Tunisie: la grogne populaire contre le gouvernement monte
Les funérailles des six membres de la Garde nationale tunisienne tués par un groupe armé dans la région de Sidi Bouzid sont prévues jeudi 24 octobre. Les familles des victimes ont refusé toute présence du gouvernement aux cérémonies.
Les familles de six membres de la Garde nationale tués mercredi 23 octobre alors qu'ils s'apprêtaient à effectuer une perquisition dans une maison de la localité de Sidi Ali Ben Aoun, dans la région de Sidi-Bouzid, ont refusé la présence de membres du gouvernement aux funérailles.
Cinq enterrements sont prévus dans les régions de Sidi Bouzid et Kasserine. Les obsèques du sixième garde national auront lieu au Kef.
Non au gouvernement
Les autorités, qui ont déclaré trois jours de deuil national, n'ont pas annoncé de cérémonie
officielle à la caserne de l'Aouina (banlieue de Tunis) comme c'est généralement le cas dans ces circonstances.
La semaine dernière, des dizaines de policiers et gardes nationaux syndiqués avaient chassé de cette caserne le président Moncef Marzouki, le chef du gouvernement Ali Larayedh et le président de l'Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jâafar, venus rendre hommage à deux gardes nationaux tués dans une attaque.
Deuil
Une grève générale de deuil à Sidi Bouzid, région très pauvre de Tunisie et berceau de la révolution qui a chassé en janvier 2011 le régime de Zine El Abidine Ben Ali, est prévue.
A Kasserine, la plupart des écoles et lycées étaient fermés en hommage aux membres de la Garde nationale tués. Une petite manifestation y a eu lieu tôt le matin alors que la ville était traversée par le cortège transportant vers le Kef le corps d'un officier tué.
Ces nouvelles attaques viennent encore fragiliser la situation en Tunisie plongée dans une profonde crise politique alors que des négociations entre le gouvernement dirigé par les Frères musulmans et l'opposition ont été une nouvelle fois reportées après une dispute sur les conditions de la démission du cabinet actuel.
Une dizaine de milliers de personnes ont manifesté mercredi tout l'après-midi à Tunis pour
pousser le gouvernement à démissionner, alors que se tenait un conseil des ministres extraordinaire dans la capitale.
D'abord réunis sur l'avenue Habib Bourguiba, les manifestants avaient brandi des drapeaux tunisiens en scandant «Le peuple veut la chute du régime», «Dégage» ou encore «Gouvernement de traîtres, démissionne !». Une partie d'entre eux s'était ensuite rassemblée place de la Kasbah, où se trouve le siège du gouvernement. Un dispositif policier très important avait été déployé sur cet axe, haut lieu de la révolution de janvier 2011, avec des dizaines de véhicules, certains blindés, en faction. La police et les brigades anti-émeute étaient aussi présentes en nombre.
Une démissionner «sur le principe»
Les opposants s'attendaient à ce que le Premier ministre Ali Larayedh annonce clairement son départ pour mi-novembre, ouvrant ainsi la voie à un «dialogue national» et s'engageant à respecter la feuille de route qui lui avait été proposée début octobre par le syndicat d'opposition UGTT (mise en place d'un cabinet de technocrates indépendants, adoption d'une nouvelle Constitution, organisation d'élections). Au final, le chef du gouvernement, qui a gardé le silence jusqu'en milieu de soirée, n'a donné aucune date de départ, se contentant de réitérer son «engagement sur le principe de renoncer au gouvernement dans le cadre de la complémentarité des différentes phases de la feuille de route».
«Nous ne nous soumettrons à personne», a-t-il prévenu, en prônant «l'intérêt de la patrie». Signe que la démission n'est pas pour tout de suite. Jusqu'à présent, le Premier ministre a toujours refusé de quitter le pouvoir avant que la nouvelle Constitution, dont la rédaction a commencé en 2011, ne soit élaborée, tandis que la feuille de route préconise que sa rédaction ne se poursuive qu'après la démission du parti Ennahda.
