Égypte: le jour de commémoration tourne au bain de sang
Au moins 50 personnes ont péri dimanche en Égypte dans des heurts entre la police et des manifestants partisans du président destitué en juillet par l’armée Mohammad Morsi, à l’occasion du 40e anniversaire de la guerre israélo-arabe de 1973.
«Au moins 45 personnes ont été tuées au Caire et cinq autres dans différentes villes au sud de la capitale», a précisé Ahmed al-Ansari, haut responsable au ministère de la Santé, sans préciser qui avait péri, où et dans quelles circonstances. Selon lui, 268 autres ont été blessées.
Il s’agit du bilan le plus lourd depuis la semaine de violences qui avait débuté le 14 août quand soldats et policiers avaient dispersé deux rassemblements pro-Morsi au Caire.
Au Caire, comme dans plusieurs autres grandes villes du pays, les partisans du président déchu manifestent depuis plusieurs jours.
Plusieurs petits rassemblements de pro-Morsi dans le centre-ville ont été dispersés par des équipes de policiers anti-émeute très mobiles qui les ont pourchassés dans les rues avoisinantes à coups de grenades lacrymogènes, vraisemblablement pour prévenir la formation de rassemblements plus importants, ont rapporté plusieurs journalistes de l'AFP.
Le ministère de l’Intérieur a accusé dans un communiqué les manifestants d’avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre et vandalisé des biens publics au Caire, contraignant les policiers à «intervenir».
Selon le ministère, 423 personnes ont été arrêtées dans la capitale.
Les anti-Morsi aussi mobilisés
Dans le même temps, quelques milliers d’anti-Morsi s’étaient également rassemblés dimanche au Caire sur la place Tahrir, emblématique pour la révolte populaire qui a renversé le président Hosni Moubarak début 2011.
Une bonne dizaine d’avions de chasse de l’armée égyptienne ont survolé une fois la capitale en formation et à très basse altitude pour commémorer la guerre de 1973, selon des journalistes
sur place.
Symbole de la toute-puissance de l’armée au cœur du nouveau pouvoir, ces manifestants brandissaient de nombreux portraits non pas du président ou du Premier ministre mais du général Abdel Fattah al-Sissi, chef d’état-major, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, considéré comme le nouvel homme fort de l’Égypte et dont les photos ornent désormais la plupart des rues, boutiques et administrations du pays.
Le mouvement Tamarrod, à l’origine de manifestations monstres le 30 juin pour réclamer le départ de M. Morsi accusé de vouloir «islamiser à outrance la société», avait lui aussi lancé un appel à la mobilisation dimanche.
Pour le 40e anniversaire de la guerre israélo-arabe de 1973, que l'Égypte considère comme une victoire, Frères musulmans mais aussi opposants à Morsi avaient appelé à manifester dans tout le pays.
Source: agences et rédaction
«Au moins 45 personnes ont été tuées au Caire et cinq autres dans différentes villes au sud de la capitale», a précisé Ahmed al-Ansari, haut responsable au ministère de la Santé, sans préciser qui avait péri, où et dans quelles circonstances. Selon lui, 268 autres ont été blessées.

Il s’agit du bilan le plus lourd depuis la semaine de violences qui avait débuté le 14 août quand soldats et policiers avaient dispersé deux rassemblements pro-Morsi au Caire.
Au Caire, comme dans plusieurs autres grandes villes du pays, les partisans du président déchu manifestent depuis plusieurs jours.
Plusieurs petits rassemblements de pro-Morsi dans le centre-ville ont été dispersés par des équipes de policiers anti-émeute très mobiles qui les ont pourchassés dans les rues avoisinantes à coups de grenades lacrymogènes, vraisemblablement pour prévenir la formation de rassemblements plus importants, ont rapporté plusieurs journalistes de l'AFP.
Le ministère de l’Intérieur a accusé dans un communiqué les manifestants d’avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre et vandalisé des biens publics au Caire, contraignant les policiers à «intervenir».
Selon le ministère, 423 personnes ont été arrêtées dans la capitale.
Les anti-Morsi aussi mobilisés
Dans le même temps, quelques milliers d’anti-Morsi s’étaient également rassemblés dimanche au Caire sur la place Tahrir, emblématique pour la révolte populaire qui a renversé le président Hosni Moubarak début 2011.
Une bonne dizaine d’avions de chasse de l’armée égyptienne ont survolé une fois la capitale en formation et à très basse altitude pour commémorer la guerre de 1973, selon des journalistes
sur place. Symbole de la toute-puissance de l’armée au cœur du nouveau pouvoir, ces manifestants brandissaient de nombreux portraits non pas du président ou du Premier ministre mais du général Abdel Fattah al-Sissi, chef d’état-major, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, considéré comme le nouvel homme fort de l’Égypte et dont les photos ornent désormais la plupart des rues, boutiques et administrations du pays.
Le mouvement Tamarrod, à l’origine de manifestations monstres le 30 juin pour réclamer le départ de M. Morsi accusé de vouloir «islamiser à outrance la société», avait lui aussi lancé un appel à la mobilisation dimanche.
Pour le 40e anniversaire de la guerre israélo-arabe de 1973, que l'Égypte considère comme une victoire, Frères musulmans mais aussi opposants à Morsi avaient appelé à manifester dans tout le pays.
Source: agences et rédaction