Bahreïn: "le peuple est arrivé au point de non-retour" estime Salman, jeune citoyen dans le coma

Le citoyen bahreïni Ali El-Mouali est toujours dans le coma depuis plus d'une semaine, après avoir été atteint à la tête d'une balle des forces sécuritaires bahreïnies.


Toujours inconscient et sous anesthésie générale, Ali El-Mouali qui a déjà subi trois opérations chirurgicale à la tête est présent actuellement dans l'unité du soin intensif, après avoir été transféré à l'hôpital le 22 juin dernier. Il a été grièvement blessé par les forces du régime qui réprimaient par balles les manifestants qui ne portaient que des fleurs, comme symbole de leur manifestation pacifique visant à réclamer leurs droits fondamentaux et la transition démocratique dans le pays. Les forces du régime ont également tenté d'assassiner le secrétaire général d'Al-Wefaq, principale coalition d'opposition bahreïnie, cheikh Ali Salman, et les dirigeants de l'opposition en les attaquant lors de la même manifestation.

Les forces sécuritaires du régime surveillent toujours la chambre du blessé Al-Mouali et posent continuellement des questions sur les membres de sa famille, l'hôpital d'Al-Salmania étant soumis au  contrôle total des autorités. Aucune plainte n'a été déposée jusqu’à présent contre les forces qui ont tiré sur le jeune homme et qui ont essayé d’assassiner les dirigeants de l'opposition en les ciblant de près durant la manifestation.

Sur le même plan, les forces sécuritaires du régime bahreïni soutenues par l'Arabie Saoudite continuent à agresser les citoyens non armés dans les différents villes et villages bahreïnis. Dans la région d’Al-Chakhoura, un grand nombre de forces ont tiré sur les citoyens qui se dirigeaient vers le centre de rassemblement d’une manifestation. Elles ont également lancé des bombes à gaz lacrymogène et à gaz toxique sur les habitations des civils dans ces régions.

En effet, les autorités bahreïnies ont lancé durant les derniers jours une large campagne brutale contre les civils, prenant d'assaut des dizaines de maisons et arrêtant des dizaines de citoyens innocents. L'usage disproportionné de la force a causé de nombreux cas de graves blessures chez les citoyens, qui ont été transportés aux cliniques à domicile ou aux hôpitaux. De son côté, le secrétaire général d'Al-Wefaq cheikh Ali Salman a déclaré que la révolution du peuple à Bahreïn est arrivée au point de non-retour, et que le peuple doit développer ses moyens pour acquérir ses droits.

source: Alintiqad, traduit par moqawama.org