Source : agenceset rédaction
Les familles de six membres de la Garde nationale tués mercredi 23 octobre alors qu'ils s'apprêtaient à effectuer une perquisition dans une maison de la localité de Sidi Ali Ben Aoun, dans la région de Sidi-Bouzid, ont refusé la présence de membres du gouvernement aux funérailles.
Cinq enterrements sont prévus dans les régions de Sidi Bouzid et Kasserine. Les obsèques du sixième garde national auront lieu au Kef.
Non au gouvernement
Les autorités, qui ont déclaré trois jours de deuil national, n'ont pas annoncé de cérémonie
officielle à la caserne de l'Aouina (banlieue de Tunis) comme c'est généralement le cas dans ces circonstances. La semaine dernière, des dizaines de policiers et gardes nationaux syndiqués avaient chassé de cette caserne le président Moncef Marzouki, le chef du gouvernement Ali Larayedh et le président de l'Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jâafar, venus rendre hommage à deux gardes nationaux tués dans une attaque.
Deuil
Une grève générale de deuil à Sidi Bouzid, région très pauvre de Tunisie et berceau de la révolution qui a chassé en janvier 2011 le régime de Zine El Abidine Ben Ali, est prévue.
A Kasserine, la plupart des écoles et lycées étaient fermés en hommage aux membres de la Garde nationale tués. Une petite manifestation y a eu lieu tôt le matin alors que la ville était traversée par le cortège transportant vers le Kef le corps d'un officier tué.
Ces nouvelles attaques viennent encore fragiliser la situation en Tunisie plongée dans une profonde crise politique alors que des négociations entre le gouvernement dirigé par les Frères musulmans et l'opposition ont été une nouvelle fois reportées après une dispute sur les conditions de la démission du cabinet actuel.
Une dizaine de milliers de personnes ont manifesté mercredi tout l'après-midi à Tunis pour
pousser le gouvernement à démissionner, alors que se tenait un conseil des ministres extraordinaire dans la capitale.D'abord réunis sur l'avenue Habib Bourguiba, les manifestants avaient brandi des drapeaux tunisiens en scandant «Le peuple veut la chute du régime», «Dégage» ou encore «Gouvernement de traîtres, démissionne !». Une partie d'entre eux s'était ensuite rassemblée place de la Kasbah, où se trouve le siège du gouvernement. Un dispositif policier très important avait été déployé sur cet axe, haut lieu de la révolution de janvier 2011, avec des dizaines de véhicules, certains blindés, en faction. La police et les brigades anti-émeute étaient aussi présentes en nombre.
Une démissionner «sur le principe»
Les opposants s'attendaient à ce que le Premier ministre Ali Larayedh annonce clairement son départ pour mi-novembre, ouvrant ainsi la voie à un «dialogue national» et s'engageant à respecter la feuille de route qui lui avait été proposée début octobre par le syndicat d'opposition UGTT (mise en place d'un cabinet de technocrates indépendants, adoption d'une nouvelle Constitution, organisation d'élections). Au final, le chef du gouvernement, qui a gardé le silence jusqu'en milieu de soirée, n'a donné aucune date de départ, se contentant de réitérer son «engagement sur le principe de renoncer au gouvernement dans le cadre de la complémentarité des différentes phases de la feuille de route».
«Nous ne nous soumettrons à personne», a-t-il prévenu, en prônant «l'intérêt de la patrie». Signe que la démission n'est pas pour tout de suite. Jusqu'à présent, le Premier ministre a toujours refusé de quitter le pouvoir avant que la nouvelle Constitution, dont la rédaction a commencé en 2011, ne soit élaborée, tandis que la feuille de route préconise que sa rédaction ne se poursuive qu'après la démission du parti Ennahda.
Source : agenceset rédaction