Al-Assad: « Pas de solution imposée de l’étranger pour la Syrie »

Le président syrien Bachar Al-Assad, a exclu ce jeudi une solution imposée de l'étranger à la crise syrienne, dans une interview à la télévision publique iranienne. «Aucun modèle qui ne serait pas syrien n'est acceptable car nous sommes les seuls à savoir comment résoudre le problème», a-t-il déclaré dans cette interview d'une heure. « Une opération militaire comme celle conduite par l'Otan l'an dernier en Libye n'est pas possible en Syrie », a-t-il affirmé.

Le président syrien Bachar al-Assad a accusé les Occidentaux et certains pays arabes de soutenir militairement « en sous-main » la rébellion armée en Syrie. « Il est clair que les pays occidentaux et certains pays de la région, soutiennent des groupes armés en Syrie », a déclaré al-Assad.

« Nous n'avons pas de preuves matérielles montrant que ces pays interviennent dans les affrontements armés. La plupart du temps leur soutien est caché et indirect, les gouvernements ne sont pas impliqués directement. Mais le lien est très clair, on peut le voir dans leurs positions politiques, et certains pays ont même annoncé leur soutien à la lutte armée », a poursuivi M. Al-Assad.

Le président syrien a affirmé que son pays est soumis aux pressions d'une partie de la communauté internationale en raison notamment de son soutien aux Palestiniens. « Ces pressions internationales n'ont eu jusqu'ici aucun effet sur la Syrie et n'en auront pas à l'avenir », a-t-il assuré.


Il a ajouté que son régime avait lancé un programme de réformes mais que cela n'avait aucune importance aux yeux des terroristes qui le combattent depuis plus de quinze mois et des pays étrangers qui les soutiennent. « Le devoir de mon gouvernement est de détruire ces terroristes afin de sauver des milliers de vies », a-t-il poursuivi.

Le président Al-Assad a par ailleurs accusé certains pays de vouloir faire capoter le plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan et de chercher à faire porter la responsabilité de cet échec aux autorités de Damas. « Pour nous c'est un bon plan car il prévoit de mettre fin à la violence des groupes terroristes et d'empêcher certains pays de les armer », et « il est encore valide aujourd'hui et pour l'avenir », a-t-il déclaré.

Le président syrien a également réaffirmé qu' « Al Qaïda et d'autres groupes religieux extrémistes sont impliqués dans des actions terroristes», et sont présents dans la plupart des groupes d'opposition armée, sans que cela gêne les Etats-Unis.

Sources : agences