Egypte : Les pro-Morsi à nouveau priés de se disperser
Le gouvernement égyptien a demandé samedi 3 août pour la deuxième fois aux partisans du président destitué Mohamed Morsi de se disperser au Caire, en leur promettant une «sortie en toute sécurité» et un accès à la vie politique.
Un communiqué lu à la télévision d'Etat par le porte-parole du ministère de l'Intérieur a demandé aux partisans des Frères musulmans, qui campent depuis un mois sur deux places du Caire, de «retourner paisiblement chez eux et au travail».
«Une sortie pacifique et en toute sécurité permettra aux Frères musulmans de jouer à nouveau un rôle dans le processus politique démocratique», a précisé le ministère.
Les pro-Morsi défient l'armée
Samedi, les partisans de Morsi occupaient toujours les places Rabaa al-Adawiya et Nahda du
Caire. Ils sont résolus à poursuivre leurs sit-in jusqu'au retour du dirigeant déchu, le premier président égyptien élu démocratiquement, en 2012, et ont ignoré jusqu'à présent les appels du gouvernement intérimaire et de l'armée à se disperser. La situation a connu jeudi un regain de tension, après une déclaration du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a jugé que les militaires avaient «rétabli la démocratie» en déposant M. Morsi.
Vendredi, la police égyptienne a tiré des gaz lacrymogènes et chargé les manifestants rassemblés devant un complexe abritant des médias égyptiens, jugés par les Frères musulmans trop complaisants avec le nouveau pouvoir.
John Kerry revient sur sa déclaration
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait provoqué la surprise jeudi en déclarant dans une interview au Pakistan que l'armée égyptienne avait destitué le président Mohamed Morsi pour «rétablir la démocratie». A Londres vendredi, il a tenté de clarifier sa déclaration tout en lançant un appel au calme et souhaitant un retour à la calme.
Les propos de John Kerry reflètent l'embarras de l'administration américaine face à la situation en Egypte.
Des partisans de Morsi auraient torturé leurs opposants
Amnesty International a appelé vendredi 2 août à l'ouverture immédiate d'une enquête sur des
accusations de torture visant des partisans du président évincé.
«Des preuves, dont des témoignages de survivants, indiquent qu'(ils) ont torturé des individus appartenant au camp politique adverse», écrit l'organisation de défense des droits de l'homme dans un communiqué.
Des opposants au président déchu ont été «capturés, battus, soumis à des décharges électriques ou poignardés par des individus fidèles à l'ancien président», précise le texte.
Al-Qaïda accuse Washington de «complot»
Le chef d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri a accusé les États-Unis d'avoir «comploté» avec l'armée égyptienne et la minorité chrétienne copte pour faire destituer le président Mohamed Morsi il y a un mois, dans un message audio posté samedi sur des forums extrémistes.
«Les croisés, les laïcs et l'armée américanisée [d'Égypte] se sont entendus [...], grâce à l'argent des pays du Golfe et un complot des Américains, pour renverser le gouvernement de Mohamed Morsi», déclare Zawahiri, un Égyptien qui a succédé à Oussama Ben Laden tué en mai 2011 par des soldats américains au Pakistan.
Source : agences
Un communiqué lu à la télévision d'Etat par le porte-parole du ministère de l'Intérieur a demandé aux partisans des Frères musulmans, qui campent depuis un mois sur deux places du Caire, de «retourner paisiblement chez eux et au travail».
«Une sortie pacifique et en toute sécurité permettra aux Frères musulmans de jouer à nouveau un rôle dans le processus politique démocratique», a précisé le ministère.
Les pro-Morsi défient l'armée
Samedi, les partisans de Morsi occupaient toujours les places Rabaa al-Adawiya et Nahda du
Caire. Ils sont résolus à poursuivre leurs sit-in jusqu'au retour du dirigeant déchu, le premier président égyptien élu démocratiquement, en 2012, et ont ignoré jusqu'à présent les appels du gouvernement intérimaire et de l'armée à se disperser. La situation a connu jeudi un regain de tension, après une déclaration du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a jugé que les militaires avaient «rétabli la démocratie» en déposant M. Morsi.Vendredi, la police égyptienne a tiré des gaz lacrymogènes et chargé les manifestants rassemblés devant un complexe abritant des médias égyptiens, jugés par les Frères musulmans trop complaisants avec le nouveau pouvoir.
John Kerry revient sur sa déclaration
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait provoqué la surprise jeudi en déclarant dans une interview au Pakistan que l'armée égyptienne avait destitué le président Mohamed Morsi pour «rétablir la démocratie». A Londres vendredi, il a tenté de clarifier sa déclaration tout en lançant un appel au calme et souhaitant un retour à la calme.
Les propos de John Kerry reflètent l'embarras de l'administration américaine face à la situation en Egypte.
Des partisans de Morsi auraient torturé leurs opposants
Amnesty International a appelé vendredi 2 août à l'ouverture immédiate d'une enquête sur des
accusations de torture visant des partisans du président évincé.«Des preuves, dont des témoignages de survivants, indiquent qu'(ils) ont torturé des individus appartenant au camp politique adverse», écrit l'organisation de défense des droits de l'homme dans un communiqué.
Des opposants au président déchu ont été «capturés, battus, soumis à des décharges électriques ou poignardés par des individus fidèles à l'ancien président», précise le texte.
Al-Qaïda accuse Washington de «complot»
Le chef d'al-Qaida Ayman al-Zawahiri a accusé les États-Unis d'avoir «comploté» avec l'armée égyptienne et la minorité chrétienne copte pour faire destituer le président Mohamed Morsi il y a un mois, dans un message audio posté samedi sur des forums extrémistes.
«Les croisés, les laïcs et l'armée américanisée [d'Égypte] se sont entendus [...], grâce à l'argent des pays du Golfe et un complot des Américains, pour renverser le gouvernement de Mohamed Morsi», déclare Zawahiri, un Égyptien qui a succédé à Oussama Ben Laden tué en mai 2011 par des soldats américains au Pakistan.
Source : agences