Comité de dialogue: les parties politiques s’interrogent sur les critères adoptés

Dimanche dernier le bureau de presse du palais présidentiel de Baabda a publié un communiqué citant les participants à la table de dialogue, cette annonce a suscité dans les rangs des différentes parties politiques de nombreuses répliques, dont la plupart s'est interrogé sur les critères qui ont régi le choix du chef de l'Etat des personnalités citées.
Du côté de Hezbollah, plusieurs remarques sont enregistrées dont "la manque de bons critères et de la logique" indique une source dirigeante de Hezbollah au quotidien al-Akhbar.
Le quotidien a rapporté que le président Michel Sleimane n'a pas tenu compte des conseils que lui a offerts un certain nombre de parties politiques lors de la série des consultations qu'il a tenu loin des médias.
"Al-Akhbar" cite à cet égard la conversation entre Sleimane et le député chef du bloc parlementaire "Fidélité à la résistance" Mohamad Raad lors de la visite de ce dernier à Baabda vendredi dernier. Toujours selon "al-Akhbar" le président aurait mentionné le nom de l'ancien PM Najib Mikati comme membre du comité de dialogue national, Raad était clair en réclamant de se concentrer sur les critères avant de cherher les noms, tout en affirmant qu'aucune objection de la part de Hezbollah sur la personne de M.Mikati ou celle d'un autre.
Au lendemain de cette visite, le président a contacté le Hezbollah s'interrogeant sur l'opinion de ce dernier concernant la participation du ministre Mohamad Safadi, il a donc entendu la même réponse de la veille, celle appelant à clarifier le critère adopté dans le processus de la formation du comité du dialogue national, afin d'éviter toute sorte de problématique ou de sensibilité entre les parties. Le Hezbollah s'est interrogé sur les raisons de choisir M.Safadi, le président a répondu qu'il est le représentant du courant "Futur", quant à Fouad Siniora chef de ce courant, celui-ci serait membre de la table du dialogue en tant qu'ancien premier ministre, cette réponse de la part du président a mené à une autre concernant l'exclusion de l'ancien PM Omar Karami et l'ancien président de la République Emile Lahoud, surtout que la participation d'Amine Gmayel émane de son ancien poste de chef de l'Etat.
Bref les réponses de la présidence n'ont pas pu convaincu le Hezbollah qui s'est arrêté sur la participation du ministre Elias el-Murr exclu de la table de dialogue en 2009, la réponse du président était la suivante "la participation du ministre de la défense est importante vu que le sujet discuté est celui de la stratégie de défense". Notons que Elias el-Murr était déjà ministre de la défense lors de la discussion de la stratégie de défense en 2009.
Source: al-Akhbar

