h30 GMT. «Il s'est éteint en paix, entouré de sa famille aux environs deNelson Mandela «s’est éteint en paix», le monde pleure 20H50 (...). Notre peuple perd un père», a-t-il ajouté avant d'annoncer que les drapeaux seraient mis en berne à partir de vendredi et jusqu'aux funérailles d'Etat dont il n'a pas annoncé la date. Le corps de Nelson Mandela a été transféré dans un hôpital militaire de Prétoria, selon la radio publique sud-africaine SABC.

«Exprimons la profonde gratitude pour une vie vécue au service des gens de ce pays et de la cause de l'humanité», a enchaîné M. Zuma. «C'est un moment de profond chagrin (...) Nous t'aimerons toujours Madiba».
«Comportons nous avec la dignité et le respect que Madiba personnifiait», a-t-il ajouté, utilisant le nom de clan de Mandela, un nom utilisé familièrement par tous les Sud-Africains pour désigner leur idole.

Dès l'annonce du décès de premier président noir de l'Afrique du Sud démocratique et de celui que le monde entier vénérait comme une incarnation de la réconciliation raciale, des centaines de personnes de toutes origines ont commencé à se rassembler près de la maison de Mandela, à Johannesburg.

L'ambiance n'était pas au recueillement mais à la célébration, avec des chants anti-apartheid ou à la gloire de Madiba, repris en chœur par la foule qui agitait des drapeaux et scandait parfois «Viva Mandela» ou «Longue vie à Mandela».

«Au cours de 24 années (depuis sa libération, ndlr) Madiba nous a appris comment vivre ensemble et croire en nous-mêmes et en chacun», a déclaré dans la soirée un autre héros de la lutte anti-apartheid, l'archevêque anglican Desmond Tutu, considéré à 82 ans comme la conscience morale de son pays. «Suggérer que l'Afrique du Sud pourrait partir en flammes (après le décès de Mandela) -comme certains l'on prédit- revient à discréditer lesNelson Mandela «s’est éteint en paix», le monde pleure Sud-Africains et l'héritage de Madiba», a-t-il ajouté.

«Il était une inspiration pour le monde entier», a réagi Frederik De Klerk, le dernier président blanc sud-africain, qui avait fait sortir Mandela de prison avant de négocier la transition démocratique et de partager en 1993 le Nobel de la Paix avec lui.

Toute la nuit, des hommages unanimes ont afflué de quasiment toutes les capitales du monde, toutes tendances politiques confondues.

Aux Etats-Unis, le président Barack Obama, lui aussi premier président noir de son pays, a ordonné de mettre les drapeaux américains en berne jusqu'à lundi soir.

La reine Elizabeth II s'est dite vendredi «profondément attristée» par la mort de Nelson Mandela, saluant son action «sans relâche» pour le bien de son pays. «Son héritage est l'Afrique du Sud pacifiée d'aujourd'hui», a indiqué un communiqué du palais de Buckingham.

Pour le président russe Vladimir Poutine, qui a «adressé ses condoléances après le décès du dirigeant de l'Afrique du Sud pendant de longues années», Nelson Mandela était l’un des hommes politiques «les plus éminents de notre époque».

Le chef de l'Etat français François Hollande, qui a également ordonné de mettre les drapeaux français en berne, a indiqué que Nelson Mandela a été «l'incarnation de la Nation sud-africaine, le ciment de son unité et la fierté de toute l'Afrique».

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué en lui «une source d'inspiration» pour le monde entier.

L'Iran se joint au «deuil» des Sud-africains après la mort de Nelson Mandela, a écrit le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad ZArif, sur son compte Twitter. «Nelson Mandela était un révolutionnaire épris de liberté qui a non seulement résisté et vaincu l'oppression, le racisme et l'apartheid, mais de plus il a vaincu la force, la colère, la haine, la violence et le sentiment de vengeance», a-t-il ajouté sur sa page Facebook. La République islamique d'Iran avait soutenu Nelson Mandela face au régime de l'apartheid et après la victoire de M. Mandela, les deux pays avaient renforcé leurs relations.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a décrété trois jours de deuil pour la mort du leader sud-africain, qu'il a qualifié de «géant des peuples».

Le président palestinien Mahmoud Abbas a salué jeudi soir en Nelson Mandela «un symbole de la libération du colonialisme et de l'occupation pour tous les peuples aspirant à la liberté».

Né le 18 juillet 1918 dans le petit village de Mvezo, dans le Transkei (sud-est) au sein du clan royal des Thembus, de l'ethnie xhosa, le jeune garçon avait rapidement déménagé dans leNelson Mandela «s’est éteint en paix», le monde pleure village voisin de Qunu, où il a passé, dira-t-il, ses «années les plus heureuses» -une enfance libre à la campagne peut-être idéalisée-, avant de recevoir une bonne éducation.

C'est à Qunu qu'il voulait être inhumé.

Si son institutrice l'a nommé Nelson, son père l'avait appelé Rolihlahla («celui par qui les problèmes arrivent», en xhosa).

Après avoir fondé la Ligue de la jeunesse de l'ANC (Congrès national africain), il prend rapidement les rênes du parti, jugé trop mou face à un régime qui a institutionnalisé l'apartheid en 1948.

Après l'interdiction de l'ANC en 1960, Nelson Mandela passe dans la clandestinité. C'est lui qui préside à la fondation d'une branche armée de son parti et il restera longtemps catalogué comme terroriste en Occident.

Arrêté de nouveau en 1962, il est condamné à la prison à perpétuité deux ans plus tard.

Invisible en public depuis 2010, il était devenu une sorte de héros mythique, intouchable, invoqué tant par le pouvoir que par l'opposition dans son pays, et une icône à travers le monde.

Source: agences et rédaction

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