Vers une attaque israélienne contre Gaza ?
Pour faire fléchir la Bande de Gaza, une opération militaire d'envergure, un accroissement des raids aériens, la liquidation de hauts cadres de Gaza ou, à défaut, la destruction de leur maison, l'arrêt de la fourniture d'électricité sont autant d'actions envisagées par les dirigeants israéliens.
Netanyahu favorable à une opération militaire contre Gaza
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a tout fait pour donner l'impression qu'il était sur le point de donner le feu vert final à une attaque contre la bande de Gaza
Dans l'espoir de faire adhérer un nombre de pays aussi large que possible à sa cause, Netanyahu a convoqué hier lundi quelque 80 ambassadeurs en poste en Palestine occupée pour leur expliquer combien une réplique israélienne était justifiée.
"Plus qu'une question de temps"
Un haut responsable israélien, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a d'ailleurs confirmé que le premier ministre comptait voir les diplomates "pour les préparer à cette éventualité". Cependant, même s'ils sont en faveur d'une réponse musclée, peu de responsables israéliens sont enclins à déclencher une opération de l'envergure de "Plomb durci", l'offensive dévastatrice contre Gaza qui, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, avait coûté la vie à 1 440 Palestiniens.
Pour sa part, l'ancien chef d'état-major, Dan Halutz, a jugé qu'il était temps de "renouer avec les assassinats ciblés de hauts responsables du Hamas", lors d'un entretien à la radio militaire. "Avant de s'embarquer dans une opération militaire d'envergure, il est impératif d'essayer d'autres options", a-t-il ajouté, évoquant "les éliminations ciblées et les attaques contre les intérêts du Hamas".
Pour Ofir Akounis, un allié de Bejamin Netanyahu au sein du Likoud (droite), "il ne fait aucun doute qu'une opération militaire n'est plus qu'une question de temps".
Washington aurait donné son feu vert
Selon Alex Fishman, spécialiste des questions militaires au Yédiot Aharonot, Washington aurait déjà donné son feu vert à une opération militaire contre Gaza, en réaffirmant dimanche par la voix de son ambassadeur, Dan Shapiro, le "droit d'Israël à se défendre".
Mais, souligne l'expert, "il n'est pas certain que la sphère politique ait intérêt à s'empêtrer dans une guerre terrestre. Toute la question (...) est de savoir comment lancer une opération militaire limitée" avec pour "seul objectif un cessez-le-feu durable", et non pas la chute du Hamas.
Source: agences