Chine et Russie s’alignent avec l’Iran pour rejeter la réimposition de sanctions européennes

Par AlAhed avec AFP
La Chine et la Russie, en tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu, ont rejeté lundi 1er septembre la décision des pays européens de réimposer les sanctions onusiennes contre Téhéran en raison de son programme nucléaire.
Dans une lettre, les ministres des Affaires étrangères chinois, russe et iranien ont déclaré que la décision de la Grande-Bretagne, de la France et de l'Allemagne (groupe E3) de rétablir les sanctions dans le cadre d'un mécanisme de «snapback» était «juridiquement et procéduralement viciée».
Cette lettre a été signée à l'occasion du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS).
L'E3 a décidé la semaine dernière de recourir au mécanisme de «snapback», accusant l'Iran de violer l'accord qui avait permis d'alléger les sanctions financières internationales en échange d'une limitation du programme nucléaire iranien.
L'Iran affirme, de son côté, ne rechercher qu'une énergie nucléaire civile.
La lettre publiée lundi par le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi dans un message sur X affirme que la décision prise par l'E3 «abuse de l'autorité et des fonctions du Conseil de sécurité des Nations unies».
«Notre lettre signée conjointement avec mes collègues, les ministres des Affaires étrangères de Chine et de Russie, à Tianjin, reflète la position ferme selon laquelle la tentative européenne d'invoquer le snapback est juridiquement sans fondement et politiquement destructrice», a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères sur X.
Depuis l’agression menée par «Israël» et les États-Unis contre l’Iran à la mi-juin, Téhéran et l'E3 ont tenu plusieurs cycles de négociations en vue d'un nouvel accord nucléaire.
L'E3 avait averti Téhéran d'un retour des sanctions des Nations unies au plus tard à la fin du mois d'août faute d'un engagement ferme de l'Iran en matière de nucléaire.
Mais la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne ont estimé que les négociations de la semaine dernière à Genève n'avaient pas donné suffisamment de signes indiquant que l'Iran était prêt à conclure un nouvel accord.
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