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Algérie: La prise d’otages se termine dans le sang

Algérie: La prise d’otages se termine dans le sang
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La spectaculaire prise d'otages sur un site gazier en Algérie a pris fin samedi 19 janvier avec la mort des ravisseurs dans l'assaut final des forces spéciales de l'armée.
L'assaut final, qui a mis fin à l'une des plus spectaculaires prises d'otages internationales des 10 dernières années, a été donné en milieu de matinée. Samedi, onze des ravisseurs ont tué leurs sept derniers otages étrangers avant d'être abattus par l'armée algérienne sur le site d'In Aménas (1.300 km au sud-est d'Alger), où des centaines d'Algériens et des dizaines d'étrangers avaient été pris en otages mercredi. Parmi les otages confirmés morts jusqu'à vendredi par leurs pays figurent notamment des ressortissants de France, des Etats-Unis, de Roumanie et de Grande-Bretagne.

Etrangers portés disparus

Algérie: La prise d’otages se termine dans le sangLondres a indiqué que six Britanniques étaient morts ou portés disparus, alors que le groupe pétrolier norvégien Statoil, qui gère le site d'In Amenas avec le Britannique BP et l'Algérien Sonatrach, a fait état de cinq Norvégiens manquants. Dix Japonais étaient toujours portés manquants plusieurs heures après l'assaut final, a annoncé dimanche leur employeur nippon. La chaîne américaine NBC a indiqué que le sort de deux Américains restait inconnu.

Vingt-trois otages décédés

Selon un bilan provisoire du ministère algérien de l'Intérieur, les forces spéciales qui avaient lancé jeudi leur opération ont pu "libérer 685 employés algériens et 107 étrangers". Elles ont aussi abattu 32 ravisseurs, membres du groupe "Signataires par le sang" de l'Algérien Moktar Belmokhtar.
Outre les 21 otages morts durant leur capture, deux personnes - un Algérien et un Britannique - ont été tuées dans une attaque menée contre un bus transportant des employés du site par ce même groupe juste avant le début de la prise d'otages. La nationalité des 21 morts n'a pas été précisée par le ministère. Parmi les otages figuraient des Occidentaux et des Asiatiques.
L'armée alégrienne a récupéré un arsenal important: six fusils-mitrailleurs, 21 fusils, deux fusils à lunettes, deux mortiers 60 mm avec roquettes, 6 missiles avec rampes de lancement, deux RPG7 avec huit roquettes, 10 grenades disposées en ceintures explosives. Des tenues militaires étrangères et un stock de munitions et d'explosifs ont été trouvés.

"Négocier pour l'arrêt de la guerre livrée par la France au Mali"

Selon la télévision publique algérienne, citant de hauts responsables militaires, les preneurs d'otages étaient de "nationalité libyenne, néerlandaise, tunisienne, syrienne, égyptiennAlgérie: La prise d’otages se termine dans le sange, malienne, yéménite et canadienne". D'après les sources extrémistes citées par l'agence mauritanienne ANI, le commando était dirigé par Abdelrahmane, dit "le Nigérien" et était composé d'une quarantaine de personnes originaires d'Algérie, d'Egypte, du Niger, du Tchad, de la Mauritanie, du Mali et du Canada qui se seraient infiltrés en Algérie depuis le Niger. Selon ces sources, Mokhtar Belmokhtar, le chef du commando, proposait "à la France et à l'Algérie de négocier pour l'arrêt de la guerre livrée par la France" au Mali. Il voulait aussi "échanger les otages américains détenus par son groupe" contre un Égyptien, Omar Abdel-Rahman, et une Pakistanaise, Aafia Siddiqui, emprisonnés aux États-Unis pour des accusations liées au "terrorisme", une exigence rejetée par Washington.

Les Japonais très critique de l'assaut algérien

Le patron de la société japonaise JGC est parti pour l'Algérie samedi matin avec d'autres dirigeants de l'entreprise. "Puisque la sécurité de nombreuses personnes reste encore à confirmer, je veux aller m'en assurer sur la base d'informations fiables", avait déclaré Koichi Kawana avant son départ.
Dans la nuit, le premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré avoir reçu des autorités algériennes "une information grave" sur la situation des otages japonais. "J'ai reçu une information grave", avait-il dit sans plus de précisions, après avoir eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre algérien. Le porte-parole en chef du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, avait ensuite précisé que les informations données par Alger "parlaient de mort" et évoquaient les Japonais employés sur le site, mais sans avancer un quelconque bilan.

Le président français François Hollande a estimé que l'Algérie avait eu "les réponses les plus adaptées car il ne pouvait y avoir de négociation" avec les preneurs d'otages. Samedi, le président américain Barack Obama, s'exprimant pour la première fois depuis le début de cette crise, a estimé que les "terroristes" étaient les responsables de la mort des otages. "La responsabilité de cette tragédie revient aux terroristes qui en sont à l'origine, et les Etats-Unis condamnent leurs actions de la façon la plus forte", a estimé Barack Obama. Les ravisseurs avaient affirmé que leur prise d'otages avait été menée notamment en représailles à l'intervention militaire française au Mali qui a bénéficié d'un soutien logistique d'Alger.

Face aux critiques étrangères sur la façon dont a été mené l'assaut, le gouvernement algérien a estimé que l'opération, menée dans des conditions "extrêmement complexes", avait évité un "véritable désastre", faisant état d'un groupe doté d'un arsenal de guerre constitué de missiles, lance-roquettes, grenades, fusils-mitrailleurs et fusils d'assaut. "Toute hésitation est interdite lorsque l'avenir de la nation est en jeu ou menacé", a dit un ancien officier de l'armée Mohamed Khlefaoui au quotidien El Watan.

Source : agences, édité par : moqawama.org



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