Confessions des espions du Shin Beth: "on gagne toutes les batailles mais on perd la guerre"
Les anciens chefs du service de renseignement israéliens admettent que la répression face aux Palestiniens mène à l'impasse, écrit le correspondant du Figaro à Jérusalem Adrien Jaulmes.
Dans son article publié dans le quotidien français le Figaro, Adrien Jaulmes s'appuie sur le documentaire "Les Gardiens" (The Gatekeepers dans sa version anglaise), du réalisateur israélien Dror Moreh, qui est un film basé sur les témoignages de six anciens chefs du Shin Beth, le service de renseignement intérieur israélien. Selon lui, ce serait "un document exceptionnel, qui va à l'encontre de beaucoup d'idées reçues et pose avec une acuité nouvelle la question de l'occupation des Territoires Palestiniens par Israël".
Dans son article intitulé "Les confessions des espions du Shin Beth secouent Israël", le journaliste affirme que les espions israéliens ''ne sont ni des pacifistes ni des idéalistes, mais des professionnels du renseignement et de l'action". Ils n’ont jamais laissé de scrupules moraux interférer avec leurs décisions, ajoute-t-il.
Adrien Jaulmes affirme que tous ces espions reconnaissent que la politique israélienne dans les Territoires occupés n'est pas viable à long terme. "Ce n'est que de la tactique, pas de la stratégie", résume l'un d'entre eux. Ces hommes portent un regard froid de professionnels sur leurs propres actions. Ils n'occultent rien de leurs méthodes: recrutement d'informateurs, emploi de techniques d'interrogatoires relevant de la torture, assassinats ciblés, qu'ils considèrent comme justifiées par leur mission, explique l'article du Figaro.
Le correspondant du Figaro conclut finalement que ces hommes ont tiré tous de leur expérience la même leçon. Après avoir passé toute leur carrière à rassembler, analyser et exploiter tous les renseignements possibles sur les Palestiniens, et à monter des opérations clandestines visant à décapiter les organisations d'activistes, ils constatent: "On gagne toutes les batailles mais on perd la guerre". La répression n'est pas la solution.
"Nous nous contentons de maintenir les flammes au plus bas niveau possible, afin de permettre au gouvernement de prendre des décisions. Mais nous n'avons jamais réglé le problème", reconnait l'un d'eux. Plus récemment, Yuval Diskin s'est opposé aux préparatifs d'action militaire de Netanyahou contre l'Iran et a donné ces dernières semaines plusieurs interviews où il décrit le premier ministre comme un dangereux irresponsable.
Source: Le Figaro.fr, édité par moqawama.org
Dans son article publié dans le quotidien français le Figaro, Adrien Jaulmes s'appuie sur le documentaire "Les Gardiens" (The Gatekeepers dans sa version anglaise), du réalisateur israélien Dror Moreh, qui est un film basé sur les témoignages de six anciens chefs du Shin Beth, le service de renseignement intérieur israélien. Selon lui, ce serait "un document exceptionnel, qui va à l'encontre de beaucoup d'idées reçues et pose avec une acuité nouvelle la question de l'occupation des Territoires Palestiniens par Israël".
Dans son article intitulé "Les confessions des espions du Shin Beth secouent Israël", le journaliste affirme que les espions israéliens ''ne sont ni des pacifistes ni des idéalistes, mais des professionnels du renseignement et de l'action". Ils n’ont jamais laissé de scrupules moraux interférer avec leurs décisions, ajoute-t-il.
Adrien Jaulmes affirme que tous ces espions reconnaissent que la politique israélienne dans les Territoires occupés n'est pas viable à long terme. "Ce n'est que de la tactique, pas de la stratégie", résume l'un d'entre eux. Ces hommes portent un regard froid de professionnels sur leurs propres actions. Ils n'occultent rien de leurs méthodes: recrutement d'informateurs, emploi de techniques d'interrogatoires relevant de la torture, assassinats ciblés, qu'ils considèrent comme justifiées par leur mission, explique l'article du Figaro.
Le correspondant du Figaro conclut finalement que ces hommes ont tiré tous de leur expérience la même leçon. Après avoir passé toute leur carrière à rassembler, analyser et exploiter tous les renseignements possibles sur les Palestiniens, et à monter des opérations clandestines visant à décapiter les organisations d'activistes, ils constatent: "On gagne toutes les batailles mais on perd la guerre". La répression n'est pas la solution.
"Nous nous contentons de maintenir les flammes au plus bas niveau possible, afin de permettre au gouvernement de prendre des décisions. Mais nous n'avons jamais réglé le problème", reconnait l'un d'eux. Plus récemment, Yuval Diskin s'est opposé aux préparatifs d'action militaire de Netanyahou contre l'Iran et a donné ces dernières semaines plusieurs interviews où il décrit le premier ministre comme un dangereux irresponsable.
Source: Le Figaro.fr, édité par moqawama.org
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