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Sur Twitter, les Égyptiens attaquent le diplomate américain Robert Ford

Sur Twitter, les Égyptiens attaquent le diplomate américain Robert Ford
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Les Égyptiens mènent campagne contre le diplomate Robert Ford, annoncé, par la presse, comme le prochain ambassadeur américain au Caire. Ils accusent l'homme, en poste en Syrie jusqu'en 2011, de semer la discorde dans les pays où il officie.

Lors de son déplacement remarqué dans la ville assiégée de Hama dans le centre de la Syrie en juillet 2011, les rebelles avaient accueilli Robert Ford avec des fleurs et des rameaux d'oliviers. Mais le diplomate américain qui, tôt dans le conflit, avait pris fait et cause pour la rébellion syrienne risque de ne pas recevoir le même accueil en Égypte où il pourrait bientôt être nommé. C'est en effet ce qu'a rapporté le «New York Times» lundi 5 juillet, selon qui le secrétaire d'État américain John Kerry a choisi ce fin connaisseur du Moyen-Orient pour prendre la tête de l'ambassade américaine au Caire.

Depuis, une véritable campagne contre Robert Ford est menée sur les réseaux sociaux. SurSur Twitter, les Égyptiens attaquent le diplomate américain Robert Ford Twitter, le hashtag #NoToRobertFord a ainsi fait son apparition en anglais et en arabe. «Nous refusons la venue de l'ambassadeur américain en Égypte», peut-on notamment lire sur le site de microblogging. «Attention Ford, si tu viens au Caire... tu vas rapidement rentrer chez toi», menace un autre internaute. Une union de syndicats a même publié un communiqué à l'intention du gouvernement égyptien afin qu'il refuse la nomination de Robert Ford au Caire.

Ces réactions ont de quoi surprendre : lorsqu'il était en poste à Damas, Robert Ford était fort apprécié de la rue syrienne. Diplomate de carrière, parlant couramment l'arabe et le français, Robert Ford a été nommé ambassadeur en Syrie en 2010. Il a dû quitter le pays en octobre 2011 pour raisons de sécurité, avant que Washington ne ferme sa représentation syrienne en février 2012. Ces derniers mois, Ford a été l'une des pièces maîtresses de la diplomatie américaine en Syrie. Il a notamment œuvré sans relâche pour aider et soutenir l'opposition au régime de Bachar al-Assad.

La campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux intervient après la publication d'un post sur un blog canadien, accusant Ford d'avoir formé des «escadrons de la mort» quand il était conseiller politique à l'ambassade américaine à Bagdad entre 2004 et 2006. Ces nouvelles ont été relayées par le quotidien égyptien Al Masry el Yom, sans qu'aucune preuve n'ait pu être apportée pour corroborer ces informations.

«L'architecte de la discorde»


Sur Twitter, les Égyptiens pointent notamment du doigt les situations de guerre civile queSur Twitter, les Égyptiens attaquent le diplomate américain Robert Ford traversent les pays où Robert Ford a été en poste, l'Irak et la Syrie. L'expérience du diplomate chevronné, loin d'être un avantage, semble ainsi se retourner contre lui. «Quand Robert Ford entre dans un pays, il y amène les démons», dénonce en arabe sur Twitter ســـــــــــاندي ‏@SandyA_A_. @Rababoush, elle, le qualifie d' «architecte de la discorde en Syrie».

Les internautes égyptiens sont d'autant plus inquiets que leur pays vit une période de transition houleuse suite à la destitution, le 3 juillet dernier, du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans. Les violences meurtrières entre pro et anti Morsi courant juillet ont fait craindre un embrasement du pays.

La violente campagne contre Robert Ford pourrait donc n'être qu'une conséquence d'une dégradation des relations américano-égyptiennes, mises à mal par les récents évènements en Égypte. Pour l'heure, les Égyptiens s'agitent peut-être en vain : rien ne prouve encore que Robert Ford sera nommé au Caire. Ni le département d'État, ni Barack Obama, ni le Sénat (qui doivent approuver ces nominations) n'ont, depuis le 5 juillet, date de parution de l'article du «New York Times», confirmé cette information.

Source : France24 et rédaction

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